C’est la première fois que le plus grand volcan du système solaire a vraiment été étudié. Et elle a permis une autre découverte très surprenante. En effet, Mars aurait été semblable à notre planète il y a des millions d’années. L’étude qui portait sur le plus grand volcan de la planète rouge semble le confirmer. Celle-ci a été menée par plusieurs chercheurs CNRS au laboratoire GEOPS de l’Université Paris-Saclay et elle a été publiée dans Earth and Planetary Science Letters.
Olympus Mons, l’énorme et monstrueux volcan de Mars
Culminant à près de 21 230 mètres au-dessus de ce que les scientifiques considèrent comme le niveau 0 sur Mars, Olympus Mons est tout simplement impressionnant. Ce volcan a été décrit pour la première fois vers les années 1870. Seulement, c’est la première fois qu’une réelle étude a été réalisée sur ce dernier. Et surtout, vous allez voir que l’étude a permis de réaliser une découverte importante. Elle confirme encore une fois l’hypothèse selon laquelle la planète rouge aurait été en grande partie couverte d’océan il y a quelques millions d’années.
Des comparaisons avec nos volcans terrestres
Anthony Hildenbrand, membre de l’équipe de chercheurs, raconte que pour étudier Olympus Mons, un rapprochement a été fait avec trois volcans terrestres : Pico aux Açores, Fogo au Cap-Vert et la Grande Île à Hawaï. La grande particularité de ces derniers, c’est qu’ils ne sont pas associés à des rencontres de plaques tectoniques. En effet, puisque la planète Mars n’a pas connu de mouvements tectoniques, Olympus Mons est donc un point chaud naturel, une caractéristique qu’il partage avec les trois volcans terrestres cités ci-dessus.
Un escarpement naturel qui confirme qu’Olympus Mons a été entouré d’eau
Olympus Mons a donc l’air d’un volcan naturel avec un cratère central et des débris tout autour. Toutefois, les scientifiques ont toujours aperçu un escarpement naturel s’élevant entre 6 à 7 km, mais n’ont jamais su expliquer son origine jusqu’ici. Cependant, nos chercheurs de l’Université Paris-Saclay ont trouvé le même phénomène chez nos trois volcans terrestres, et ont tout de suite compris son origine. En réalité, ces falaises sont le résultat d’une solidification instantanée due au refroidissement des coulées de lave au contact de l’océan. C’est ce qui confirme qu’un océan liquide a donc bien existé sur Mars, du moins aux alentours de l’Olympus Mons.