La concurrence a beau essayer, rien ne peut plus arrêter la franchise de 2K et Visual Concepts sur le parquet. Le King sur consoles, c’est NBA 2K17, qui donne malgré tout l’impression de se reposer un peu trop sur ses lauriers. Impossible de passer à côté des fondements de l’épisode précédent, même si le résultat final reste jordanesque.
Une après-midi avec NBA 2K17
Après un NBA 2K16 monumental, qui m’a bien occupé plus de 150 heures (au moins !), je me demandais vraiment ce qu’allait nous concocter Visual Concepts pour ce nouveau volet. Avant d’entrer dans les détails, autant vous dire que je prends mon pied sur NBA 2K17… ce qui ne m’empêche pas de relever un soupçon de fainéantise, quelques bugs ainsi que l’une ou l’autre idée douteuse.
Toujours plus de réalisme
C’est le mot-clé : réalisme ! Auquel j’ajouterais d’ailleurs crédibilité et authenticité, sans oublier la bonne dose de fun. Sur le fond, d’abord : NBA 2K17 propose un mode Ma Carrière plus abouti et peaufiné que son aîné. Après le scénario en demi-teinte de l’inénarrable Spike Lee, c’est Aaron Covington qui prend la plume. Il retrouve d’ailleurs Michael B. Jordan, avec qui il avait travaillé sur Creed. Ce dernier occupe d’ailleurs un rôle central dans l’histoire, que je ne spoilerai pas ici. Non seulement NBA 2K17 se débarrasse des éléments superflus et superficiels du volet précédent, mais ses quelques ajouts frappent dans le mille. On note ainsi un emploi du temps plus permissif et varié, avec la possibilité d’enchaîner coups de pub, entraînements improvisés entre amis et exercices d’équipe. Si l’aventure commence sur le parquet d’une université, le Président – surnom du héros – intègre vite les rangs de la NBA.
Les interactions sociales profitent également d’un système de messagerie privée pour parler à môman ou son ex-coach. Les réseaux sociaux permettent quant à eux d’apprécier à quel point la plèbe vous aime ou vous déteste, tandis qu’ils incluent cette fois les plaisanteries entre vous et vos coéquipiers. Vous ai-je parlé de la possibilité de négocier ses coups de pub ? Ou encore de l’amitié entre le Président et son coéquipier Justice Young, qui donne lieu à de nouvelles fonctionnalités ? Rien à faire, les développeurs prouvent une énième fois qu’ils maîtrisent parfaitement l’immersion requise par un mode Ma Carrière au top.
Le réalisme passe aussi bien entendu par le gameplay. La première nouveauté réside dans la nouvelle jauge de tir. Il ne faut plus viser la moitié de la barre mais la remplir complètement et lâcher la pression au bon moment. Entre nous, après plusieurs heures de jeu, je ne saisis toujours pas l’utilité de cette modification qui me paraît très cosmétique. L’ajout de dribbles personnalisables ne m’inspire pas forcément non plus mais je conçois que les artistes du ballon y trouvent leur compte. Parmi les nouveautés discrètes mais notables, il y a le retour d’un vrai didacticiel à l’installation du jeu. Un moyen ingénieux qui permet d’apprendre et de patienter à la fois.
Si la jauge de tir accuse un changement inconséquent, les développeurs ont poussé le réalisme à son paroxysme avec un contrôle du ballon plus dynamique qu’avant. Je m’explique : dans NBA 2K17, impossible d’espérer garder le ballon entre les mains après avoir appuyé un peu vite ou une fois de trop sur la touche de passe. Ce qui m’a frustré plus d’une fois, je ne vous le cache pas. D’abord, j’ai pesté contre les développeurs… avant de réaliser qu’au basket, dans le feu de l’action, il arrive souvent qu’on passe la balle sous le coup de la pression. Certes, les mécanismes qui s’opèrent ici ne sont pas les mêmes mais on trouve finalement de quoi justifier cette balle qu’il faut contrôler avec la plus grande attention. Le changement qui m’a probablement le plus perturbé (et réjoui), c’est la nécessité de jauger ses tirs sous le panier. Souvenez-vous, dans 2K16, il était presque impossible de manquer un lay-up, à moins de se frotter à une armoire à glace sous le filet. La jauge était automatiquement calibrée. Ce n’est plus le cas. Forcément, marquer devient plus dur mais aussi plus gratifiant.
La meilleure défense, c’est l’attaque… ou l’inverse ?
