Le 10 mars 1997, The WB diffusait Bienvenue à Sunnydale (Welcome to the Hellmouth), premier épisode de Buffy Contre les Vampires (Buffy the Vampire Slayer en VO, nettement plus classe). La série fêtait donc ses 20 ans il y a quelques jours. Outre l’énorme coup de vieux que ça m’a donné, j’ai voulu rédiger un article sur l’héritage de la série.
Un héritage qui paraît anodin, surtout pour une jeune génération qui sous-estime énormément Buffy Contre les Vampires. Une génération qui pense que Buffy est une version bas de gamme des séries qu’elle connaît. Or, la série se distingue qualitativement de la production ultra-massive des séries nazes qui sévissent aujourd’hui sur le petit écran. Nous avons développé une sorte de boulimie face à cette bouffe télévisuelle avariée. Or ma thèse est la suivante : sans Buffy Contre les Vampires, cette industrie du fast-watch n’existerait pas. En particulier ces séries populaires qui travestissent son héritage en le recyclant avec une généreuse couche de médiocrité. Je précise que je regarde (avec un plaisir coupable) les séries actuelles. Mais je fais la différence entre ce que j’aime et la qualité. Je propose donc un retour à la source, en énumérant les points qui ont permis à Buffy Contre les Vampires de devenir une – si pas la – référence des séries pour adolescents.
1. L’Elue, c’est Elle… et pas Lui !
États-Unis, 1997. Peu de séries américaines proposent une protagoniste. Dans les années 80-90 (et avant… voire encore maintenant), le héros est un homme. De préférence blanc. S’il s’agit en plus d’une série d’action, il est fort et robuste. Rien ne l’arrête. Forcément, ce héros est souvent accompagné de personnages féminins, constants ou récurrents. Mais ces personnages – sexualisés d’une manière ou d’une autre – servent de faire-valoir au héros. Ils orbitent autour de lui et entretiennent même une relation amoureuse avec lui (tumultueuse, car le héros est indomptable, signe de sa grande virilité).
Vous ne me croyez pas ? Pensez à MacGyver, Walker, Texas Ranger, Le Caméléon, Deux Flics à Miami, Les Dessous de Palm Beach, K2000… la liste est longue. Quelques rares personnages s’émancipent du premier rôle masculin. Ils sont toutefois relégués au second plan et ne sont jamais les vraies héroïnes de l’histoire. Une exception, peut-être : Dana Scully (Gillian Anderson) dans Aux Frontières du Réel, qui doit toutefois partager l’affiche avec Fox Mulder. Quant aux autres séries avec des rôles principaux féminins, elles s’intéressent plus à la vie sentimentale des femmes (Ally MacBeal, par exemple) qu’à leurs aptitudes à botter des derrières.
Dans un tel climat, Buffy Contre les Vampires avec Sarah Michelle Gellar est un pari risqué. Pire ! Non-contente d’être l’héroïne de sa propre série, Buffy Summers peut compter sur des personnages masculins secondaires qui orbitent autour d’elle. Qui la mettent en valeur. C’est le monde à l’envers ! De nombreux personnages féminins – principaux et secondaires – n’existeraient pas aujourd’hui sans Buffy. Pensez à Alias, Charmed, Veronica Mars ou plus récemment aux acolytes de Smallville, Arrow, The Flash, ou encore Supergirl. Les “femmes fortes” de ces séries existent grâce à Buffy Contre les Vampires. Dommage qu’en s’inspirant d’un tel modèle, celles-ci soient de piètre qualité. Sans compter que Buffy n’était pas seulement un personnage féminin, c’était un personnage crédible, là où de nombreuses filles/femmes dans ces séries suintent les clichés, les étiquettes imposées et une écriture qui n’inspire aucune sincérité.
2. Buffy Contre des Vampires cool
Les vampires dans les années 90, ça donne quoi ? Des films d’horreur, parfois malsains, ou des parodies. À la télévision, les vampires sont pratiquement inexistants. L’image que l’adolescent se fait à l’époque des vampires est soit kitsch et dépassée (le Dracula de Christopher Lee) ou morbide et dérangeante (le Dracula de Gary Oldman, le Lestat de Tom Cruise). Bref, le vampire fait peur, il dérange et sa personnalité n’inspire aucune sympathie – ce qui ne veut pas dire qu’il n’est pas bien interprété.
