Une technologie vieille de plus de 20 ans pour une mission spatiale tournée vers l’avenir.
Alors que le rover Perseverance a fait ses premiers tours de roue sur sa nouvelle planète, nous avons appris la semaine dernière qu’il embarquait dans son Hardware une puce héritée des iMac G3 de la fin des années 90. Étonnant non ? Pas tant que ça ! Explications…
Un processeur Power PC 750 modifié pour explorer le sol martien
Si vous avez suivi « l’amarsissage » de Perseverance, vous serez étonné d’apprendre qu’il partage, avec le iMac G3 de 1998, un processeur commun : le Power PC 750, doté d’un seul cœur cadencé à 233 MHz.
Mais alors, pourquoi ce choix quand les processeurs actuels côtoient les 5 GHz ? En réalité, la vitesse n’est pas la raison pour laquelle la NASA a validé cette puce. L’agence spatiale américaine a un faible pour la technologie qui a fait ses preuves. À titre d’exemple, elle avait muni sa sonde New Horizons en 2006 d’un processeur dérivé des MIPS R3000, qui équipait la PlayStation originale. Lorsque vous préparez une mission à 2,5 milliards de dollars pour un aller simple vers une planète située à 38,6 millions de kilomètres de la Terre, vous avez besoin de fiabilité. Et c’est exactement ce que le PowerPC 750 proposait. Il s’agit en réalité d’une variante baptisée RAD750 qui se trouve dans les entrailles de Perseverance. La puce a été consolidée pour résister à de fortes radiations et des températures allant de -55 à +125 degrés Celsius.
Ce processeur a déjà fait ses preuves, puisqu’elle équipe déjà une centaine de satellites en orbite autour de la terre. De plus, les ingénieurs de la NASA précisent que cette puissance est largement suffisante pour assurer la mission. Dans sa fiche technique, nous apprenons également que Perseverance est doté de 256 Mo de mémoire vive et d’une mémoire flash de 2 Go. Votre ordinateur peut donc se vanter d’être plus performant au benchmark, mais n’aura sûrement pas l’occasion de fouler la planète rouge…
Alors, vous suivez les découvertes spatiales ?
Dites-nous tout dans les commentaires.
Gwen