Certains jeux vous marquent pour toute une vie de joueur. Parmi ceux-ci, on peut aller loin dans le passé et parler de Wonderboy 3, Phantasy Star 2 ou encore Zelda 3 (ou plus prosaïquement 3D Sex Villa, Virtual Valérie 2 et Leisure Suit Larry pour une partie de notre rédaction). Plus récemment, les dernières expériences qui m’ont marquées au fer rouge s’appelaient GTA V, Bioshock Infinite et Dishonored. Quatre ans plus tard, je suis enfin prêt à replonger dans la suite de ce dernier, Dishonored 2, comme un accro au crack devant sa nouvelle dose de plaisir éphémère.
Une après-midi avec Dishonored 2
2012, la fin du monde est prévue(*), le monde commence à paniquer, et à sombrer dans l’angoisse. Au final, il ne s’agissait que d’une mauvaise interprétation de ce que les Mayas appelaient la fin d’un cycle. La même année, les Lyonnais d’Arkane Studios ont également annoncé la fin d’un autre cycle, celle des FPS à l’ancienne, en sortant de nulle part leur nouvelle licence Dishonored. Avec Arx Fatalis, Arkane avait déjà envoyé du lourd, Dark Messiah of Might & Magic (et ses coups de bottes pour empaler les ennemis sur des pieux , yummy!) avait rappelé tout leur talent, mais Dishonored a carrément posé un jalon dans le monde des jeux à la première personne.
* Attention spoiler pour ceux qui nous lisent du passé, elle n’a pas eu lieu, mais ne le dites à personne ;)
Au choix jeu d’infiltration ou FPS bourrin en fonction de votre façon de jouer, Dishonored a bâti une grande partie de son succès sur l’architecture fabuleuse de ses niveaux, et de la liberté d’approche qu’il offrait aux joueurs. Le scénario, même s’il était assez prévisible, nous réservait quelques belles surprises. Quatre ans plus tard, et avec toujours autant de talent, nos frenchies préférés nous servent une nouvelle itération de leur jeu phare avec Dishonored 2, et si comme moi vous aviez succombé au premier épisode, autant vous prévenir tout de suite qu’on va avoir du mal à vous faire lâcher sa suite.
Plutôt Corvo ou Emily?
Sans aller trop loin dans l’intrigue, sachez que suite à un putsch plus raté que s’il avait été planifié par un Turc cet été, la jeune Impératrice Emily Kaldwin se voit destituée par sa tante, qui n’a pas l’air de vouloir partager le trône d’une demi-fesse. Quelques minutes de jeu plus tard, votre premier choix crucial vous fera opter pour Corvo ou Emily. Loin d’être anodin, il vous fera voir l’aventure sous un point de vue différent, et même si le but sera le même (sauver celui qui n’aura pas été choisi), vous aurez l’occasion de voir l’aventure à travers les yeux du rescapé, entendre ses monologues et ses doutes, et surtout découvrir ses pouvoirs.
Corvo reprend tout son arbre de pouvoirs du premier épisode, et permet à ceux qui aiment jouer dans des pantoufles de continuer leur aventure en terrain connu. Emily, quant à elle, reprend peu ou prou les mêmes pouvoirs que son père, avec quelques subtilités (le blink est remplacé par un lasso à déplacement instantané), et d’autres modifications, comme l’art de chaîner ses ennemis (tout ce qui est fait à l’un est répliqué aux autres) ou de créer des clones d’ombre. Vous le sentez venir, le gameplay émergent ? Le retour des creative kills ? Si vraiment vous aimez le défi, vous avez également la possibilité de faire l’aventure sans aucun pouvoir, mais ce serait se priver de tout un pan des niveaux, qui sont faits pour être explorés avec une liberté folle.
Un ravissement pour la rétine
Une fois sorti du château prison qui vous sert d’initiation, l’émerveillement des décors vous rappellera que les graphistes de Dishonored 2 ont décidément une sacrée patte. Fini le Hound Pits et l’ambiance morose de Dunwall, l’intrigue prendra pied dans le Sud du royaume, sous le soleil de Karnaca. Comme l’aurait chanté Charles Aznavour, il m’a semblé que même les cadavres rendus exsangues me semblaient plus beaux au soleil.
Le saut d’une génération de consoles se fait bien ressentir, et les environnements sont bourrés de détails, loin d’être anodins. Chaque stage de Dishonored 2 peut être attaqué de deux manières. Si vous décidez de foncer, de tuer tout le monde, et de ne chercher aucun bonus, vous les torcherez en moins de 15 minutes, 30 si vous traînez. Mais si vous jouez un peu plus malin, si chaque niveau proposé s’offre à vous comme une suite d’énigmes (les charmes d’os et autres runes sont nombreux, mais chacun d’entre eux se mérite), vous pourrez facilement passer 3 à 4 heures par niveau, à visiter énormément d’immeubles, silencieux comme une ombre. Une fois terminé, chaque stage vous montrera ce que vous avez trouvé et raté, et le niveau de chaos global, qui influera sur l’univers vous entourant, et sur la fin de l’aventure. De mon côté, l’ombre étant souvent celle d’un éléphant, le niveau de chaos est souvent resté dans le rouge malgré ma bonne volonté à ne tuer personne.
Résumé des scores
Graphismes
Fun
Jouabilité
Indispensable
Digne successeur du premier épisode, Dishonored 2 sublime le concept de jeu "à votre façon" en réussissant l'exploit d'être encore meilleur que son aîné.
Revue de presse
16/20Gamekult |
18/20Gamergen |
19/20JV.com |
18/20Gameblog |
Conclusions hâtives de l’ami Wil
Vous l’aurez compris, ce jeu confirme le talent d’Arkane Studio, et est au moins aussi indispensable que le premier Dishonored. Si vous adhérez à la création de produits de qualité, montrez-leur votre soutien, l’acheter c’est leur prouver qu’ils font de bons produits de terroir, et optionnellement, vous assurer de passer un paquet d’heures remplies de surprises et de plaisir.
Plus d’infos sur le site web de Dishonored 2.
A très bientôt sur Sitegeek
Wil
La suite d’un jeu merveilleux
Bande Annonce :
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J’avais adoré ce jeu, le “path design” des niveaux est monstrueux.