En ces temps caniculaires, vous avez deux choix pour vous rafraîchir : affronter les centres commerciaux climatisés à l’extrême, ou vous plonger dans le monde de Kona VR. Ne faites pas l’innocent, nous savons tous les deux quel choix votre cerveau asocial a déjà fait.
Un après-midi avec Kona VR sur PS4
Malgré les apparences, Kona n’est pas uniquement le dernier SUV à la mode chez les coréens. Il s’agit également d’un jeu d’aventure vous narrant les histoires du détective Carl Faubert, invité par Sir William Hamilton à le rejoindre auprès du Lac Atâmipêk. Le blizzard québécois ayant frappé, Carl commencera son aventure dans une tempête glaciale où les premiers événements étranges s’imposeront rapidement à lui.
Si les 70’s m’étaient contées
Les péripéties de notre cher Carl seront entièrement contées par une voix off du meilleur effet. Bien qu’en anglais (les sous-titres français sont disponibles), le ton lent et posé permet de suivre malgré tout l’histoire, pour peu que la langue d’Albion ne vous soit pas tout à fait étrangère. Ce côté raconté est assez agréable, en vous plongeant dans l’ambiance malgré le manque de protagonistes et des décors plutôt vides. Les véhicules et autres endroits à visiter vous feront comprendre qu’on est dans les années 70, mais vu que tout se passe dans des chalets gelés, vous aurez parfois un peu de mal à vous situer dans le temps.
Fous ta cagoule, Carl !
Par contre, vous n’aurez aucun mal à vous situer dans la météo. Vous devrez constamment surveiller votre jauge de chaleur, et compter vos orteils afin de ne pas succomber d’hypothermie. Pas bégueule pour un sou, le jeu vous mettra des bûches sur le chemin, au premier sens du terme, vous permettant de maintenir une température vitale convenable. On n’est pas dans Frostpunk, mais essayez quand-même de rester au chaud tant que faire se peut. Le mélange de solitude, de froid et d’isolement créera rapidement une atmosphère propice à l’intrigue, et ce ne sont pas les maigres phases d’action qui couperont l’ambiance particulière qui se dégage de Kona VR.
Le retour de Casque Blanc
En tant que joueur avisé, vous aurez noté que Kona est déjà sorti il y a plus d’un an. Nous avons donc pu tester sa petite nouveauté, l’ajout de la compatibilité avec le casque de réalité virtuelle de Sony, le PS VR. Pour 5€, vous avez soit un grec trop gras, soit l’extension VR de Kona. Pour l’un comme l’autre, votre estomac devra s’habituer au trip sous peine de nausées rapides, mais vous devriez vous y faire rapidement. Évitez juste de cumuler les deux, la rédaction n’étant pas responsable de l’état de votre moquette.
Pour ceux que le mode de déplacement libre dérangerait, Kona VR permet de se déplacer via un système de téléportation, avec un effet de clin d’œil limitant la nausée. C’est pratique, mais vite limité, vous devez en effet bien viser la zone ciblée avec votre casque, et seuls quelques waypoints prédéfinis seront accessibles. Adieu, liberté chérie.
Si vous jouez au pad au lieu des PS Move Controllers, vous verrez également les mains de votre protagoniste pendre désespérément dans le vide, à moins que ceci ne soit lié au flegme britannique de notre héros ? Enfin, le champ de vision est inexplicablement étriqué dans les déplacements en voiture, avec un FOV qui doit tourner entre 35 à 45°. Ça limite le tournis, mais niveau sensations, on a déjà connu mieux.
Tant qu’à parler des soucis techniques, citons les temps de chargement bien trop longs, qui ne sont accompagnés que d’un écran totalement noir (la première fois, je pensais à une panne de mon PS VR), et à des textes complètement illisibles. Et nous touchons là au plus gros souci du jeu : l’univers passant par beaucoup de documents illustrés, ceux-ci ne peuvent être lus au casque. La carte, les panneaux de signalisation, les boutons à appuyer, les documents ramassés, tout se fond dans une bouillie informe de pixels, au point qu’on ne puisse plus rien distinguer. J’ai dû par exemple m’y reprendre à 5 fois avant de rétablir le courant dans un garage, ne sachant pas lire les étiquettes des interrupteurs. Je n’ai jamais su lire une destination sur la carte intégrée au jeu. Et j’ai carrément abandonné l’idée de lire le courrier glané ci et là.
Du coup, l’immersion en prend un coup, et on se demande si l’aventure n’est pas plus agréable jouée de façon classique.
Kona VR – L’aventure, c’est l’aventure
Malgré tout, ce serait dommage de bouder son plaisir, car Kona VR arrive à instiller une sacrée ambiance. Seul, dans le froid, avec le vent pour compagnon, et l’excellente narration en off, la sauce prend. Mais je pense sincèrement qu’il vaut mieux y jouer en mode classique, la VR dans ce cas de figure n’étant pas encore suffisamment forte techniquement pour entraîner le joueur sans le sortir régulièrement de l’enquête pour cause de soucis techniques.
Résumé des scores
Graphismes
Jouabilité
Ambiance
Frais
Quelle frustration générée par ces textes illisibles, si un patch venait corriger ça dans le futur, vous pourrez rajouter 2 points à la note finale.
Revue de presse
–/10Gamekult |
–/20Gamergen |
–/20JV.com |
7/10Gameblog |
Conclusions hâtives de l’ami Will
Kona est un titre que je n’aurais pas abordé s’il n’avait pas été présenté en VR, mais que je compte paradoxalement continuer en mode classique. L’aventure est agréable, le plaisir y est, et les quelques problèmes rencontrés au travers de mon casque PS VR seront vite oubliés.
Plus d’infos sur le site officiel de Kona.
À très bientôt sur Sitegeek,
Will
Mon PSVR dans le froid
Bande-annonce :
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