Après 4 ans et demi d’attente, Kat et son chat Dusty (Poussière en VF, what?!) sont de retour dans Gravity Rush 2, qui a perdu tout espoir de redorer le blason de la Vita et se contente donc d’une sortie sur PlayStation 4. Et quand on voit le résultat, on ne peut que s’en réjouir…
Un après-midi avec Gravity Rush 2
Petit rappel : Gravity Rush est sorti le printemps 2012 sur PlayStation Vita. Développé par la Team Siren, le jeu de Sony devait être la vitrine de sa console portable, débarquée un peu plus tôt en Europe. À l’époque déjà, le constructeur espérait booster sa console avec ce titre (vous connaissez la suite…). Hélas, si la critique l’a encensé, Gravity Rush ne s’envolera jamais vraiment… si bien qu’on n’attendait plus Gravity Rush 2. Petite anecdote personnelle, il s’agit du premier jeu que j’ai testé dans le cadre d’un partenariat avec un éditeur. Une anecdote dont vous vous foutez probablement mais laissez-moi profiter de cet instant nostalgique.
Bref, au TGS 2015, Sony crée la surprise en annonçant non seulement un Gravity Rush Remastered sur PS4 mais aussi Gravity Rush 2. L’éditeur semblait enfin avoir compris que la mayonnaise Vita ne prenait pas. Résultat : une suite qui aura profité de quatre ans de développement pour trouver ses marques sur une machine à la hauteur de ses ambitions. N’ayant pas joué à la version remastered et la version Vita remontant trop loin, j’ai dû me rafraîchir la mémoire avec mon ami Google avant de me lancer dans ce test de Gravity Rush 2.
Gravity Rush 2.0
Qui dit PS4, dit refonte graphique. D’après ce que j’ai pu voir, Gravity Rush Remastered reste plutôt faiblard de ce côté-là. Aussi craignais-je que le passage de la Vita à la PS4 affecte également Gravity Rush 2. Que du contraire ! C’est beau, c’est coloré, c’est fluide, c’est détaillé, je ne vois vraiment pas beaucoup de problèmes techniques à souligner, en dehors de quelques rares lags (mais vraiment rares). En chipotant un peu (voire beaucoup), on trouvera aussi quelques bugs d’affichage lors des séquences de vol. Par contre, exit l’enrobage terne du premier volet. Les décors, plus variés puisqu’on vogue entre différents univers, ont leur propre cachet et proposent suffisamment de précision et de profondeur pour être crédibles. Sachant que la direction artistique propose vraiment un univers singulier, propre au jeu, on ne peut que s’amuser à admirer le décor et à en visiter les recoins.
Les animations jouissent également d’un travail soigné. On ressent la vitesse du contre-vent quand Kat s’envole, tandis que sa chevelure et ses vêtements flottent quand elle court. Un souci du détail qu’il faut saluer et que vient sublimer un cel-shading cartoonesque maîtrisé. Les “cinématiques” ont toujours principalement lieu sous formes de planches de BD, ce qui donne son charme au jeu et lui permet d’économiser son énergie (pas bête !). Le dynamisme, l’animation et la fluidité ont toutefois un prix : les PNJ ! Génériques et aux traits banals, ils renvoient à ces J-RPG un peu vieillots dignes des consoles old-gen. Un mal nécessaire dont on s’accommode sans problème, vu le résultat du jeu.
Un gameplay sens dessus dessous
Tout d’abord, merci de ne pas me juger pour ce jeu de mots facile ! Ensuite, si Gravity Rush ne s’est pas si bien vendu, ce n’est pas à cause de son gameplay. En plus d’être révolutionnaire en son temps, il exploitait les spécificités de la console. Le détecteur gyroscopique en prenait notamment pour son grade, comme notre pauvre sens de l’orientation. Il avait beau être ludique, le jeu n’en donnait pas moins le tournis. Heureusement, Gravity Rush 2 a plus ou moins réglé le problème. Le Sixaxis de la DualShock 4 peut affecter la caméra mais je n’en ai pas ressenti les effets en jouant. C’est le stick analogique qui gère la caméra et c’est très bien comme ça.