Buffy Contre les Vampires a complètement dépoussiéré cette image et lui a donné un sacré coup de jeune. En 1997, les vampires, c’est cool. C’est amoureux, sarcastique, drôle. Dans Buffy, le vampire a ce petit côté ténébreux et secret qui fait chavirer n’importe quel coeur au collège/lycée. Il suffit encore de regarder à quel point le guide télé a évolué après Buffy Contre les Vampires. Teen Wolf et The Vampire Diaries – deux séries nullissimes (oui, j’ai tout vu) – n’existeraient pas sans l’élan donné par Buffy au teenage supernatural. La littérature et le cinéma en ont aussi fait les frais, Twilight illustrant parfaitement le phénomène.
3. L’école, c’est chouette quand on peut tuer des monstres
Je l’ai évoquée dans le point précédent mais il s’agit d’un élément majeur de la révolution Buffy-esque : l’école. Dans les années 80-90, de nombreuses séries s’intéressent au quotidien de lycéens en quête de sens, dans une génération post-soixante-huitarde, dont les enfants ont grandi au son du disco et de la renaissance du rock’n’roll américain. Le cinéma plus réfléchi des années 70 cède la place au cinéma de divertissement, celui de Retour vers le Futur et des Goonies. Des histoires de gosses auxquels nous nous identifions facilement et qui nous font voyager. Cependant, la télé se limite à un traitement superficiel et manichéen de la vie des adolescents. Quand elle ne recourt pas tout simplement à de l’humour bon enfant (dites bonjour à Parker Lewis et Sauvés par le Gong).
Encore un code brisé – volontairement ou non – par Buffy Contre les Vampires. La vie à l’école devient trépidante, teintée de mystères et d’enquêtes tellement plus passionnantes que les cours de math et de littérature. Comprenez-moi bien : l’institution scolaire est l’ennemie de l’adolescent à l’époque et ni Buffy, ni ses acolytes ne se plient aux règles fondamentales de l’establishment scolaire. Mais aller à l’école pour y effectuer des recherches occultes dans la bibliothèque ou y enfermer un loup-garou dans une cage spécialement conçue, c’est génial ! Le concept de “scooby-gang” est ainsi né, permettant à une héroïne lycéenne de s’entourer de ses camrades/amis/acolytes pour lutter contre les forces du Mal. Buffy Contre les Vampires fait ainsi rêver une génération de lycéens, tout en continuant à traiter les aléas de notre vie éducative. Bien des séries ont perpétué la tradition des adolescents “extraordinaires” au lycée. De nouveau, pensez à Teen Wolf et The Vampire Diaries.
4. Once More, With Feeling : genèse des séries musicales
Vous connaissez Glee ? Cette série musicale qui n’a de qualité que certaines de ses musiquées (pompées chez de vrais artistes) ? Eh bien sachez que Glee a un point commun avec Buffy Contre les Vampires : la musique ! Bon, j’exagère un peu puisqu’on a d’un côté une série qui enchaîne les covers avec des acteurs qu’on ne connaîtra plus dans dix ans, et de l’autre un épisode audacieux qui impose à son casting de danser et chanter. Quel choc pour les adolescents de l’époque, qui n’avaient pas l’habitude de voir les héros de séries d’action pousser la chansonnette.
Cet épisode, c’est Once More, With Feeling (Que le Spectacle commence ! en VF… je sais, c’est nul). Septième épisode de la sixième saison, cet OVNI du petit écran est devenu culte pour les fins connaisseurs. La musique variée, les paroles originales et le timbre de voix de certains acteurs ont fait de Once More, With Feeling l’un des épisodes les plus appréciés des fans. Contrairement à la série musicale niaise (et j’ai tout regardé de Glee aussi, je sais de quoi je parle), cette parenthèse dans la saison 7 de Buffy traite les problèmes des protagonistes avec plus de profondeur et d’efficacité, tout en y amenant une subtile touche de ridicule assumée. Je n’irais pas jusqu’à dire que les séries musicales existent grâce à Buffy mais la série a prouvé que le concept tenait la route à notre époque.
