C’est bientôt Noël, et on parie que les hottes seront pleines de cadeaux geek ! Face à l’immensité, comment choisir… Chez Sitegeek, on est sympa : on a décidé de vous faciliter le travail. Entre références et nouveautés, nous allons tester les marques et produits qui pourraient entrer dans le « hotte parade » de Noël. Aujourd’hui, l’enceinte connectée Naim Mu-So.
Une après-midi avec la Naim Mu-So
Noir, c’est noir. Naim, c’est l’Empire du son. La quintessence du raffinement anglais, réservé à l’élite depuis les années 70. Le genre de marque qui sonorise les voitures Bentley, bref, la crème de la crème. Dont les amplis, lecteurs et autres enceintes ultra haut-de-gamme, délivrent de la très haute-fidélité (le son parfait ?) pour des dizaines de milliers d’euros. Composants de grande qualité, design léché, son ahurissant, la marque est un mythe.
La Mu-So, c’est quoi ?
La Mu-So est un OVNI dans la gamme de Naim. Une telle marque qui propose un produit grand public à un prix “accessible” (1400 €), c’est comme si Aston Martin concevait une Twingo ! Qui ne se jetterait pas dessus… Lancée fin 2014, cette enceinte ultra connectée – Naim préfère “Système acoustique sans fil” – élargit la clientèle de la marque. Un objet design, tactile, le son Naim… de quoi séduire les geeks audiophiles. La preuve : c’est l’une des seules enceintes en vente dans les Apple store ! Problème : pour le moment, la Mu-So est très peu connue en Europe, comme si elle restait un secret d’initiés. Logique : Naim n’est pas adepte du marketing de masse !
Packaging : du noir jaillira la lumière !
« Go deeper ». Sur l’emballage de la Mu-So, la punchline de Naim annonce la couleur. Ou plutôt l’absence de couleur. Naim ne fait pas de chichis. Une grosse boîte noire en carton verni et sa grosse poignée. Un bon vieux cocon de polystyrène, comme une console ou une télé ! L’enceinte est enfin enveloppée d’un épais film plastique. Pas très glamour, mais pratique, et protecteur !
Dans un recoin, on trouve un petit dossier noir (qui renferme le même « trombone » argenté que les iPhone et des livrets), ainsi qu’une petite télécommande noire, et un câble alim… noir. Bref, la sobriété à l’état pur.
Style : entre Ovni et Formule 1
62 cm de large, 12 de haut, 26 de profondeur, 12 kilos… la Mu-So en impose. On apprécie d’emblée son allure très industrielle, notamment son caisson en aluminium anodisé.
À l’arrière, un dissipateur thermique en aluminium extrudé donne une idée de la puissance du bidule, et un petit effet d’aileron de voiture de course. À l’avant, la mousse noire de la façade (disponible en bleu, orange et rouge, mais c’est gadget) est mystérieusement incurvée. Pour apporter une touche extra-terrestre à l’ensemble ?
Le socle est en acrylique transparent, avec 4 petits pieds. Le tout a un aspect très pro et futuriste, qui a quelque chose d’un fuselage aéronautique.
Mais le luxe est dans les détails. Gravée dans le plexiglass, la marque Naim est rétroéclairée par des diodes dont on peut régler l’intensité. La même lumière jaillit du gros bouton rond qui attire tout de suite l’oeil, sur le dessus de la machine. Un disque noir, hypnotique, cerclé d’aluminium.
On se plait à en jouer, à le faire tourner, à tester ses zones tactiles, pour allumer ou éteindre les différentes diodes indiquant le volume, la connectique, le réseau… L’ensemble est d’une douceur séduisante. C’est sans conteste l’icône design du produit. À côté, la petite télécommande fournie dans le bundle fait office de joujou ! Un design récompensé : la Mu-So est la seule enceinte à obtenir l’un des Red Dot Award 2015, prix mondiaux du design.
Connectique : tout est possible, et c’est génial !
