Chandrayaan-3 s’est envolé le 14 juillet 2023 en direction de la Lune. On saura le verdict dans 6 semaines, si la sonde peut se poser sans encombre.
L’Inde serait le 4e pays à réussir à poser une sonde sur la Lune si Chandrayaan-3 y parvient. L’Agence Spatiale indienne a choisi le pôle sud pour poser sa sonde. Cette région serait plus prometteuse parce qu’elle serait plus glaciale et plus capable de préserver des traces de vies antérieures.
Chandrayaan-3, des missions inédites
Après l’échec de Chandrayaan-2 en 2019, Chandrayaan-3 s’est lancé en direction de la Lune le 14 juillet dernier. Sa première mission est d’atteindre le pôle sud de la Lune d’ici 6 semaines et surtout de se poser en douceur.
La sonde a embarqué un instrument dénommé SHAPE (Spectro-polarimetry of Habitable Planet Earth), destiné à recueillir des données sur la polarisation de la lumière reflétée par la Terre. Les données récoltées serviront ensuite pour une modélisation des rayonnements émis par des exoplanètes habitables.
La sonde embarque également un rover équipé d’autres instruments destinés à mesurer la quantité de plasma ainsi que la conductivité thermique sur la surface lunaire et enregistrer des secousses sismiques. Enfin, la dernière mission de Chandrayaan-3 est d’apporter encore plus de précisions sur la distance Terre-Lune, grâce notamment à un réflecteur fourni par la Nasa.
Un enjeu, surtout politique
Si Chandrayaan-3 réussit à se poser sans encombre sur la Lune, l’Inde devient officiellement le 4e pays seulement à réussir cet exploit. Les trois premiers sont l’ex-URSS avec la mission Luna9 en février 1966, les États-Unis avec le Surveyor 1 en juin 1966 dont la principale mission était de préparer la venue de l’Apollo quelques années plus tard, et la Chine avec Chang’e 3 en 2013. Entre-temps, d’autres pays l’ont également tenté, comme l’Israël avec le vaisseau Beresheet ou le Japon avec la sonde Hakuto-R il y a juste quelques mois. D’ailleurs, l’Inde lui-même n’est pas à sa première tentative. Chandrayaan-2 s’est crachée dans le cratère Atlas en 2019, manifestement à cause d’un problème de logiciel.