3 ans après la sortie du dernier épisode et 1 an et demi plus ou moins après la sortie de Dirt 4, Codemasters nous revient avec Dirt Rally 2.0 ou comment des développeurs font du vrai 2.0.
Une après-midi avec Dirt Rally 2.0 sur Xbox One
Sans être forcément gâtés, nous avons depuis quelques années une plus grande richesse au niveau des jeux de rallye sur consoles. Entre la série WRC disposant des licences mais techniquement pas au point, V-rally qui avait tenté un timide mais peu convaincant retour et enfin la série Dirt résolument plus fun et arcade, les joueurs avaient le choix. Cependant la référence absolue pour moi restait Dirt Rally depuis sa sortie en 2016. J’avais donc hâte de retrouver la licence pour voir comment les développeurs étaient parvenus à garder les bases tout en améliorant encore les sensations et surtout le contenu un peu trop limité à l’époque.
Un contenu suffisant mais frustrant
Disons le de suite, Dirt Rally 2.0 reste un peu chiche en termes de contenu. Avec une cinquantaine de voitures disponibles DayOne, on a connu mieux. Maintenant pour être honnête, les plus belles voitures de légende sont présentes et chacune offrant son pilotage propre, on constate rapidement le travail fourni par les studios. Que vous soyez fan de voitures mythiques (Impreza 95 ou Lancia Stratos), de RallyCross (Opel Corsa 1600) ou de voitures un peu plus extrêmes (Audi S1 EKS RX Quattro), il y en aura pour tous les goûts. Si comme moi vous avez la chance d’avoir l’édition DayOne, vous aurez également accès à la Porsche 911 RGT Rally Spec.
Au niveau des modes de jeu, on reste dans le plus ou moins classique mais plutôt assez complet. Avec un mode contre la montre, un mode historique pour rouler avec des voitures de légende dans des rallyes de légende, la licence officielle du rallycross ou encore un mode personnalisé pour créer vos courses. Et surtout, un mode épreuves qui est l’équivalent du mode carrière. Dans ce dernier, vous aurez l’occasion de jouer au championnat des rallyes dans (seulement) 6 destinations différentes mais aussi de jouer des épreuves de rallycross ou encore des challenges de manière régulière.
On aurait presque dit que cela était bien assez si et seulement si Codemasters ne nous avait pas déjà prévenus que des DLC feront leur apparition très prochainement. DLC qui permettront de se procurer plus de véhicules mais aussi d’avoir accès au rallye d’Allemagne et celui de Suède. Je ne relancerai pas le débat sur les DLC qui mériterait son propre article mais il est quand même dommage de ne pas pouvoir jouer un rallye mythique comme celui de Suède. Ce qui nous aurait permis en plus de tester la conduite sur neige. Vraiment râlant car si je ne l’avais pas su, je ne l’aurais peut-être pas remarqué, les licences incomplètes étant devenues une habitude en jeu vidéo.
Une conduite affinée comme jamais
Concrètement, ce qui fait de Dirt Rally 2.0 ce qu’il est c’est son gameplay, encore plus fin que celui de son aîné. On sent clairement le boulot des développeurs afin de rendre le comportement de chaque voiture sur chaque surface bien différent. Les sensations sont immédiates, pas comme la prise en main cela dit. Lors de ma première session j’ai sincèrement pensé que j’étais nul et que je devais changer de hobby. Mais j’ai alors réalisé qu’il me faudrait un peu de patience afin de prendre la voiture en mains et de pouvoir réaliser le meilleur scratch. Les sensations de vitesse sont énormes, bien aidées par une direction artistique augmentant grandement l’immersion. Chaque détail compte !
Les changements de surface ou de conditions climatiques ont également un impact énorme. La même voiture, surtout s’il s’agit d’une ancêtre, se montre nettement plus capricieuse sous la pluie voire parfois incontrôlable. Réaliste (ou frustrant par moment) au plus haut point.
C’est simple, je pense qu’il s’agit-là de la simulation de rallye la plus précise jamais faite au niveau de la conduite et pour un tel jeu, c’est bien ça que l’on demande. Que ça aille vite, avec un max de sensations ! Attention cependant car cette précision pourra en rebuter et il vous faudra un temps d’adaptation avant de pouvoir vous frotter aux meilleurs. La capacité à recommencer les étapes à l’infini étant limitée et le rembobinage inexistant, toute erreur se paiera cash sur le long terme.
Grahipquement très beau mais peut mieux faire
Là où Dirt Rally 2.0 a le moins progressé c’est peut-être au niveau visuel. Ne me comprenez pas mal mais ce qui était vraiment très beau il y a 3 ans n’est aujourd’hui que normal. En ayant eu Dirt 4, Forza 7 ou Forza Horizon 4 depuis lors, autant dire que les jeux de voiture disposent de quelques références visuelles. Globalement, les voitures sont superbement modélisées, les intérieurs soignés et les environnements assez agréables à parcourir. Cependant, c’est plus la direction artistique qui a évolué et surtout l’ambiance. Le jeu souffre de très peu de bugs graphiques et on constate un vrai effort sur tout ce qui entoure le jeu, surtout le public. Bien que celui-ci ne soit pas encore parfait, on a pour une fois l’impression de voir autre chose que des mannequins aux mouvements robotisés s’agiter sur le côté de la piste.
À noter que si les bruits des moteurs sont bien reproduits et augmentent un peu plus l’immersion, le copilote, bien que précis, donne parfois envie de se jeter de la voiture au détour d’un virage. Sa voix est tellement chiante qu’on en viendrait presque à le désactiver.
Résumé des scores
Gameplay
Graphismes
Plaisir du testeur
The best
Conclusions hâtives de l’ami Arnaud
Que dire de plus sur Dirt Rally 2.0 ? Si vous aimez les jeux de simulation de rallye, celui-ci est fait pour vous. Mais attention, sa conduite fine et précise vous demandera un peu de patience. Visuellement très agréable, on profitera pleinement des sensations de vitesse hallucinantes.
Pour plus d’informations, n’hésitez pas à visiter le site officiel de Dirt Rally 2.0
À très bientôt sur Sitegeek.
Arnaud Godet
De la boue plein le pare-brise
Bande-annonce :
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