Nouveau défi de la course à l’espace : la prolifération des satellites et les risques de collisions.
L’espace n’est plus considéré comme un vaste vide. En effet, il s’agit maintenant d’un environnement encombré. Avec la multiplication des satellites en orbite autour de la Terre, les préoccupations concernant les risques de collisions et les débris spatiaux s’intensifient. On pense notamment au cas de Starlink, le réseau de télécommunications de SpaceX. Ce dernier compte actuellement près de 4 700 satellites en orbite.
Le défi croissant des manœuvres d’évitement
SpaceX a déjà effectué plus de 50 000 manœuvres d’évitement depuis le déploiement de sa constellation en 2019. Cependant, si la tendance se poursuit, l’entreprise devra réaliser deux millions de manœuvres chaque année d’ici 2028 pour réduire les risques de collisions. Cette tendance préoccupe les experts, car cela pourrait devenir de plus en plus difficile à gérer. En effet, le système autonome de prévention des collisions utilisé par l’entreprise d’Elon Musk se base sur une probabilité de 1 sur 100 000. Pourtant, les seuils recommandés par la NASA et d’autres agences internationales sont dix fois plus stricts, avec une probabilité de 1 sur 1 000 000.
La menace des débris spatiaux
Outre la prolifération des satellites, la quantité de débris spatiaux est également en constante augmentation. Chaque collision entre objets en orbite génère de nouveaux débris qui peuvent endommager d’autres satellites, créant ainsi un cercle vicieux. La sécurité des engins spatiaux devient de plus en plus complexe à assurer face à cette menace grandissante.
Le syndrome de Kessler : une réalité à prendre au sérieux
Ce n’est plus de la science-fiction. Le syndrome de Kessler, théorisé par le scientifique de la NASA Donald Kessler dans les années 1970, est une situation où des collisions en chaîne d’objets spatiaux rendent certaines parties de l’environnement orbital inutilisables. Ce scénario catastrophique, illustré dans le film Gravity sorti en 2013, pourrait devenir une réalité si aucune régulation plus stricte n’est mise en place rapidement.