Si vous cherchez une tablette sans pour autant vouloir passer par la case “Surface”, “Android” ou “iOs”, vous êtes au bon endroit. Le Yoga Book C930 serait-il le parfait compromis entre Ultra PC et tablette de luxe ? Pas vraiment selon nous et voici pourquoi.
Le Yoga Book C930, le double affichage tout en souplesse
Le Yoga Book C930 est le premier Ultra PC du marché équipé d’un écran QHD, ainsi que d’un second panneau E Ink. Ce dernier permet à l’utilisateur de passer en un clin d’œil (enfin presque) :
- d’un clavier virtuel
- à une tablette graphique
- à une liseuse
Une fois ce concept assimilé, le reste se déroule on ne peut plus normalement si on est habitué à Windows 10. En effet, en mode “clavier virtuel”, la bête démarre d’une façon on ne peut plus classique. Enfin presque puisqu’en plus de pouvoir protéger sa session avec un mot de passe, on peut le faire avec le lecteur d’empreintes digitales. Et c’est là que ça commence à coincer puisque ce système fonctionne plus ou moins une fois sur dix, et ce dès la configuration. Etant habitué à déverrouiller mon Samsung Galaxy de cette manière sans aucun problème, le tout s’est rapidement révélé très frustrant.
Une fois sa session lancée, on se retrouve face au clavier virtuel du Lenovo Yoga Book C930. Celui si comporte un touchpad et des touches que l’on peut configurer à sa guise en fonction de ses habitudes. Pour ma part, j’ai opté pour le clavier “Français (Belgique)” mais toutes les options sont possibles. Je me suis ensuite lancé dans la rédaction d’un article, ce qui fut une nouvelle déception. Et pour cause, si répondre à un petit message vite fait est assez facile, se plonger dans la rédaction d’un texte peut vite devenir un cauchemar. En effet, vu la taille de l’écran et l’absence physique des touches, il est très fréquent d’en louper une. Ce qui, encore une fois, est assez énervant. D’autant plus que le tout vibre à chaque pression.
En mode “Tablette graphique”, on économise du papier
Il est temps de passer en mode “Tablette graphique” et d’aborder un autre petit défaut. Lorsque l’on switch entre les différents modes, l’écran E Ink rame d’une façon assez conséquente. Ne vous attendez donc pas à passer d’un mode à un autre sereinement. Une fois ce défaut mis de côté et armé du stylet, on se retrouve face à une page blanche. Étant designer, c’est la partie qui m’intéressait le plus. Malheureusement, j’ai vite été calmé puisqu’aussi bien pour écrire que pour dessiner, le manque de précision est indéniable. Notons cependant que l’écran QHD fonctionne lui aussi avec le stylet et qu’il est un peu plus sympa à utiliser.
Ceci dit, ne vous attendez pas à pouvoir effectuer un travail de qualité avec ce matériel. Le tout fait très “gadget” et serait plus adapté pour des dessins d’enfants. Surtout si l’on s’attarde sur les outils que propose le soft natif de la tablette. J’ai dès lors entrepris d’installer Photoshop et Illustrator mais le tout avait franchement du mal à tourner de façon optimale, dommage. Mais ne crachons pas dans la soupe, si votre but est de faire de la prise de note rapide lors de vos réunions, vous devriez y trouver votre compte. D’autant plus que cela vous permettra d’économiser du papier, ce qui ne fera pas de tort à l’environnement.
La liseuse et la charnière du Lenovo Yoga Book C930
Le gros point positif de ce Lenovo Yoga Book C930 est, selon moi, sa charnière ultra souple. Celle-ci permet à l’utilisateur une flexibilité à toute épreuve. Il est donc possible d’inverser totalement la position des deux écrans et de passer en mode “liseuse“. Sur l’écran QHD, on peut lire des PDF en couleur et un tas d’autres formats. Alors que sur l’écran E Ink, on peut lire des PDF… Et c’est tout ! La majorité des ebooks étant disponibles en EPUB, je suis toujours en train de me demander pourquoi ce format n’est pas reconnu par la machine. Mais quoi qu’il en soit, je ne pense pas qu’il soit confortable de lire un livre sur une liseuse de plus de 700 grammes. Nous voilà donc sauvés !
Je conclurai en disant que j’ai été globalement déçu par la Lenovo Yoga Book C930. Pour un prix avoisinant les 700 euros (1200 si on veut le stylet), le tout fait très “gadget”, voire même un peu “cheap”. Si vous comptez l’utiliser de façon occasionnelle pour regarder un film ou réaliser un dessin avec vos enfants, vous y trouverez votre compte. Malheureusement, on aurait espéré un peu plus après avoir déboursé une aussi grosse somme.
Et vous, vous craqueriez pour cette machine ?
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