Même si vous ne connaissez pas réellement la marque Devialet, je suis persuadé que vous avez déjà vu une de leurs enceintes. Leur forme et leur design si particuliers vous ont très certainement interpellé. Nous les testons pour vous aujourd’hui.
La marque Devialet
Devialet, c’est tout d’abord la rencontre de 3 personnes : Quentin Sannié, entrepreneur, Emmanuel Nardin, designer et Pierre-Emmanuel Calmel, ingénieur. Ce dernier étant à la base d’un brevet d’amplification hybride, l’ADH, en 2004.
Quelques années plus tard, en 2007, la société est officiellement créée et a pour objectif de permettre au plus grand nombre d’écouter un son parfait, grâce aux objets sonores du quotidien, et cela, à un volume élevé.
Son nom, Devialet, fait référence à Guillaume Vialet, ingénieur, compagnon de Diderot, contributeur à l’Encyclopédie française. Il faisait partie de ces Hommes qui, par leur engagement intellectuel, culturel et scientifique, ont contribué à faire progresser le monde pour le rendre meilleur.
C’est en 2015 que Devialet révolutionne le monde de l’audio en sortant la Phantom, que nous avons d’ailleurs testée. À ce jour, la marque compte plus de 90 récompenses et a déposé pas moins de 160 brevets.
Les technologies Devialet
Si la marque a réussi à faire de son enceinte Phantom une référence dans le monde de l’audio, c’est grâce à ses nombreuses technologies telles que l’Analog Digital Hybrid ou ADH® qui réussit à combiner le raffinement et la musicalité de l’amplification Analogique (ou Classe A) avec la puissance et la compacité de l’amplification Numérique (ou Classe D).
La deuxième grande technologie développée s’appelle Heart Bass Implosion ou HBI®. Il s’agit en fait d’une architecture acoustique révolutionnaire qui pousse l’efficience et la compacité du système électroacoustique dans ses retranchements. Avec le design compact de l’enceinte, elle est capable de délivrer un niveau de graves inégalé.
Il serait trop long de détailler toutes les technologies développées par Devialet tellement il y en a. Et puis, après tout, au delà de la technologie, ce qui nous intéresse principalement c’est de savoir si le résultat final est à la hauteur de nos attentes. Voyons cela.
Devialet Phantom Reactor
Sur le site de Devialet, l’enceinte Phantom Reactor est présentée avec ces quelques mots : CECI N’EST PAS UNE (PETITE) ENCEINTE.
Pourtant, lorsque l’on déballe celle-ci on est frappé par deux points. La taille, tout d’abord, avec des dimensions de 17 X 16 x 22 cm (h x L x l). On va dire que c’est l’équivalent d’un melon. Le deuxième point, c’est le poids : 4,3 kg. Là, c’est le cas de le dire, c’est du lourd !
La Devialet Phantom Reactor n’est donc pas une enceinte que l’on déplacera souvent. Mais de tout façon, ce n’est pas le but.
En ce qui concerne le design, tous les goûts étant dans la nature, certains la trouveront bizarre, d’autres diront que cela ressemble à une abeille et d’autres encore la trouveront un brin féminine. Moi, je la trouve tout simplement magnifique. Certes la forme est particulière mais quand on veut mettre, un tant soit peu, en valeur son intérieur, rien de tel qu’une Devialet Phantom Reactor.
Si, quand même, votre but est de la rendre discrète, l’enceinte existe également en noir mat.
Connectique et connexions
Pour la connectique, Devialet a choisi d’aller au plus simple. À l’arrière, on trouve donc la prise électrique, un bouton général d’allumage, une prise Ethernet et une entrée mini jack qui peut être utilisée pour un raccord analogique ou optique, via un adaptateur (non fourni).
Pour être honnête, ayant déjà testé quelques enceintes actives et notamment la Pearl Akoya de Cabasse, je pensais que cela constituerait un gros point faible. Et pourtant, pouvoir l’utiliser en WiFi, Bluetooth, UPnP, Airplay, Spotify Connect ou encore Roon avec la connexion Ethernet, tout cela en plus de l’entrée analogique/optique, s’avère, au final, bien plus que suffisant.
Bon, d’accord, l’application de contrôle via mobile ne propose pas TIDAL, Qobuz ou d’autres fonctionnalités particulières. C’est peut-être son unique point faible.
Configuration de l’enceinte Devialet Phantom Reactor
Pour configurer votre enceinte Devialet Phantom Reactor, rien de bien compliqué. Rendez-vous dans l’application Devialet sur votre mobile et suivez les instructions qui apparaissent à l’écran.
Voilà, votre première enceinte est configurée. Si vous en avez deux à votre disposition, l’application vous demandera si vous voulez créer une paire stéréo. Il faudra, dans ce cas, identifier l’enceinte de droite et celle de gauche.
Une fois tout en place, quelques petites options vous permettent de régler le meilleur mode de transmission. En effet, pour la communication avec les enceintes, Devialet propose d’utiliser le WiFi ou, beaucoup moins fréquent, le courant de ligne (CPL). Comme vous pouvez réaliser un système multiroom à l’aide de vos différentes enceintes, l’utilisation du courant de ligne peut s’avérer très pratique lorsque le WiFi ne passe pas super bien.
