I’m Harley Freakin’ Quinn !
La personnalité d’Harley Quinn est retranscrite à la perfection ! Bien loin de la version Suicid Squad où, soyons honnêtes, Harley n’était là que pour sa plastique et son côté provoc’ qui n’avait rien de subtil. Ici, que ce soit dans les dialogues cinglants mais intelligents, ou dans les combats ponctués de cabrioles et d’artifices : Harley n’est pas une potiche ! En effet, elle s’émancipe et existe en tant que telle, sans son Joker.
La narration à la première personne n’est pas sans rappeler celle de Dead Pool, les pointes d’humour assez trash également. Mais il faut reconnaître que ça marche bien ! Et je ne vois pas pourquoi un personnage en particulier en aurait le monopole. Aucune trace du Joker, et qu’est-ce-que ça fait du bien ! Surtout la version de Jared Leto, que je trouve comme beaucoup loupée… Margot Robbie est fantastique dans son rôle : chaotique, inconsciente, et complètement timbrée ! Elle parle souvent “psychologie” dans le film, ce qui met en avant aussi son intelligence et son doctorat en psychiatrie. On commence le film par cette réplique : “Un arlequin tu sais ce que c’est ? Le rôle de l’arlequin est de servir. L’arlequin n’est rien sans son maître. Et tout ce qu’on pourrait être d’autre, les honnêtes gens… s’en tapent !”… Pour finir par : “C’est moi qui devrais leur faire peur ! Pas toi, pas Monsieur Joke ! Je suis Harley Quinn bande de nazes !” Et cette émancipation, ça a fait du bien à mon moral !
Certains personnages peu crédibles…
J’adore Ewan McGregor, et pourtant il arrive à rendre le rôle de Black Mask oubliable… On sent qu’il se donne à fond, avec un côté barré, mais vraiment, je ne lui trouve aucune crédibilité dans son rôle de méchant. Et quelle déception pour Szasz, je lui préfère grandement sa version dans Gotham. Ici, on retrouve un simple homme de main, peu notable, avec une relation volontairement ambiguë… Nouvel animal de compagnie et ami d’Harley Quinn, la hyène est très bien réalisée mais ne prend malheureusement pas de place importante dans le film, bien qu’attachante…
Du Girl Power accidulé : “en veux-tu en voilà” !
Dans le film, Harley croise le chemin d’autres femmes, toutes victimes de souffrances liées à la gente masculine. Un homme va essayer d’abuser d’elle qui a trop bu, en humilier une autre, récolter les lauriers d’un travail d’une autre… Quelle femme ne se reconnaît pas (malheureusement) dans une de ces situations ? Qui n’en a pas déjà pâti ? Facile donc en tant que femme de s’identifier. Je préfère d’ailleurs que les petites (je parle vraiment comme une vieille depuis que je suis entrée dans la trentaine…) se reconnaissent dans CETTE Harley Quinn émancipée plutôt que dans celle de la “femme-objet”, joujou préféré de son “petit ami – pervers narcissique” Joker dans Suicid Squad !
Des scènes violentes mais adoucies par une ambiance colorée et cartoonesque : ça donnerait presque envie de péter aussi quelques genoux irl ! Plus que de mettre en avant un groupe de filles, le film parle d’indépendance et de liberté. Bien que féministe, le film ne se résume pas à “les hommes sont des c******”. On laisse penser que les femmes aussi ne sont pas parfaites, qu’on devrait plus se serrer les coudes, se défendre entre nous aussi… Le message passe très bien et sans empiéter sur le scénario ou le côté fun du film. Le style visuel et graphique des combats, en mode girl power, est terrible : surtout dans la scène de baston finale !
En bref…
Birds of Prey est un bon film DC, et c’est même ce que j’aurais aimé voir dans Suicid Squad. Une ambiance déjantée, aux revendications féministes portées par un personnage badass et intelligent ! Je lui préfère d’ailleurs tellement plus le titre original : Birds of Prey, and the Fantabulous EMANCIPATION of One Harley Quinn.
À très bientôt sur SiteGeek !
Alex