Enfin ! Les geeks en rêvaient, Naim l’a fait. La Mu-So fait un Grand chelem côté connectique : accessible en direct via USB, jack ou optique, mais aussi Bluetooth (aptx) ou Wi-Fi, elle est compatible Air-Play et UPnP…
Des applis IOS/Android reprennent le style très noir de l’objet. Elles donnent accès à un système multiroom via un routeur Wi-fi, et un accès intégré aux comptes streaming Tidal et Spotify. La cerise sur le gâteau ? L’enceinte est dotée d’un tuner webradios mémorisant 5 stations.
Après configuration dans l’appli, on peut choisir sa radio directement depuis la zone tactile de l’appareil, ou avec télécommande. La Mu-So, ou l’ultra connectivité !
Prise en main : plutôt simple, mais de petits bugs
Quand on l’allume la première fois, la Mu-So prend quelques minutes à s’activer. Puis on a l’embarras du choix. Pour lire un son, il suffit de connecter son iPhone, sa tablette, son ordinateur en Wi-fi direct, en Bluetooth, ou même de les brancher à l’appareil. C’est fiable et presque instantané. Pour l’Airplay, il faudra connecter la Mu-So à son réseau Wi-fi.
Deux solutions s’offrent à vous pour connecter l’enceinte à une box. Via l’appli, la manipulation est simplissime, et les explications sont claires. Néanmoins, on a du renouveler l’opération quatre fois pour y parvenir ! En cas de pépin, le trombone fourni permet de cliquer sur un petit bouton reset bien utile. L’autre option est encore plus directe : brancher en usb un iPhone à la Mu-So. En quatre clics, l’enceinte est dans le réseau !
Dans l’appli, sombre comme l’appareil, les accès intégrés à Tidal et Spotify sont directs.
La configuration des radios est un peu plus ardue. Pas de moteur de recherche global : il faut trouver sa station par style, région, pays. Dès lors qu’on mélange différents styles et pays, comptez dix bonnes minutes pour enregistrer les 5 stations. Ensuite, jongler de l’une à l’autre est un jeu d’enfant.
En règle générale, la gestion de la Mu-So est très agréable, et vous pourrez basculer entre les différentes interfaces (Bluetooth, Wi-fi, UPnP..) en ne subissant qu’une petite latence de 2 secondes. Et si la télécommande fait le job, on utilisera plus naturellement l’appli, et surtout la zone tactile, qui permet de passer avec style d’une radio à l’autre, de gérer le volume, d’activer ou non le Wi-fi… Un bouton carrément addictif !
Performance sonore : le luxe, on s’y habitue vite
Après 20 heures de tests, on confirme : l’appareil est une bombe. Ses six haut-parleurs délivrent une puissance effrayante : 450 watts RMS ! Avec des algorithmes maisons qui garantissent une belle qualité à tout volume.
Mais cette enceinte connectée est-elle digne de porter la marque Naim ? Une chose est sûre, elle a des goûts de luxe ! Elle sera certes un peu limitée en jouant un MP3 de 128 kbps, mais à l’inverse, un fichier HD (flac, Wav…), donnera un résultat prodigieux. Les basses sont hyper marquées, brutales à faire trembler les murs dès un niveau moyen. Les aigües sont très étonnants, tout en délicatesse, sublimant les violons, par exemple. Les mediums sont denses et très bien structurés, permettant d’apprécier les moindres détails des morceaux les plus complexes.
Un seul défaut : on ressent parfois un effet un peu étouffé. Comme si un drap était posé devant l’enceinte ! La Mu-So est d’ailleurs un peu frileuse avec les musiques saturées comme le Metal. Dès que les guitares se mélangent, le son peut devenir un peu… bordélique ! Cela dérange parfois, mais une solution s’offre à vous : le menu de « position dans la pièce », et ses deux options, permet souvent d’obtenir un résultat correct. Et tout cela reste un point de détail dans une image sonore d’une grande fidélité.
L’EISA, l’exigeante association européenne du son, a nommé la Mu-So “meilleur système hi-fi compact 2015-2016”. On comprend pourquoi : les 6 haut-parleurs, protégés par un caisson en bois, scotcheront les plus sceptiques.
