Six ans après le premier Avengers et la promesse d’une confrontation ultime avec l’un des méchants les plus emblématiques de Marvel, Avengers : Infinity War débarque enfin ! Et DAMN que c’est bon !
C’était il y a dix ans…
Souvenez-vous, Robert Downey Jr. enfilait pour la première fois son costume d’Iron Man. L’acteur, qu’on ne dissocie plus du milliardaire excentrique en armure, posait les jalons du Marvel Cinematic Universe. Pouvait-on alors s’attendre à ce que soient réunis sur grand écran cette ribambelle de héros ayant marqué la pop culture ? Surtout quand on repense au scénario relativement pauvre d’Iron Man, qui pouvait compter sur le jeu magistral de son acteur et des effets spéciaux novateurs. Quoi qu’il en soit, cette première étape a donné lieu à un Avengers signé Joss Whedon en 2012 qui, à son tour, marqua le début d’une vaste trame. Celle qui trouve un début de dénouement dans Avengers : Infinity War.
Au total, ce sont plus de 20 films et une dizaine de séries qui nous ont amenés à ce moment fatidique, encore inimaginable il y a 10 ans. Je vous invite à réfléchir quelques minutes à ce que cela représente. Jamais dans l’histoire du cinéma une franchise n’a connu pareille évolution. Avec tous les risques que ça implique. Certes, les films Marvel demeurent globalement de gros divertissements glorifiés, avec une dose très relative de profondeur. Mais le MCU entre aujourd’hui dans l’Histoire et nous propose même un long-métrage plus abouti, plus dense et plus substantiel que ses aînés. Peut-être même le meilleur film de super héros jamais réalisé.
Réunion de famille
Si l’on peut crier à l’overdose devant la surproduction de films solo, impliquant une tripotée de personnages centraux mais aussi des films de piètre qualité (chut, chut… on ne cite pas de nom… *tousse* Thor *tousse*), on pouvait surtout craindre un déséquilibre dans Infinity War. Je m’incline devant l’écriture de Christopher Markus et de Stephen McFeely, qui donnent à chaque personnage son moment de gloire. Tout bon fan regrettera que son favori n’ait pas occupé l’écran davantage. Mais nul ne semble lésé et accomplir un tel exploit avec un tel casting force le respect.
Cette cohésion fragile et habilement maintenue, nous la devons justement à la flopée de films bons et moins bons sortis ces dix dernières années. Ce sont eux qui permettent à Avengers : Infinity War de démarrer sur les chapeaux de roue. Le contexte est planté depuis belle lurette et les scénaristes nous confrontent dès les premières secondes aux enjeux cosmiques du film et de sa suite prévue pour 2019.
Apnée émotionnelle
Passé la première scène, Infinity War nous fait bien comprendre qu’il ne nous laissera plus respirer tranquillement durant ses 2h30. On se crispe sur son siège à de multiples occasions, se penchant légèrement sur le côté. Plissant les yeux en espérant que ça aide un personnage à surmonter un obstacle intransigeant. Cette tension palpable, Marvel ne nous y avait pas habitués. Malgré les poncifs désormais connus du MCU, comme cet humour qui frôle l’indigestion, Infinity War se démarque clairement du lot. Et ce, à plusieurs égards. À commencer par la dimension étourdissante de ses enjeux. Il n’est plus question de sauver Manhattan mais tout l’univers, et le film retranscrit l’effroi d’un telle perspective avec brio.
Outre sa tension, le film propose un schéma moins manichéen, plus aléatoire et surtout plus propice à la réflexion. Contrairement à Black Panther, qui s’aventurait timidement sur ce terrain, Infinity War s’avère plus abouti. Il incite le spectateur, ne serait-ce qu’une seconde, à entendre la logique du méchant. D’ailleurs, saluons les scénaristes, qui n’ont pas succombé au pitch anecdotique de la BD – qui a mal vieilli, pour le coup. Difficile d’en dire plus sans spoiler mais globalement, les enjeux, les rebondissements et surtout les retombées s’inscrivent dans une cohérence scénaristique maîtrisée.
Thanos : Infinity War
Après le méchant vendeur d’armes, le sorcier maléfique avide de pouvoir, le demi-frère méchant mais pas vraiment… Il était temps que le MCU nous livre un antagoniste à la hauteur des comics. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les BD regorgent d’adversaires intéressants, voire touchants. Quelle ironie de voir Thanos perpétuer cet héritage sur grand écran, n’étant pas le plus subtil des méchants dans les comics. Après ses apparitions en scred dans les différents films de la franchise, je me demandais si Josh Brolin était l’acteur adéquat pour ce rôle. Qu’on me pardonne mes doutes ! Malgré l’amas d’images de synthèse, l’acteur rend son personnage diablement crédible. Celui-ci gagne en subtilité tout au long du film et nous offre un final poignant.
