On en entend de plus en plus parler, l’obsolescence programmée serait omniprésente dans notre quotidien et même inévitable lorsque l’on parle d’objets technologiques. Pourtant, ce terme qui définit un ensemble de techniques utilisées par un constructeur afin de réduire la durée de vie des produits, n’est pas récent, il est même bien plus vieux que ce que l’on pourrait penser. Coup de projecteur sur ce phénomène.
Pourquoi les compagnies ont-elles commencé l’obsolescence programmée ?
Pas une semaine ne passe sans voir l’obsolescence programmée abordée dans les médias. Qu’il s’agisse du dernier reportage de France 2 ou de révélations sur des techniques utilisées par certaines entreprises afin de faire toujours plus de profits et amenant des badbuzz bien souvent temporaires, le sujet semble bel et bien ancré dans l’actualité. Il y a encore peu de temps, Apple faisait les gros titres en étant accusé de réduire les performances de ses iPhones les plus vieux à l’aide de solutions logicielles. Ces dernières ralentissaient les appareils et les consommateurs se sentaient ainsi poussés à l’achat. Si la marque à la pomme a depuis tenté d’expliquer que cette technique était utilisée afin de prolonger la durée de vie desdits appareils et s’est défendu de toute obsolescence intentionnelle, ce n’est pas le cas de tous les constructeurs du monde de la technologie.
Les téléphones portables ne sont pas les seuls objets concernés, pour exemple, plusieurs marques d’imprimantes ont été accusées de réduire la durée de vie de leurs machine et leurs consommables. Des techniques mises en place indiquent que les impressions se bloqueraient en détectant des cartouches vides qui ne le sont pas vraiment ou les tampons absorbeurs seraient signalés en fin de vie alors que ce n’est pas le cas. Bien entendu, le problème de l’obsolescence programmée ne toucherait pas que le domaine de la high-tech mais s’étendrait à tous nos appareils du quotidien, de la voiture au lave-linge, en passant même par les collants !
Comment lutter contre l’obsolescence programmée
Mais alors, sommes-nous condamnés à suivre le bon vouloir des marques et à toujours plus consommer pour remédier à ce problème ? Car oui, l’obsolescence programmée est intrinsèquement liée à la société de consommation mise en place avec l’avènement de l’industrie moderne et de notre mode de vie. On en retrouve d’ailleurs les premières traces dès le début du 20ème siècle avec l’histoire de la célèbre Ford T, tellement fiable et durable que ses ventes ont inexorablement chuté dans ses dernières années de production en faveur de modèle moins robustes, mais renouvelant leur design de manière régulière. Il semblerait cependant que de plus en plus de solutions existent.
Si le problème des cartouches d’encre peut être facilement résolu en passant par exemple par des consommables de marque, certains revendeurs en ligne comme Inkadoo conseillent même l’achat d’imprimantes de marques spécifiques comme Brother, réputées pour leur qualité “Made in Japan”. Cela ne constitue cependant pas une solution pérenne au problème qu’est l’obsolescence programmée. Pour cela, il faut se tourner du côté de l’économie circulaire, principe qui consiste à réparer et recycler plutôt que jeter. Bien que les différents gouvernements commencent à prendre des mesures pour lutter contre le problème à la source, le recyclage d’appareils électroniques se fait depuis longtemps, notamment par les makers dont nous vous parlions dans cet article, qui y trouvent de nombreuses pièces à réutiliser pour leurs nombreux projets. Cependant, rien ne changera réellement du côté des marques tant que des mesures légales ne seront pas mises en place pour lutter contre le problème à la source, la loi du profit étant souvent la plus forte.
Si vous avez déjà été victime du phénomène, n’hésitez pas à nous en parler en commentaire.
À très bientôt sur Sitegeek,
Gwen