Si vous jouez sur PC, vous avez probablement remarqué que les trois-quarts de vos amis sur Steam étaient sur Valheim. Disponible depuis début février en Early Access, le jeu est clairement devenu le phénomène du moment.
Pourquoi Valheim remporte-t-il un tel succès ?
Après le succès qu’a connu Deep Rock Galactic, Coffee Stain revient en force avec Valheim et son univers viking. Cependant, je dois bien reconnaître que lors de mes premières heures de jeu, j’avais un peu de mal à comprendre l’engouement général. Et pour cause, j’avais vraiment l’impression de jouer pour la énième fois à un jeu de survie généré de façon procédurale comme il y en a tant sur Steam. Je coupais du bois, je chassais des sangliers et j’avais comme une grosse impression de déjà-vu. Mais c’est en découvrant l’emplacement du premier boss, car oui il y a des boss dans Valheim, que le jeu a soudainement pris une toute autre ampleur. Et oui, à ma grande surprise, c’est à ce moment bien précis que le jeu a commencé à flirter avec les RPG et les Souls.
Mais commençons par le commencement et parlons d’abord de ce qui saute aux yeux : les graphismes. Car si vous êtes friand de gros AAA, il y a des chances que vous soyez un peu déçu par Valheim. En effet, le jeu est doté de low textures qui pourraient déplaire à plus d’un. Ceci dit, le tout est mixé avec des effets de lumières vraiment bien foutus et un petit flou gaussien sur les éléments du décor qui se situent au loin. Et force est de constater que le résultat est plutôt plaisant. Du moins, si on n’est pas indifférents aux charmes des jeux indépendants. En tout cas, moi j’accroche à fond et je n’ai de cesse de m’ébahir lors de mes explorations. Ce qui me pousse sans transition au point suivant.
Un game design qui pousse à l’exploration
Valheim est avant tout un jeu de survie. Comprenez donc qu’il s’agira de s’approprier les ressources de la map afin de débloquer de nouveaux éléments à crafter. Cependant, on se retrouve rapidement à stagner et on comprend qu’il faudra aller explorer à chaque fois un peu plus loin pour évoluer. On commencera donc son aventure dans le biome de la prairie où l’on fera rapidement la connaissance du premier boss. Voyez cette première épreuve comme un gros tutoriel qui vous permettra de bien comprendre les mécaniques du jeu. Car afin d’invoquer ce dernier, il faudra rassembler des têtes de cerfs, ce qui nous poussera à chasser et à récolter du cuir pour confectionner ses premières armures. À noter que chaque biome demandera du stuff de meilleure qualité.
Une fois le premier boss battu, on récupérera son pouvoir qui nous permettra d’aller explorer un peu plus facilement les alentours. Et c’est à ce moment-là qu’on va se mettre à arpenter la Forêt Noire afin de trouver son deuxième adversaire. Ce nouveau biome est truffé de minerais qu’il faudra extraire afin de pouvoir passer à l’âge du bronze. Trouver ce nouveau boss et débloquer de nouveaux plans de craft sont étroitement liés. C’est pour cette raison que je trouve le game design de Valheim vraiment bien foutu : tout nous incite à explorer progressivement la map, tout en faisant évoluer son personnage. Par exemple, miner du cuivre nous pousse à affronter des trolls. Les trolls nous donnent de la peau pour faire des armures plus résistantes. Et au fur et à fur mesure, on n’a plus vraiment de difficulté à évoluer dans ce nouvel environnement.
Valheim est bourré d’influences notables
Comme je le disais précédemment, Valheim n’est pas qu’un jeu de craft/survie puisqu’il est doté de certains composants provenant des RPG. On se rendra rapidement compte que tout comme dans Skyrim, plus on utilisera une compétence, plus on la fera monter. Qu’il s’agisse de la course, du saut, de la furtivité ou du maniement de la hache, le niveau de tout peut augmenter et par conséquent consommer sensiblement moins d’endurance. Attention cependant qu’en cas de mort, on perdra 10% du total d’expérience obtenu sur toutes ses compétences. Il ne s’agira donc pas de se lancer comme un bourrin dans un gros combat sans préalablement peser le pour et le contre.
D’autant plus qu’à chaque fois qu’on meurt, on perd son stuff. Mais pas de panique puisque, tout comme dans les Souls, on peut revenir sur les lieux afin d’y récupérer son précieux. Ceci dit ça peut s’avérer parfois très stressant. Surtout si on veut récupérer une armure et des armes qu’on a mis des heures à crafter, le tout nu comme un vers. Mais il faudra faire avec puisque l’on meurt vraiment souvent dans Valheim. Surtout lorsque l’on se met à explorer un nouveau biome. C’est pour cette raison qu’il est important de constamment looter un maximum de nouvelles ressources pour pouvoir s’équiper de nouveaux items. Le tout en restant prudent et en ne s’aventurant pas n’importe où.
Base et avant-postes
Comme dans tout bon jeu du genre qui se respecte, il faudra se construire une base dans laquelle on installera son atelier de craft. Il faudra aussi y mettre un feu pour cuire sa nourriture et un lit pour dormir afin de récupérer. Cependant, on se rendra rapidement compte que la carte est énorme et qu’il est assez dangereux de voyager pendant la nuit. En ce qui me concerne, je construis donc régulièrement des avant-postes plus modestes à certains points stratégiques. Par exemple, près d’une grande source de minerais ou d’un boss. Cela me permet d’avoir un nouveau point de spawn si je meurs.
À noter qu’il est également possible de construire des bateaux et des portails de téléportation afin de couvrir plus facilement de grandes distances. Malheureusement, il est impossible de se téléporter avec du minerai précieux. Le bateau quant à lui n’a pas ce problème, mais il dépend du vent pour avancer. Je n’ai donc tendance à l’utiliser qu’en dernier recours. Surtout qu’en mer, les dangers sont nombreux. Et en cas de mort, il est beaucoup plus compliqué, voir impossible, de récupérer son stuff. Le tout est donc d’évaluer correctement chaque distance à parcourir afin de trouver le meilleur mode de déplacement.
Mon avis en bref sur Valheim
Il m’est plutôt difficile de rester objectif face à des titres tels que Valheim tant je suis friand de ce genre de jeu. Cependant, il faut bien reconnaître que celui-ci arrive à se démarquer des autres jeux de survie disponibles en accès anticipé sur Steam tant il se défend bien pour un jeu qui n’est pas encore vraiment terminé. Certes il souffre de petits défauts comme une interface de craft pas très intuitive ou encore une navigation en bateau un peu hasardeuse. Mais au final, le plaisir est bel est bien au rendez-vous et Valheim peut très vite se révéler addictif pour peu qu’on accroche. Je ne peux donc que vous conseiller de vous lancer dans l’aventure. D’autant plus qu’avec son prix de 16.79 euros, vous ne risquez pas grand chose à vous y essayer.
Pour plus d’informations sur Valheim, rendez-vous sur sa page Steam. Et pour d’autres articles sur les jeux vidéo, à bientôt sur Sitegeek.
Johnny.