Capitaine, mon Capitaine
Si Thanos s’impose sans conteste parmi les personnages qui marqueront les spectateurs, nos Vengeurs (plus si) masqués n’ont pas à rougir. Certaines prestations méritent amplement d’être soulignées. Je pense principalement à Thor, qui signe ici son meilleur film (oui, c’est triste à dire… d’autant que Ragnarok était pas mal). Ou encore à Spider-Man, qui confirme tout le bien qu’on pensait de Tom Holland. Doctor Strange, quant à lui, mérite enfin son titre de Maître des Arts Mystiques ! Robert Downey Jr. nous offre un peu plus de cette nuance bienvenue dans Iron Man 3, un film injustement cloué au pilori. Jamais le casting n’a autant brillé et chaque acteur/actrice apporte sa pierre à l’édifice.
Fatalement, comme je l’expliquais plus haut, certains personnages sont moins mis en avant (ce que l’on ne pourra juger qu’en visionnant la suite). Néanmoins, et c’est là peut-être l’une des attentions scénaristiques les plus intéressantes, les Avengers originaux se situent au coeur du film. Iron Man, Thor, la Veuve Noire, Hulk et… Captain America. Bien que je n’aie jamais été fan du héros dessiné, la version cinématographique m’a conquis dès Le Soldat de l’Hiver. Steve Rogers en mode hipster désabusé (qui ne profère toujours aucun gros mot), je dis oui ! Et le Capitaine nous en donne pour notre argent avec des scènes d’action à faire pâlir ses collègues aux pouvoirs astronomiques. Chris Evans signe sa plus belle prestation depuis le début du MCU. Merci à lui.
Des caméras ? Pour quoi faire ?
On ne peut aborder un film Marvel sans relever l’usage excessif des images de synthèse. Et si Avengers : Infinity War a visiblement bénéficié de plus de soin que ses prédécesseurs, le film n’échappe pas à une succession de personnages animés ou d’écrans verts. Les sbires de Thanos, notamment, semblent tout droit sortis d’un jeu vidéo, tandis que ce dernier peine à retranscrire les traces de l’acteur qui l’incarne. Non pas que ce soit nécessaire, d’autant que Infinity War prend une ampleur interstellaire rendant l’usage de simples caméras presque risible.
C’est d’ailleurs ce qui permet au film, contrairement aux récentes productions de Marvel Studios, de ne pas heurter la rétine. On voyage du début à la fin, entre la planète Titan et le Wakanda, en passant par des vaisseaux obscurs ou encore cette bonne vieille New York (ze place to be pour les apocalypses). Mieux encore, le film parvient à maintenir une cohérence visuelle malgré cet enchaînement de décors. Il ne manquait plus qu’Alan Silvestri à la musique (le talent ne s’improvise pas) pour composer les excellents thèmes qui ponctuent les moments forts du film. Et ils sont nombreux.
L’attente sera longue…
Quelle frustration en sortant de la salle ! Visionner Avengers : Infinity War est une expérience douloureuse car il nous faut désormais patienter un an pour confirmer ses qualités. Plus ambitieux, plus nuancé et d’une cohérence spectaculaire, Infinity War pourrait bien être le premier film Marvel à faire l’unanimité. Encore faut-il que les frères Russo réitèrent l’exploit avec une suite désormais sous forte pression. Le studio n’a plus droit à l’erreur et les pièges qui jonchent sa route sont nombreux. Espérons que Avengers 4 sera tout aussi audacieux et oppressant que ce qu’il convient d’appeler le meilleur film de super héros de tous les temps.
Pour plus d’informations, n’hésitez pas à faire un tour sur le site officiel de Avengers : Infinity War.
À bientôt sur Sitegeek.fr,
Musa
Bande-annonce
bonjour, continuez à réussir, j’espère que vous serez chanceux.
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Merci :)
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étant pas un fan de Marvel, j’en est entendu tellement parler de Infinity War et en voyant la note de 4.5/5 je me suis dit qu’il était temps de le regarder, et mon avis ? Je comprend toujours pas l’engouement pour les avengers… C’est un bon diversement mais sa s’arrête la pour moi, y a pas vraiment de profondeur… Toujours la même recette les héros sauvent le l’univers etc… La réalisation est bien. Il ne mérite pas un 4.5/5…
Whaaaaouuuu cette critique respire le fun que tu as pu avoir en regardant le film ! Je pense que je vais pas durer très longtemps pour aller le voir celui là :-D
Ah ben quand j’aime quelque chose, j’essaie toujours d’être contagieux donc tant mieux… :-) Bon visionnage !