Alors que je me promenais à Bruxelles la semaine dernière, j’étais assez interloqué par la recrudescence de trottinettes électriques jonchant les trottoirs. J’ai donc décidé d’analyser un peu ce phénomène de société afin de vous transmettre mes trouvailles sur cet article.
article de 2019 modernisé
Le fantasme de l’an 2000 mis à mal
Eh bien oui ! Depuis toujours, on m’a vendu l’an 2000 comme la période ultime de l’évolution technologique avec son monde robotique et ses voitures volantes. Maintenant, nous sommes en 2024 et les seules choses innovantes dans nos rues sont ces petites trottinettes vertes placées n’importe comment sur nos trottoirs et pilotées par des hipsters… Avouez que c’est décevant, non ? Si je n’ai rien contre ce moyen de transport contemporain qui s’avère commode, sympathique et écologique, je vous avoue bien volontiers que j’avais tout de même placé mes attentes un rien plus haut.
Bon, avouons tout de même que tout n’est pas si noir et que mon moi des 1990 hallucinerait devant les voitures autonomes et autres drones auxquels nous sommes maintenant habitués depuis quelques années. Pour les voitures volantes, on attendra encore un peu…
Pourquoi les trottinettes électriques ?
Si la question est de savoir comment les trottinettes électriques sont passées du statut de jouet pour enfant à celui de l’accessoire branché de cadre supérieur, c’est difficile d’y répondre. En effet, les trottinettes, ça n’a rien de nouveau et des versions motorisées abordables existent depuis plus de 100 ans. Je pense que le succès actuel de ce moyen de transport est fortement lié à nos évolutions sociétales. L’écologie est devenue importante aux yeux de tous et la virilité un peu moins; en plus, la surpopulation rend infernal tout déplacement en ville…
Ce type de transport est donc en parfaite symbiose avec son époque et les start-up californiennes l’ont bien compris en proposant ces nouveaux services uberisés de trottinettes : il ne faut même plus en posséder une, un réseau tout enter est à votre disposition; gérable via smartphone.
Entre-temps, certains en reviennent, c’est le cas de la ville de Paris qui a décidé de supprimer les trottinettes en libre-service de son réseau : trop de problème, trop moches, trop d’accidents ; enfin je présume.
Acheter sa propre trottinette
Si vous habitez la campagne, les services tels que Lime et compagnie ne vous sont pas accessibles. Il vous faudra alors acheter votre propre trottinette. Les modèles sont nombreux : petite, pliable, tout terrain, puissante. Une fois vos besoins identifiés clairement, nul doute que vous trouverez un modèle adapté. De nombreux sites vous permettent également de prendre connaissance des différente modèle de trottinette électrique afin de faire votre choix.
Le modèle économique de Lime et ses clones
Propulsé par un patron visionnaire, Lime a été créée en 2017 et a envahi toutes les grandes villes du monde. Le principe est simple : via une application smartphone, vous pouvez localiser les trottinettes à proximité et en payant un petit montant sur votre smartphone, vous pouvez librement l’utiliser. Le système fonctionne également grâce à des autoentrepreneurs – les juicers – qui chaque soir récupèrent les trottinettes afin de les charger contre rétribution.
Des sociétés locales sont consultées pour l’entretien et tout ce petit monde semble fonctionner de manière autonome. Le modèle économique rappelle évidemment la célèbre franchise Uber, qui a longuement fait débat sous nos latitudes… Si pour les utilisateurs finaux le service est vraiment agréable, les autoentrepreneurs utilisés sont assez mal payés pour un travail pénible et sans la moindre sécurité.
Difficile de voir dans ces nouveaux jobs service, une avancée positive pour les travailleurs… Avec sa capitalisation fulgurante dépassant déjà les 2 milliards de dollars, les grands gagnants chez Lime sont surtout les actionnaires.
Effet de mode ou solution durable?
Dur de prédire l’avenir de ces solutions, mais actuellement leur succès est incontestable. Il y a sans doute quelques régulations à mettre en place pour éviter tout débordement et encadrer un peu plus cette activité, mais je ne vois pas de raison qui pourrait mettre à mal ce service. À Bruxelles toujours, les sociétés pour trottinettes se multiplient des vélos électriques sont également à disposition et tout le monde semble avoir adopté ce nouveau mode de transport comme s’il avait toujours existé.
Moi, je trouve tout cela étonnant, car finalement cette idée est aussi simple que terriblement ingénieuse. Je suis curieux quant aux évolutions à venir…
Vous utilisez-vous ce genre de service ? Avez-vous une trottinette électrique?
À très bientôt sur Sitegeek.
Gwen
Etonnant quand même cette histoire de “juicers”. Mais qu’entends-tu par auto-entrepreneurs ? Il faut avoir un statut d’indépendant pour pouvoir faire ça ?
hey bah oui je pense comme les livreurs ubereat et tous ces petits services… sinon c’est du boulot au noir.