À une époque ou le streaming monte en flèche. Tandis que Spotify, Deezer, Apple Music & consorts se battent pour avoir de plus en plus d’abonnés. Des petits français ont eu l’idée étrange (mais pas si bête) de vouloir nous offrir une alternative. Mais est-ce que celle-ci n’arrive pas un peu tard ?
Prizm – La révolution est en marche
Tout le monde (ou presque) aime écouter de la musique. Que ce soit pour se détendre, pour avoir une musique d’ambiance en soirée, pour animer vos barbecue… Dans tous les cas le système actuel est, la plupart du temps, un smartphone associé à une enceinte Bluetooth. Certes il y a certains, comme Sonos qui sont un peu à part avec un concept de réseau wifi un poil plus complexe, mais cela reste une minorité. C’est là où le Prizm débarque avec l’envie de révolutionner votre manière d’écouter la musique.
Avant d’entrer dans les détails du test de ce Prizm j’aimerais commencer par une constatation personnelle. Que ce soit le design du Prizm, le choix des matériaux, l’application ou même leur site internet. Tout est sublime et laisse transparaître un talent et un goût frôlant la perfection. Je ne serais qu’à moitié étonné d’entendre que leur équipe se voit approcher par des géants tels qu’Apple ou autre.
Mais ! Parce qu’il y a malheureusement un “mais”, le Prizm a beau être sublime il n’en n’est pas moins assez inutile. Laissez-moi développer.
Ça fait quoi exactement ?
Le Prizm vous propose d’écouter la musique d’une manière un peu différente de ce dont vous avez l’habitude. Et si l’idée de base est géniale en pratique il y a pas mal de défauts. Tout d’abord il faut comprendre que le Prizm n’est pas une enceinte (ce qui est un premier tort) et qu’il lui faut constamment être alimenté. Pour le connecter à l’enceinte de votre choix sa connectique est assez complète : bluetooth – RCA Jack – Optique.
Afin de configurer votre Prizm, rien de bien sorcier. Après avoir installé leur app dédiée vous n’aurez qu’à tenter de donner une idée du genre de musique qui vous plaît le plus. Même si il faut avouer que les styles sont un peu trop complexes par moment et que j’ai trouvé le questionnaire d’entrée de Spotify plus simple avec son choix d’artistes.
Ceci étant fait, vous pouvez alors couper votre smartphone et profiter de la musique. En n’oubliant pas de régulièrement presser le coeur pour sauver une station qui vous plaît ou la croix pour passer celle-ci. Je suis d’ailleurs déçu qu’il n’y ait pas un bouton “next” qui me permettrait de changer de station sans pour autant que le Prizm pense que je n’aime pas celle-ci.
En pratique c’est bien ou pas ?
Je ne vais pas y aller par quatre chemins, non ! En pratique le Prizm ne m’a pas du tout convaincu et ce pour de multiples raisons. La première d’entre elles étant que même si la marque se vante de sélectionner au mieux les stations de radios sans pub je suis tombé bien trop de fois sur de la pub. Qui plus est pas forcément dans ma langue of course. Sans compter que le Prizm manque de deux choses élémentaires s’il voulait réellement être autonome : une télécommande et un display.
Dans le cas présent il faut encore trop souvent passer par le smartphone. Même leur toute dernière option qui arrivera bientôt permettant de transférer les morceaux que l’on aime vers les app de streaming nécessite de passer par l’app. Et puisqu’il faut appuyer sans arrêt sur le Prizm pour qu’il vous connaisse, il aurait été préférable de lui faire un support bien plus antidérapant. Car en l’état à chaque fois que j’appuie dessus pour l’éteindre ou l’allumer, il glisse…
Quant on sait que Spotify atteint déjà près de 70 millions d’abonnés, Apple Music 20 millions et Deezer 7 millions. Ne parlons même pas des 820 millions de personnes qui écoutent la musique directement sur YouTube. C’est à se demander qui est la cible du Prizm ?
Je n’évoque pas ici leur système de reconnaissance de présence par smartphone. Pour la simple et bonne raison que je n’active pas constamment mon bluetooth et le Prizm le demande pour vous trouver (wifi + bluetooth).
Conclusion
Je crois que tout est dit. Je n’ai pas envie de m’étaler sur d’autres chose qui ne m’ont pas plues. Quant on sait qu’il existe des lecteurs de WebRadio au style vintage avec display et speakers dans la même gamme de prix (le Prizm étant vendu à 149€). Et sachez que je suis le premier à en être déçu car, comme je l’ai dit en début d’article, le Prizm démontre que les créateurs de cet ovni ont du talent. Il ne reste plus qu’à espérer que je ne sois pas le seul à dire haut et fort ce qui ne vas pas et qu’ils en tiennent compte afin de nous sortir un jour un objet parfait que tout le monde s’arrachera.
D’ici là je continuerai à écouter du Spotify ou des WebRadios mais directement depuis mon smartphone via des App telles que Radio Box ou autre.
Et vous ? Les Web Radios ça vous parle ?
