Le lancement prévu Pour le dernier vol d’Ariane-5 a été retardé d’au moins deux semaines.
Initialement programmé pour le vendredi 16 juin, le vol a été reporté en raison de la découverte d’une anomalie. Ariane-5 aurait dû décoller depuis Kourou en Guyane française. Le responsable de l’exploitation des lanceurs européens (Arianespace) a confirmé la présence de “non-conformités” sur les lignes de commandes impliquées dans la séparation des boosters de la fusée. Une nouvelle date de lancement sera annoncée par Arianespace “à la fin juin”.
Arianespace retarde le transfert du lanceur Ariane-5
Arianespace a décidé de reporter le transfert du lanceur à cause des normes de fiabilité. L’entreprise a expliqué que cette décision était conforme à son approche axée sur la fiabilité, approche qui a contribué aux précédents succès d’Arianespace. Conséquence de ce report, le transfert initial du lanceur à Kourou a été annulé. Toutefois, Arianespace a affirmé que le lanceur et les satellites, Heinrich-Hertz-Satellit et Syracuse 4B, se trouvaient dans le bâtiment d’assemblage final, en configuration stabilisée et dans des conditions de sécurité optimales.
Le vol d’Ariane-5, qui marque son 117ᵉ et dernier vol après vingt-sept ans de service, a pour objectif de placer en orbite deux satellites. Il s’agit d’un satellite de communications militaires français, le Syracuse 4B, ainsi que d’un satellite expérimental allemand. Le décollage était initialement prévu le vendredi entre 23 h 26 et 0 h 01, heure de Paris, depuis le Centre spatial guyanais.
Accès à l’espace : l’Europe souhaite rattraper son retard
Ce retard survient à un moment difficile pour l’industrie spatiale européenne. En effet, l’Europe se retrouve quasiment privée d’un accès indépendant à l’espace en attendant le lancement d’Ariane-6. Le marché des lanceurs est aujourd’hui extrêmement concurrentiel, notamment à cause de l’entreprise américaine SpaceX.
La situation est aussi compliquée par la non-utilisation des fusées russes Soyouz à la suite de l’invasion russe de l’Ukraine. D’ailleurs, cela a entraîné une baisse d’activité à la base de Kourou. Avec l’échec du premier lancement commercial du lanceur léger italien Vega C en décembre 2022 et les retards cumulés d’Ariane-6, on peut dire que l’industrie spatiale européenne passe par une période difficile.