5. Plus d’inclusion, oui mais…
Autre point commun entre Buffy Contre les Vampires et Glee : la promotion des underdogs du lycée. Les parias, les malpropres, les exclus, les geeks, les intellos, les gays ; bref, ces gens harcelés ou ignorés par le reste du bahut ont vu leur statut normalisé grâce à ce type de séries. Toutefois, Glee célèbre ces groupes hétérogènes avec mièvrerie et excentricité (oui, c’est possible). Du coup, on a l’impression de se voir imposé l’Autre plutôt que de s’attacher à de vrais personnages. De son côté, Buffy parvient une fois de plus à proposer des “parias” crédibles, auxquels on s’identifie facilement tant ils renvoient à notre vécu et à nos références.
Il y a toutefois un défaut que partagent Buffy Contre les Vampires et Glee, c’est l’absence de diversité parmi ces personnages hétéroclites. Ceux-ci sont en grande partie blancs et de culture commune, tandis que les quelques personnages noirs ou asiatiques multiplient les clichés grossiers ou subtils. D’autres se voient pratiquement privés de parole et passent en coup de vent. Je pense notamment à Olivia Williams, la petite amie de Rupert Giles, qui n’apparaît que 3 épisodes dans la saison 4 de Buffy Contre les Vampires et dont nul ne se souvient (elle doit avoir 4 répliques, à tout casser…). Quant aux Latinos ou aux personnages originaires du Moyen-Orient, n’en parlons même pas. Dommage, quand on sait à quel point des personnages comme Willow et Xander (ou Alex) ont permis aux “intellos” et aux “cancres” de s’émanciper de leur étiquette à l’école.
6. Naissance des arcs narratifs
En dehors des Feux de l’Amour et de Top Model, la majorité des séries américaines des années 80-90 reposent sur un concept simple. Le bad guy of the week. À chaque semaine son méchant, son intrigue, son affaire bouclée. On reprend ensuite les mêmes et on recommence. Buffy Contre les Vampires sort un peu du rang et ne se contente pas de fidéliser son public avec une héroïne et ses acolytes attachants. Il s’inspire des feuilletons ringards pour développer un élément majeur de la culture populaire : l’arc narratif. Proposer une histoire qui transcende les épisodes, en appelle à la mémoire affective du spectateur, et construit un fil rouge qui lui donnera envie de connaître le fin mot de l’histoire.
Chaque saison contient donc ses objectifs dramatiques, ses enjeux et ses antagonistes. Depuis, la majorité des séries du genre reposent sur ce concept. Déjà cités, Smallville, Arrow, The Flash, Teen Wolf et The Vampire Diaries ont clairement assimilé le principe pour le reproduire à l’identique… dommage qu’elles n’aient pas apporté leur touche d’originalité. Ou qu’elles n’aient pas opté pour une approche de meilleure qualité, comme ont su le faire d’autres séries moins grand public.
7. La “pop culture” pour tous !
Adolescent, j’avais un livre rédigé par une fan de la série, le Quiz de Buffy Contre les Vampires. En bon fan, j’adorais ce bouquin ! Pas seulement car il était bien écrit et me permettait de replonger dans un univers que j’aime, mais parce qu’il reflétait l’esprit de la série. Son écriture s’inspirait grandement de celle de Buffy et ses amis. Ce trait est nettement moins visible dans le monde francophone mais outre-Atlantique, Buffy Contre les Vampires a secoué notre manière de nous exprimer. L’humour fin, sarcastique et omniprésent, porté par des personnages nuancés et attachants, a influencé toute une génération. Le sarcasme face à l’adversité ou la punchline avant de tuer un ennemi sont des vestiges de cette époque. Sans Buffy Contre les Vampires, où seraient les Damon Salvatore ou Stiles, je vous le demande !