Le gameplay ne s’en voit pas facilité pour autant. On passe ainsi toujours autant de temps à se jouer de la gravité pour “voler” et combattre. Ce qui implique de nombreux mécanismes et un usage quasi constant des doigts. On est loin de la plateforme simplifiée ou du QTE à 2 touches. Tous les mouvements dans les airs doivent être contrôlés manuellement, ce qui rend l’expérience plus immersive et authentique. Ce qui n’empêche pas Gravity Rush 2 d’être accessible, même si quelques soucis de précision sont à prévoir. Je pense principalement aux séquences se déroulant dans des décors exigus qui occasionnent l’une ou l’autre action manquée ou encore la difficulté de naviguer sans se planter. Dans le même registre, les glissades souffrent d’une maniabilité injouable et malgré leur intérêt ludique, on s’en passe rapidement.
Open-world syndrome
Au début, j’avais peur que le jeu manque de nouveautés. Je voyais mal également comment étoffer le gameplay – certes un peu monotone – du premier volet. Gravity Rush 2 semble proposer de prime abord une plus grande variété. Après quelques heures de jeu, on se retrouve malgré tout à refaire les mêmes choses. Un problème inhérent aux jeux open-world, je le crains, perpétué ici. On visite des mines pour extraire du minerai (qui permet d’acheter des améliorations). On enchaîne les vagues de monstres, on cherche des personnes disparues, on récolte des items, etc. Tous les poncifs du genre y passent et tout est une excuse pour envoyer Kat dans les nuages. Mais à la longue, on redescend vite sur terre et on se lasse un peu.
Les missions annexes revêtent toutefois un intérêt, elles impliquent pour une partie les PNJ récurrents. Une idée anodine mais ingénieuse car elle permet de s’attacher à ces personnages plutôt typés. Il s’agit clairement d’un plus visant à immerger le joueur dans l’univers. Je précise par ailleurs que les missions sont bien écrites, c’est seulement leur exécution qui devient rébarbative. Les adeptes du 100% peuvent compter sur des costumes pour Kat, des objets de décoration ou des défis pour gonfler la durée de vie du jeu. Finalement, les chasses au trésor ajoutent une dimension “en ligne” à Gravity Rush 2. Si vous trouvez un trésor, n’hésitez pas à faire un selfie avec Kat et à publier la photo pour que d’autres joueurs le voient. Vous obtiendrez des bonus en retour. Sympa, sans plus.
Fly me to Jupiter
Le gros du gameplay mise donc sur les déplacements aériens et jouissifs ainsi que sur les combats. Et là, on retrouve essentiellement les mêmes mécanismes que dans le premier épisode. On se lasse même des combats au sol – avec les coups de pied très esthétiques mais pas très puissants de Kat – et on multiplie les coups planés pour terrasser ses ennemis. Heureusement, cette répétition se voit troublée ici par deux nouveautés. Kat a accès à deux styles de gravité inédits : Lune et Jupiter. Le style Lune allège Kat et donne l’impression d’être dans un état d’apesanteur constant. Son combo au sol devient plus puissant, elle saute très haut (sans utiliser sa jauge de gravité) et elle peut filer des coups de pied téléportés, très pratiques contre des ennemis agités mais aussi moins précis.
Le style Jupiter, au contraire, alourdit Kat. Elle gagne en force physique – et devient enfin redoutable au corps à corps – mais peine à sauter sans utiliser ses pouvoirs anti-gravité. Elle peut détruire des obstacles et balancer un coup de pied chargé provoquant une onde de choc et détruisant tout dans un certain rayon. Ses deux nouveaux styles influent également sur la capacité de Kat à faire flotter les objets avoisinant pour les projeter sur ses ennemis. Ils s’accompagnent finalement chacun d’une nouvelle attaque spéciale. Bref, la diversité qui manquait cruellement au gameplay se voit rectifiée dans Gravity Rush 2.
