Dans l’espace, on ne peut théoriquement rien entendre. Alors, quand la NASA annonce qu’un son se propage entre la Terre et le Soleil, elle a attiré notre curiosité.
L’agence spatiale américaine vient de mettre à disposition de tout le monde ce fameux bruit à ultrabasses fréquences qui se propage entre la Terre et le Soleil. Mais comment se fait-il qu’il y ait un bruit entre nous et notre étoile ? Et d’où vient ce bruit ? Ne vous en faites pas ! Nous allons vous éclairer sur le sujet.
Pourquoi peut-on entendre ce son ?
Comment se fait-il qu’on puisse entendre quelque chose là où il ne devrait y avoir aucun son ? En réalité, comme l’explique Gilles Dawidowicz, vice-président de la Société astronomique de France, « Le son est porté par les molécules de l’atmosphère […] Dans l’espace, il n’y en a pas, parce qu’il n’y a pas suffisamment de particules pour porter l’onde sonore ». Cependant, ce n’est pas parce qu’un son n’est pas audible dans l’espace qu’il n’existe pas. D’ailleurs, le son que la NASA dévoile a été capturé aux abords de la Terre, là où les particules qui constituent la couche d’ozone commencent à être nombreuses.
Quelle est l’origine de ce son ?
La NASA parle d’« Une opérette cacophonique dépeignant la relation dramatique entre la Terre et le Soleil ». En réalité, ce bruit est le résultat d’un phénomène naturel : les particules solaires à haute énergie font vibrer les lignes de force du champ magnétique qui entoure notre planète, à la manière d’une corde de guitare pincée par le musicien. Celle-ci produit une onde acoustique, qui n’est cependant pas audible pour l’oreille humaine. Le son présenté par la NASA sur son site n’est en réalité qu’une reconstitution que nos oreilles peuvent capter. Le son ressemble à un bruit de vague, puisque « l’on parle d’une onde sonore qui oscille dans le temps et qui n’est donc pas linéaire », toujours d’après Gilles Dawidowicz.
Nous sommes tous invités à analyser ce son
À travers le projet HARP, ou « Heliophysics audified : resonances in plasmas », la Nasa nous invite tous à écouter ce son et repérer des caractéristiques intéressantes. Nous avons donc la chance de faire des découvertes que personne n’a encore faites. En effet, chacun peut avoir sa propre perception du bruit et peut déceler des éléments uniques, d’après Emmanuel Masongsong, membre de l’équipe HARP.