Buffy a aussi démocratisé la pop culture. C’est quoi, la pop culture ? Eh bien c’est l’ensemble de ces oeuvres cinématographiques, musicales, télévisuelles, vidéoludiques, etc. qui ont bercé notre enfance. Les références pullulent dans Buffy Contre les Vampires et cela contribue énormément à l’immersion du spectateur averti. Chaque clin d’oeil, extrait, citation, bref chaque référence culturelle nous fait l’effet d’une madeleine geek délicieuse. Et ce, à une époque où être geek était mal vu ! Même un simple coup d’oeil aux titres des épisodes permet de constater la richesse des références à cette culture populaire. Alors si c’est cool aujourd’hui d’aimer les séries, les jeux, les super héros et de regarder The Big Bang Theory (beaucoup plus lourd dans son traitement de la pop culture), c’est notamment grâce à Buffy Contre les Vampires.
8. Des émotions sens dessus dessous
Je parlais d’humour plus haut mais Buffy Contre les Vampires est un rollercoaster émotionnel, comme diraient nos amis anglophones. Non seulement elle traite les émotions des adolescents sous tous les angles mais elle le fait sans jamais tomber dans la niaiserie ou la vulgarité gratuite. Bon, d’accord, j’exagère un peu… Certaines phases de la série sentent mauvais le feuilleton à l’eau de rose, tandis que d’autres interactions manquent de logique – probablement à cause d’impératifs liés à la production de la série mais aussi à une écriture qui n’était pas toujours dans le coup. Mais dans l’ensemble, Buffy Contre les Vampires aborde assez bien les amourettes d’adolescents, le sens des responsabilités, la volonté d’échapper à une dure réalité, la mort ou encore la quête de sens, une question pour le coup très universelle.
Si vous n’êtes pas convaincus, l’épisode qui illustre le mieux mon propos est 5×16 The Body (Orphelines), celui où Buffy perd sa mère. Un épisode très sobre et très intense, sans le moindre artifice. Des émotions bruts et brutales qui suscitent une foulée de questions dans la tête du spectateur empathique. Beaucoup de séries abordent les relations humaines mais aucune de celles qui s’inspirent (inconsciemment ?) de Buffy Contre les Vampires ne parvient à restituer cette même intensité. Au lieu de ça, on a droit à des relations superficielles, qui semblent plus forcées qu’elles ne sont sincères, et des morts qui émeuvent à peine.
Merci, Joss Whedon !
Je conclurai en remerciant Joss Whedon, le cerveau derrière Buffy Contre les Vampries… ou Buffy The Vampire Slayer, car c’est tellement plus joli. S’il n’avait pas persévéré après son premier film raté de 1992 (Buffy, Tueuse de Vampires), la version télé ne serait jamais sortie. Certes, cela nous aurait épargné la pléthore de pâles copies qui sont sorties depuis. Car disons-le franchement, Teen Wolf, Smallville, Arrow, The Vampire Diaries et toutes les séries de ce type sont au mieux des produits blancs qui peinent à reproduire la recette d’un met succulent. Elles doivent toutefois leur pérennité sur petit écran à cette oeuvre plus aboutie, plus touchante et plus intelligente qu’est Buffy Contre les Vampires.
J’invite donc chaleureusement cette jeune génération qui aime tant les péripéties de Scott McCall et des frères Salvatore à savourer l’oeuvre originale. Celle sans qui ces daubes (désolé d’être méchant mais n’hésitez pas à m’interpeller, je tâcherai de justifier mon point de vue) n’existeraient pas aujourd’hui. Mais attention, une fois que vous y aurez goûté, le retour aux progénitures modernes de Buffy risque d’être difficile. Un-e geek averti-e en vaut deux !
En fan de Buffy (et de Charmed) ayant grandis avec ses deux séries, ayant “joué” à cela, autant en se mettant dans la peau des personnages qu’en utilisant les barbies !
Et jeune adulte (même âge que les deux acteurs principaux) au moment de découvrir TeenWolf, j’adore cette série et je trouve que justement elle fait un vrai travail d’hommage (Jeff Davies ne se cache pas d’être lui-même fan de Buffy) et sans avoir la même saveur (peut-être aussi grâce à cette nostalgie) elle s’inspire grandement effectivement de cette série phare.
Je trouve les enquêtes encore plus poussés que dans Buffy, les méchants peut-être plus nuancés aussi.
