On ne fait pas d’omelettes sans casser d’œufs ! Neuralink peut-elle cacher derrière ce genre de logique son incapacité à respecter les règles élémentaires en matière de sécurité ?
Comme toutes les sociétés fondées par Elon Musk, Neuralink promet des « solutions qui vont changer le monde ». Cependant, elle devrait commencer par se conformer aux directives les plus élémentaires en matière de sécurité, d’après le Physicians Committee for Responsible Medicine.
Qui est Neuralink et quel est son projet ?
Neuralink est une start-up qui compte parmi ses cofondateurs le milliardaire Elon Musk. Elle mène actuellement des recherches dans le but de créer des implants cérébraux d’interfaces neuronales. Le but de ces implants serait de marier le cerveau humain et l’IA, dans le but par exemple d’augmenter la capacité de mémoire ou de piloter des ordinateurs par la pensée. Il pourrait également être très utile pour des patients atteints d’Alzheimer, d’autisme, de schizophrénie, etc. Après des essais concluants sur des singes, Neuralink serait prêt à passer au stade suivant, c’est-à-dire tester des implants sur des sujets humains.
L’entreprise serait incapable de suivre les directives les plus élémentaires
Neuralink n’est pas capable de suivre les directives les plus élémentaires d’après le PRCM ou le Physicians Committee for Responsible Medicine (PCRM). Elle aurait enfreint à plusieurs reprises les lois fédérales relatives au transport des matières dangereuses. Ce serait le personnel de l’Université de Californie à Davis, où se déroulaient les expériences de l’entreprise sur les singes entre 2017 et 2020, qui auraient été le lanceur d’alerte sur ces infractions. La mauvaise gestion de composants matériels qui n’étaient ni scellés ni désinfectés avant de quitter l’université serait l’objet de ces infractions. Ces derniers seraient même contaminés par des agents pathogènes résistants aux antibiotiques.
Ces négligences de la part de Neuralink mettent des vies en danger, selon l’avocate générale associée au PCRM. Celle-ci demande alors au Département américain des transports (DOT) de mener des enquêtes sur les pratiques de sécurité de Neuralink. Notez que l’année dernière, le PCRM a déjà demandé à la Food and Drug Administration d’enquêter sur l’entreprise et ses installations.