Gwenaël Cadoret (le Frenchy)
Conclusions hâtives de l’ami Gwenaël le Frenchy
Massive, majestueuse, la Mu-So est un produit de grande qualité aux finitions luxueuses. Sobre mais très polyvalente, elle délivre un son fluide, très hi-fi, à l’opposé du son métallique que propose un Bose, par exemple. Naim, référence de la haute-fidélité, a inventé une nouvelle référence du sans-fil.
Et vous que pensez-vous de la Mu-So ? Envie de découvrir cette machine de guerre ?
Gwenaël Cadoret (Le Frenchy)
En résumé
Packaging - 8
Design - 9.5
Connectique - 10
Prise en main - 9
Son - 9
9.1
Monumentale
Ultra puissante, ultra connectée, ultra fidèle, la Mu-So est dans la démesure. Un coup de maître !
Cela fait maintenant 3 ans que je possède la Mu-So 1ere génération et je dois dire que je ne suis pas d’accord avec les commentaires élogieux de l’article quant à la qualité sonore de l’enceinte. Ok pour l’aspect et la finition, mais la qualité du son reste le critère essentiel pour ce type de produit.
Mon erreur a été d’acheter cette enceinte sans (pouvoir) l’écouter au préalable, je me suis basé sur les commentaires positifs trouvés sur le net.
Pour écouter de la musique en fond sonore lors d’un repas, parfait (mais quelle enceinte ne le ferait pas…). Par contre, pour écouter un morceau de musique à volume moyen, alors c’est non. Le son est étouffé, voire désagréable. Ce n’est pas de la musique “haute fidélité”.
Des enceintes moins onéreuses, B&W, Beats, Sonos,… font le job aussi bien et même plutôt mieux.
Peut-être qu’un fichier Flac en profitera davantage, en tout cas en format de compression classique le produit n’est pas à la hauteur.
Bonjour JLuc, je suis surpris par votre commentaire car moi j’ai été subjugué par la qualité de ce produit. Vous devriez essayer en effet avec un serveur et des fichiers Hi-Res. Au plaisir
J’ai l’honneur d’avoir un ampli Naïm avec des enceintes Triangles signature. Nous sommes pas très loin de la perfection.
Quand j’ai voulu une enceinte connecté pour la chambre parentale, la mu-so est devenue une évidence.
Elle est top. De l’extérieur comme de l’intérieur…
Je suis l’heureux possesseur d”une naim mu-so depuis une petite semaine, et je peux vous dire qu’elle vaut son prix !
Je suis passé chez bose avant de me décider, j’ai écouté différents modèles, hormis les devialets qui de toutes façons étaient au dessus de mon budget.
Je cherchais un modèle connecté et qui puisse s’intégrer dans mon salon tant au niveau design, qu’au niveau puissance (70m2) tout en gardant une écoute de qualité. Eh bien la réponse à mon équation s’appelle Mu-so!!!
Bonjour,
Bel article. On voit que vous avez essayé le produit.
Du coup on rêve de la même chose avec les Devialet Phantom: l’expérience que j’en ai est que le logiciel des Devialet est catastrophique, surtout avec le module Dialog (utilisation stéréo).
Donc merci d’avoir pris le temps de tester cette Naim, et d’être allé au delà de la première impression.
Bonjour,
Merci pour cet article, que je trouve tout de même, un peu trop élogieux.
As tu la comparaison avec Le Zeppelin Wireless ? Et le Devialet Phantom Silver ?
C’est mon trio de tête, sans considération de prix, mais seulement Musical ?
Question. Mu-So ou Zeppelin sont ils susceptibles de remplir à puissance réduite (appartement) une piece ouverte de 5,5 x 10m avec 3 m de hauteur sous plafond ?
Merci
Bonjour à GE83
en recherche de commentaires sur la muzo , a tu depuis testé dan ses 150 m3 ?
moi je n’ai que 100 m3.
Merci