Par contre Buffy à l’avantage (bien plus que Charmed par exemple) de pouvoir être savouré différemment au cours de notre vie, comme si en ayant grandi on comprenait certaines choses, ou images, que l’on ne comprenait pas avant.
Excellent article, dommage que vous ne parlez de sa série dérivée Angel car elle a marquée son époque elle aussi et je trouve que suite au départ d’Angel la serie Buffy a baissé en qualité (saison 4 pas terrible mais heureusement que la 7eme a remontée le niveau).
L’article parle des 20 ans de Buffy donc je ne voulais pas trop me dissiper en parlant d’Angel, qui est aussi une bonne série et reprend l’esprit de Buffy. Néanmoins, je trouve plus de défauts dans Angel que dans Buffy. Je te rejoins, la saison 4 de Buffy est un gros point noir (malgré quelques très bons épisodes…) mais la saison 5 est grandiose et le reste s’en sort très bien aussi.
Je trouve pour le coup Angel beaucoup plus irrégulière comme série. On va un peu dans tous les sens et à partir de la saison 3 et l’arrivée de Connor, ça devient un peu n’importe quoi. Mais c’est un autre débat :-)
Merci pour le commentaire et bonne journée !
Outch le portrait que tu dresses de la jeunesse actuelle dans le premier paragraphe est extrêmement pessimiste !
Je ne le reconnais ni le partage pas du tout.
C’est dur de lire la suite quand ça commence comme ça.
C’est gentiment provocateur, j’en conviens. Mais ce ne sont pas tant les gens que je critique qu’une industrie qui ne leur propose rien d’autre que du Buffy bas de gamme… ^^
Pourtant entre Netflix, HBO, AMC, on a jamais autant eu de chaînes de qualité diffusant des séries je trouve.
Attention, j’ai pas dit le contraire. Je ne parle pas de ces séries-là mais du format série d’action pour un public jeune et étant prof, je saisis bien aussi le public dont je parle. J’en parle d’ailleurs ouvertement avec mes élèves.
Les séries visées sont celles que je cite – et leurs émules – dans cet article. Les Teen Wolf, Vampire Diaries, Arrow, Flash, etc. n’existeraient pas sans Buffy, je pense, sauf que ces séries sont du vrai bas de gamme. Il n’est pas question ici d’un Breaking Bad ou d’un Stranger Things… ^^
Je travaille aussi avec des enfants et des ados en tant qu’éducateur et je n’ai pas du tout la même analyse.
Déjà je ne les ai jamais entendu comparer les séries actuelles à Buffy, pour la simple et bonne raison que pour eux, Buffy ne leur évoque rien.
Ils n’étaient pas nés, ce n’est pas leur génération, ce n’est plus diffusé.
C’est justement ce que je trouve dommage (quitte à passer pour un vieux con hein… :-)). Une série de cet acabit (pourtant pas si vieille) qui passe, aux yeux des jeunes, pour une émule de Teen Wolf & cie quand ils en entendent parler.
Et la raison pour laquelle c’est dommage, c’est parce que j’estime que c’est cette série qui a tout lancé. Sauf que depuis, dans ce genre précis, on a que des imitations bon marché. Du coup, je répète, ma critique ne se situe pas au niveau des jeunes (faut pas rester braqué sur l’effet de style provocateur de mon premier paragraphe, voyons :-)) mais bien au niveau de l’industrie qui y a vu un bon filon et qui a décidé de produire à la chaîne, sans plus aucune vision. Les vampires, c’est devenu vendeur et cool, alors capitalisons !
On peut établir une analogie similaire avec les films de super héros… X-Men premier du nom est un film de bien meilleure qualité (et X2 encore plus !) que la plupart des films de super héros actuels. Pourtant, l’intérêt de masse se porte sur la production à la chaîne qu’on a aujourd’hui, sans la réflexion que proposait les deux premiers films X-Men.
Les films de super héros y’en a d’autres qui ont proposés des réflexions et des thématiques intéressantes par exemple Watchmen et Batman V Superman qui ont été injustement critiqué.
On est bien d’accord Spike mais je prenais les films que comme exemples, mon propos ici porte sur les séries où, justement, on ne retrouve pas ces réflexions.