Les chercheurs du CNRS enregistrent depuis vingt ans dans l’Antarctique des micropoussières provenant de l’espace.
Les comètes et les astéroïdes pullulent dans l’espace et croisent très régulièrement la terre. En pénétrant notre atmosphère, elles donnent naissance à des étoiles filantes dont certaines s’écrasent sur notre sol tandis que d’autres sont désintégrées.
Une pluie de matière extraterrestre impacte la terre tous les jours
Chaque année, c’est environ 5 200 tonnes de matières extraterrestres qui tombent sur notre planète. Les particules recueillies par les chercheurs du CNRS, qui mesurent entre 30 et 200 micromètres permettent de confirmer que la Terre est bombardée de microparticules bien au-delà de celles provenant de masses plus grosses comme les météorites. Ces dernières sont estimées atteindre 10 grammes par an issus de 230 objets célestes tandis que plusieurs milliers de tonnes viennent d’être annoncés pour des particules beaucoup plus petites. Cette avancée scientifique fera l’objet d’un article détaillé à paraître dans la revue « Earth and Planetary Science Letters » en avril, expliquant comment les scientifiques sont arrivés à cette conclusion.
Les chercheurs, constitués de plusieurs équipes collaboratives entre celles du professeur Claude Boutron en France, celle de l’Université Joseph Fourier à Grenoble et une équipe en Italie, se sont intéressés à l’iridium et au platine, deux matières abondantes dans l’espace par rapport à la Terre. Les conclusions montrent que, depuis 10 000 ans, la glace étudiée contient autant d’iridium et de platine que dans la matière extraterrestre avec un flux également constant durant cette période. L’étude du sol des pôles de notre planète est particulièrement appréciée dans ce contexte puisque les vents de la mésosphère transportent l’iridium et le platine vers les régions polaires où elles se déposent sur les calottes glaciaires.
Le but de ce type de recherche n’est pas de savoir quand la Terre sera impactée par Armageddon, mais plutôt d’étudier comment la vie est arrivée sur Terre. En effet, l’étude de ces poussières venant de l’espace permet d’analyser l’apport en eau et en molécules carbonées sur notre planète avant que la vie apparaisse.
Peut-être une nouvelle réponse scientifique concernant la création du monde, qu’est-ce que vous en pensez?
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Gwen