Évidemment, comme il y a un port Ethernet sur chaque enceinte, cette dernière option est, de loin, la plus efficace et donc à privilégier.
La commande de la musique se fait de manière relativement classique en passant par Spotify, Airplay, Bluetooth ou un appareil connecté sur l’entrée mini jack.
Ne cherchez pas de réglages pour les basses ou les aigus, il n’y en a pas. Cela dit, comme nous allons le voir, je n’en aurais même pas eu l’utilité.
Niveau son, ça donne quoi ?
Pour commencer mon test, j’ai d’abord configuré une enceinte Devialet Phantom Reactor en mode mono. En effet, étant donné la puissance de la bête, certains pourraient se dire qu’avec une seule enceinte il y déjà de quoi sonoriser un bon espace. Et ils ont raison. Installée dans une pièce d’approximativement 15 m2, la première écoute a été un véritable choc. Comment un son si puissant et entouré d’autant de bonnes basses peut-il sortir de ce petit objet ? En d’autres termes, j’ai été impressionnée par la qualité globale alors que je cherchais encore où se trouvait le caisson de basses. Évidemment, dans une configuration mono, aucun effet particulier d’ouverture de la scène sonore. On a une très bonne enceinte, largement suffisante mais il manque quand même un petit quelque chose.
C’est donc à ce moment que j’ai configuré la deuxième enceinte et que j’ai créé une paire stéréo. Et là, on monte clairement d’un cran. Tout d’abord, la spatialisation devient beaucoup plus cohérente. Les instruments se dégagent et se positionnent plus précisément dans la pièce, sans pour autant être parfait. Pour ce deuxième test, j’avais quelque peu changé d’environnement puisque j’étais passé dans une pièce ouverte d’environ 40 m2.
En ce qui concerne la musicalité, j’ai trouvé que les enceintes Devialet Phatom Reactor s’en sortaient très bien avec de la musique classique même si un tout petit peu plus d’aigus aurait été le bienvenu. Si l’on passe sur de la musique plus moderne et donc avec plus de basses, là, c’est littéralement l’explosion ! En montant le volume, assez haut je dois l’avouer, je n’ai pas perçu de distorsions. Par contre, j’ai rapidement vu débarquer les voisins pour voir ce qui se passait.
https://youtu.be/NpOGJ8oUezY
Mon avis sur l’enceinte Devialet Phantom Reactor
Avec un son assez doux et bien équilibré, l’enceinte Devialet Phantom Reactor n’aura aucun problème pour sonoriser une grande pièce. Et ce, quel que soit le type de musique. Ensuite, avec son aspect très design, sa taille réduite et son rendu sonore, il n’est pas étonnant que cette enceinte soit très appréciée des hôtels de luxe. J’ai d’ailleurs, entendu dire qu’à Dubaï certains établissements en plaçaient dans chaque chambre. Le luxe à son paroxysme.
Bien sûr, le prix de l’enceinte Devialet Phantom Reactor est à la hauteur de ses prestations. Disponibles en 600 watts ou 900 watts, elles sont vendues au prix de 990 € et 1290 € l’unité. Personnellement, la finition blanche reçoit ma préférence mais il existe également une finition noire qui peut la rendre un peu plus discrète… mais avec un tel objet, moi je préfère le montrer !
L’enceinte Devialet Phantom Reactor est donc une magnifique réussite. Autant d’un point de vue visuel que sonore.
Post-scriptum audio
Comme pour tout produit audio testé par Sitegeek, je me dois de rappeler que l’avis repris ci-dessus ne se base que sur une perception personnelle. Mon avis ne fait donc pas référence en la matière et il est fort probable que vous n’aimiez pas un produit que moi j’adore. N’oubliez donc pas qu’un test d’écoute, chez un spécialiste, ne remplacera jamais ce qui est écrit sur un site ou dans un magazine.
Sur ce, je vous dis à très bientôt sur Sitegeek.
Christophe
Je n’ai pas pu essayer ce modèle mais je reste extrêmement déçu par ma Phantom I que j’ai achetée il y a maintenant 3 ans.
L’App ne permet absolument pas de la gérer (on est proche d’un projet de fin d’étude bâclé), ça se déconnecte en permanence, voire ça ne se reconnecte qu’aléatoirement…
Bref le son est là mais l’expérience utilisateur est tellement nulle et en dessous de ce qu’on peut attendre, notamment pour ce qui est supposé être un produit de luxe, qu’on ne peut que déconseiller l’achat !
Bonjour Guillaume.
Désolé que ton expérience avec la Phantom I soit mauvaise.
Lors de mon test, je n’ai pas remarqué de déconnexions intempestives de l’application.
Cela dit, nous n’avons pas toujours la possibilité de tester les produits sur des longues périodes. En général nous les recevons pour quelques jours, voire quelques semaines max.
Maintenant, n’hésite pas à faire part à Dévialet de ton expérience. Ils auront peut-être une réponse pour toi.
Si tu fais cette démarche, n’hésite pas à nous faire savoir ce qu’ils te répondent.