Une difficulté accrue… voilà donc avec quoi 2K Sports espère satisfaire les basketeux, cette année. Un choix qui se situe dans la lignée de ce que proposait la licence l’an dernier. Dans NBA 2K17, n’espérez pas un seul instant percer une défense en fonçant tête baissée. De même, ne laissez pas le moindre trou dans votre défense, sans quoi les adversaires saisiront l’occasion pour marquer. Ces deux phénomènes sont d’autant plus vrais cette année, avec une I.A. qui ne plaisante pas et qui exigera de votre part un jeu (quasi) parfait.
Il me reste à aborder les modes Mon Équipe et MyGM. Ce dernier s’adresse une nouvelle fois aux amateurs de gestion et propose de personnaliser son équipe au sein de la ligue à sa guise. J’avoue ne pas trop m’attarder sur ce type de gameplay et j’invite les lecteurs à se tourner vers des tests plus pertinents à ce sujet. Quant au Mon Équipe, il permet de se libérer du cadre de l’association nationale de basket pour créer son équipe de rêve, avec des stars traversant les époques. Bien qu’il incite subtilement les impatients – comme le reste du jeu – à recourir aux microtransactions, le mode offre de belles perspectives de jeu. Il s’agit donc d’un mode qui propose son lot de fun, bien qu’il ne soit pas indispensable. L’un dans l’autre, vous êtes parti pour des dizaines (quelques centaines ?) d’heures de jeu avec NBA 2K17 et son contenu gargantuesque, en particulier si ces deux modes supplémentaires vous intéressent.
Pas une seule ride !
Navré de devoir boucler ce test sur une note moins positive mais si NBA 2K17 ne vole pas son titre de “MVG” cette année, c’est parce que la licence a le monopole. NBA Live est mort et enterré depuis quelques années. Et comme on pouvait le craindre, les nouveautés de NBA 2K17 restent suffisamment sommaires, même si elles justifieront l’achat auprès des fans acharnés. Pour les autres ? J’en suis moins sûr car il s’agit tout de même d’un investissement entre 60 et 70 euros. Si, comme moi, vous avez retourné votre carrière de NBA 2K16 dans tous les sens, votre achat sera rentabilisé. Surtout si vous vous apprêtez à recommencer. Mais vous risquerez aussi de pester devant l’absence de nouveautés notables, comme… je sais pas moi, des nouvelles coupes de cheveux pour votre avatar (c’est exactement les mêmes coupes que l’an dernier, faut pas déconner !).
À propos, les graphismes ont très légèrement évolué. Quelques effets de lumière, la transpiration et la netteté des traits (notamment des coachs) ont profité d’un lifting digne de ce qu’on peut attendre en un an. En revanche, les développeurs se sont montrés fainéants sur d’autres aspects : outre l’éditeur de personnages qui stagne, on note un public qui n’a pas bougé d’un iota. Pire, certaines nouveautés comme la mini-fanfare des matchs universitaires trahit un travail un peu bâclé. Ce petit orchestre ressemble à une bande de robots en plastique datant de la dernière génération de consoles. Si on ajoute à cela quelques bugs, dont des joueurs qui tombent sans raison ou des flous (pas artistiques) en plein milieu de l’écran, ça casse un peu le rêve.
Résumé des scores
Graphismes
Jouabilité
Durée de vie
Nouveautés
Le King a parlé
Même s'il ressemble beaucoup à son aîné, NBA 2K17 est incontestablement le roi du parquet.
Revue de presse
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Le king du parquet, c’est NBA 2K17
Je termine souvent mes tests par les défauts mais ne vous y trompez pas. NBA 2K17 est, comme son aîné avant lui, le meilleur jeu de basketball jamais conçu. Si je voulais agacer mes amis footeux, j’irais même jusqu’à affirmer qu’il s’agit de la simulation sportive la plus aboutie. Je ne vois pas ce que pourraient ajouter les développeurs pour parfaire leur titre. Ils ont toutefois fait preuve d’imagination tout au long des dix dernières années. Aussi est-il dommage de constater un petit relâchement dans cet épisode, qui manque de nouveautés et a oublié de régler quelques problèmes persistants. Et si je donne l’impression de chipoter, c’est parce qu’on frôle ici la perfection, notamment avec un mode Ma Carrière extraordinairement immersif, une grande richesse du gameplay et de très, très longues heures de jeu en perspective. C’est pourquoi j’attends un travail à la hauteur de ce qu’a toujours proposé la série. Peut-être faut-il que la concurrence revienne pour la motivation ?
Site officiel de NBA 2K17
Et vous, avez-vous succombé à ce nouveau champion du parquet ? N’hésitez pas à nous laisser vos commentaires pour en discuter.
A bientôt sur Sitegeek,
Musa
Les rois du parquet :
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Bande annonce :
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