« Une fois n’est pas coutume », disait-on lors du premier échec de la JAXA en octobre dernier. Mais après un nouvel échec, toute la réputation du programme spatial japonais est remise en cause.
Après un report de son lancement, déjà à cause d’une défaillance technique, le lanceur japonais H3 a connu un nouvel échec. Une panne encore inexpliquée a contraint l’agence spatiale japonaise à ordonner l’autodestruction de l’appareil, quelques minutes après son lancement.
Deuxième échec pour le H3
Il s’agit donc du deuxième échec pour le lanceur H3. En effet, le vol inaugural était déjà prévu mi-février, mais il n’a pas eu lieu en raison d’une défaillance technique. Le problème se situait au niveau des boosters (des propulseurs d’appoint), ce qui cloua l’appareil au sol. Cette fois, la situation était différente puisque la H3 a bien décollé comme prévu le mardi 7 mars à 10h37, heure de Tanegashima, le lieu du lancement au Japon. Cependant, après quelques minutes de vol, la JAXA ou Japan Aerospace Exploration Agency a ordonné son autodestruction. L’appareil a en effet ralenti anormalement, probablement à cause d’une défaillance au niveau de l’allumage des moteurs du deuxième étage.
Un projet d’une très grande importance pour le pays
Après le succès retentissant de l’entreprise américaine privée SpaceX dans le domaine, plusieurs pays ont boosté leur programme spatial. Le Japon, pour sa part, misait beaucoup sur la H3 en tant que digne successeur des fusées H2-A. L’objectif était de créer un lanceur moins coûteux, capable de concurrencer directement la Falcon 9 de SpaceX. Cet échec n’arrange donc pas les affaires de la JAXA, pourtant réputé pour la fiabilité de ses appareils. De plus, ce n’est pas le premier échec d’agence japonaise, puisqu’un autre vol a également connu le même sort en octobre dernier. En effet, l’agence a également contraint d’ordonner l’autodestruction d’une fusée Epsilon, de plus petite taille par rapport à la H3, à cause d’une défaillance technique. Cette fois, le problème concernait la trajectoire de vol.