Pour plus d’informations n’hésitez pas à aller jeter un oeil sur le site du Prizm.
À bientôt sur Sitegeek.
Frédéric Perez
Bonjour,
Merci pour cet article qui nous donne un point de vue utilisateur !
J’aimerais poser une question, un peu déconnectée de l’article : comment voyez-vous le paysage radiophonique dans 5 à 10 ans ?
(Je prépare actuellement un mémoire sur l’avenir de la radio dans ce monde ultra digitalisé, ceci explique cela !)
Bonjour MJ,
Tout le plaisir était pour moi vis à vis de l’article.
5 à 10ans me parait trop court comme période pour se projeter. Dans 5ans je ne pense pas que la radio FM aie réellement évolué. Si ce n’est éventuellement d’avoir un peu plus de radio en version numérique, mais le style de diffusion reste identique ce n’est finalement que de la Radio “HD”.
Par contre je fais un travail ou je vais chez les particuliers. Cela fait que je vois prés d’une centaine de foyer par mois, plus de 1000 par an. Et je peux vous dire que les poste de radio dans la cuisine ou le salon sont déjà bel et bien obsolète. Seuls certaines personnes âgées font de la résistance mais parfois c’est une chaîne de télé diffusant la dite radio qui tourne en fond sonore.
À la place ce sont les enceintes bluetooth et les soundbar qui ont la belle vie… pour l’instant.
Personnellement je ne supporte pas la pub et fuis donc la radio FM mais en aucun cas je critiquerai ce système. Il faut bien rémunérer toute les personnes travaillant au sein de ces radios et la pub est le moyen le plus simple. Jusqu’au jour ou les directeur de chaine calculeront qu’un abonnement à Bel RTL pourrait rapporter plus que la location de case de pub…
Merci Frédéric.
Est-ce que je vous citer dans mon mémoire ?
Sans soucis. ;-)
Bonjour ,
D’abord , merci beaucoup pour l’article. Je pense que l’idée est bonne mais la qualité de l’exécution n’est pas vraiment parfaite . En effet , les Webradios sont toujours présents et populaires pour plusieurs raisons , ils diffusent la musique gratuitement et sans aucun effort . Ils sont idéales pour les gens qui n’ont pas le temps pour organiser une playlist ou changer les titres. Je pense que ce produit propose une idée magnifique qui a encore besoin d’amélioration .
Bien cordialement
Article très partial qui fait croire que les webradios ou radios IP ne sont que marginales
Ayant assisté à l’une de leurs conférences ? Ils ont bien précisé que la cible sont les auditeurs des webradios
Au lieu de payer 120 euros par an ( 10 euros par mois) sur des sociétés qui vous font payer sans reciter les noms dont vous faites l’elog…. les webradios diffusant musiques gratuitement, pour l’audit, du moins,… eh bien oui… ce sont les cibles de stream
L’idée est super… elle sera à évoluer
Maintenant, au lieu d’eteindre avec l’index et que ca derape? Vous pouvez utiliser aussi le pouce d’un côté et votre main entière de l’autre… ca vous dit aussi? ;)
Cordialement
Jpd
Bonjour Jean-Pierre,
Pour ce qui est des auditeurs de webradios je doute qu’ils aient forcément envie de devoir passer par de la configuration de smartphone. Car même si il peut être autonome le Prizm impose bien trop régulièrement d’aller vers l’app. Si par exemple je veux mettre une chaine de musique lounge je n’ai d’autre choix que de quand même utiliser mon smartphone. J’ai récemment fait découvrir à mon beau-père les webradios afin qu’il puisse écouter les stations espagnoles et le Prizm obligeant le smartphone pour savoir sur quelle station on se trouve ou l’envie de changer vers une station bien précise je sais déjà que ça ne lui plaira pas. Et il y a de fortes chances qu’il ne soit pas le seul dans ce cas là.
Pour ce qui est des société de streaming elles ne sont payantes que si vous voulez enlever la pub qui survient toutes les 30mins. Alors que sur certaines webradios il y a parfois bien plus.
Pour le problème anti-dérapant bien sûr qu’avec deux mains cela ne pose plus aucun soucis mais il aurait suffit que le bouton on/off soit au dessus du Prizm lors de la conception ou encore qu’il aie une télécommande et on ne débattrai même pas d’un tel détail. Ce n’est finalement qu’une constatation personnelle qui n’engage que moi.
Pour le reste j’ai débuté et fini mon article en disant, tout comme vous, que l’idée est super mais ici on essaye de savoir si il est utile ou non d’investir 150€ dans le Prizm… et là je reste mitigé.
Dans mon article il ne me semble pas avoir descendu les webradios en elle même et je pense aussi qu’elles sont une sérieuse concurrence au modes d’écoutes actuel que sont la FM et le streaming. Mais encore une fois l’article ici débat juste du Prizm.
Quoi qu’il en soit je vous remercie de votre échange.
Bonne journée
les webradios ne diffusent pas gratuitement non, justement, c’est pour ça qu’il y a des pubs
du coup ça a plutôt l’air d’être l’enfer cet objet