Je trouve que les developpeurs ont la fâcheuse habitude de suivre la mode de ce qui se fait plutôt que de se risquer à aller vers ce qu’ils ressentent. En ce moment la tendance est au “survival”. Les jeux de survie existent depuis longtemps je vous l’accorde mais ces dernières années le nombre de ceux-ci ne cesse de croître. Don’t Starve, Minecraft, Solus Project, 7 Days to Die, Last of Us, j’en passe et des meilleurs… Mais si le ressenti profond des développeurs était justement ce genre là ? Devraient-ils s’empêcher de nous sortir leur jeu de peur de se fondre dans la masse ? En tous cas chez Parabole ils n’ont pas regardé à ça et nous offrent : Kona. Ça a la couleur d’un jeu de survie, ça sent le jeu de survie, c’est tamponné jeu de survie mais pour moi ça n’en n’est pas un ! Et c’est une bonne chose, laissez-moi vous expliquer.
Une après-midi avec Kona
Kona vous plonge dans les années 1970 au fin fond du Canada. Carl, détective de métier, doit rencontrer un certain Hamilton dans la petite ville d’Atamipek. Malheureusement pour lui à son arrivée les ennuis et les événements étranges s’enchaineront. Il semblerait que son enquête sera bien différente de toute celles qu’il a connues jusqu’à aujourd’hui.
Kona – Winter is coming
Si dans certains jeux on vous demande de régler les contrastes afin d’être sûr que les endroits sombres affichent des noirs et non des gris. Dans Kona vous auriez bien plus besoin de mettre vos lunettes de soleil lors de vos aventures enneigées. Tout est blanc et lumineux ! Sachant cela je ne m’attendais pas autant à stresser à chaque visite de maison. Vous l’aurez compris la première bonne chose du jeu c’est l’ambiance. Avec des musiques, des écritures et des décors aux faux airs de film de Tarantino, Kona sait manipuler vos nerfs pile comme il faut.
Les graphismes sont vraiment à la hauteur de l’ambiance. Pour que cela puisse tourner correctement les développeurs ont eu la bonne idée de laisser un blizzard constant. Pas de problème donc pour ce qui est de la distance d’affichage ou du fps. Les deux sont au top.
Kona – Réalisme en veux-tu, en voilà.
En jouant à Kona mon impression a été d’être au sein même d’un film interactif. Le jeu vous laisse le loisir d’aller où bon vous semble mais en laissant suffisamment de petit cailloux pour que vous reveniez assez vite sur la trame principale. Une voix off (qui peut être modifiée de manière à être moins présente) sera le conteur de vos péripéties.
Dans Kona le réalisme est poussé à son paroxysme. Si vous accélérez ou freinez, vous verrez le pied de Carl bouger en conséquence. Envie de savoir où vous êtes ? Il vous faudra sortir votre carte à l’ancienne et voir les différentes notes de lieux s’ajouter au fur et à mesure de vos découvertes. Vous descendez du véhicule ? Le moteur continuera de tourner pour éviter de geler. Et ceux-ci ne sont que des exemples parmi tant d’autres que je vous laisse le plaisir de découvrir par vous-mêmes.
Kona – Survie mais pas trop.
Comme je l’ai dit dans mon introduction, Kona est vendu sur certains sites comme étant un jeu d’Action-Survie. Mais le côté survie n’est ici utilisé que pour renforcer le stress. Vie – Froid – Stress, seront les trois jauges qu’il vous faudra tenir à l’oeil et récupérer grâce aux habituels bandages, nourriture, feu…
Seul défaut, si je devais en citer un, ce sont les chargements mal venus. Lorsque vous roulez ou marchez vers un nouvel endroit (bien trop souvent) des chargements de plus ou moins 10sec qui viennent vous sortir de l’ambiance. Dommage.
À dire vrai Kona n’invente rien. Raconter une histoire dans un jeu à la première personne, tout en ajoutant un côté survie. The Solus Project, dont je vous avais parlé, partait exactement dans la même optique. C’est aussi le concept de Firewatch. Et pourtant ! Kona arrive à m’accrocher haut la main, là où The Solus Project m’avait endormi. La raison ? À mon avis simplement le fait qu’il se passe réellement quelque chose dès les premières secondes de jeu. Et une direction artistique digne des plus grand films de S.F.
Résumé des scores
Graphismes
Scénario
Jouabilité
Glacial
Les jeux de survie sont surexploités ces derniers temps. Mais si c'est pour avoir des jeux comme Kona je dis oui !
Revue de presse
–/20Gamekult |
–/20Gamergen |
15/20JV.com |
–/20Gameblog |
Conclusions hâtives de l’ami Fred
Un scénario accrocheur, une ambiance stressante, des graphismes réalistes. Toutes ces choses font que Kona me donne vraiment envie de continuer encore et encore d’avancer dans cette grande étendue blanche afin d’en percer les secrets. Kona sera apparemment vendu en 4 parties, chacune à 20€ et avec une durée de vie annoncée pour chacune de 2 à 5h. J’espère juste avoir mal compris le système car aussi bon soit le jeu 80€ pour approximativement 10/15h d’aventure ça fait cher malgré tout.
Plus d’infos sur le site officiel de Kona.
A très bientôt sur Sitegeek
Frédéric Perez
Le grand froid !
Bande-annonce :
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