Encore 4 ans ?
Après une bonne quinzaine d’heures centrées essentiellement sur la trame principale, j’ai bouclé le jeu. Gravity Rush 2 compte pas mal de rebondissements et incite constamment le joueur à poursuivre l’aventure, ce qui est toujours positif. S’il n’est pas indispensable de jouer au précédent, ça reste un plus. Je vous invite également à regarder le court-métrage animé Overture, disponible en ligne. Il s’agit du prologue du scénario. Les rebondissements de ce dernier sont légion et aboutissent à un final satisfaisant (contrairement à Gravity Rush), même si une suite semble prévue. Reste à espérer qu’on nous fasse pas encore attendre 4 ans…
Du reste, les personnages sont tous attachants et se paient une écriture qui donne envie de les côtoyer. La bonté et la joie de Kat devraient quant à elles finir de ravir la sympathie du joueur, de même que son penchant pour la justice – un thème récurrent dans cet épisode. L’univers s’avère en outre cohérent, crédible et baigne dans une bande son de qualité, même si on regrette l’absence de thèmes mémorables. Finalement, certaines séquences donnent l’illusion de choisir le cours des événements mais dans l’absolu, Gravity Rush 2 est un jeu linéaire sous forme d’open-world.
Résumé des scores
Graphismes
Fun
Jouabilité
Scénario
Aller plus haut !
Fort de l'expérience d'un premier volet réussi, Gravity Rush 2 profite du passage à la PS4 pour offrir l'expérience qu'il mérite. Fun et fluide, il vous donnera le tournis... et vous adorerez ça !
Revue de presse
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Conclusions hâtives de l’ami Musa
Les meilleures surprises sont celles qu’on n’attend pas. C’est un credo auquel je tiens et que vient confirmer Gravity Rush 2. Emballé par le premier volet, l’attente fut si longue que je ne m’attendais même plus à jouer à une suite. Quelle joie donc de tester le bébé de Sony, qui ne s’est pas contenté d’un pseudo-portage de sa console portable naufragée et nous propose bien un jeu digne de sa PS4. Un gameplay plus efficace, plus fluide et plus varié vous attend mais n’espérez pas passer à côté d’une structure répétitive et quelques soucis de précision. De maigres obstacles face au monde vaste, aérien et surtout très personnalisé qui vous attend. Sans compter les personnages attachants qui le peuplent et n’attendent que vous.
Et vous, avez-vous déjà testé Gravity Rush 2 ? Quelles étaient vos attentes ? Êtes-vous satisfait-e-s ?
Plus d’infos sur le site officiel de Gravity Rush 2.
A très bientôt sur Sitegeek,
Musa
En apesanteur… bis
Bande-annonce :
[gwen_video link=”https://www.youtube.com/watch?v=nkdgCs16WB0″]
jeu ps4 j’étais prêt à essayer cette année, a commencé à jouer du dernier match joué League of Legends et http://naruto.oasgames.com/fr/ Jeu Naruto
bravo pour ce concours
Il y a une suite prévue pour Gravity Rush 2 ?! Si c’est vraie c’est super. J’ai tellement aimé le premier que je pourrai joué à Gravity Rush 3…4….5……Je pense que vous avez compris ce que je voulais dire. Moi je croyais que c’était le dernier de la licence ?!
En fait, à ma connaissance, rien n’est confirmé. Mais vu la fin de Gravity Rush 2, la porte est ouverte pour une suite… à suivre, donc :-)
OK alors on espère qu’il y aura une suite ( des suites) !
le cel-shading est de très haute facture
Franchement oui, c’est magnifique en termes de direction artistique et d’animation. C’est juste dommage que les PNJ soient si génériques mais à ce prix-là, ça passe :-)