Sonic Colours est donc tout d’abord sorti sur Wii en 2010. En ce premier jour d’octobre de l’an 2021, il fait peau neuve sur les consoles modernes, mais pas trop quand même puisqu’il est porté sur Xbox One, PS4, Switch et PC sous le nom de Sonic Colours Ultimate. Voyons ensemble si ce nouveau tour de ring en vaut le détour ?
Sonic Colours Ultimate, le remaster du meilleur épisode
Ce retour téléguidé par Blind Squirrel Games dans un remaster Sonic Colours Ultimate promet une amélioration graphique (4K/60FPS) ainsi que quelques nouveautés. L’épisode est considéré par les afficionados de Sonic comme le meilleur épisode jouissant d’un gameplay 3D, de la série. Pour ma part, je découvre le soft avec cette version 2021, car vacant à d’autres occupations en 2010, je l’avais loupé sur Wii.
Si les premiers retours sur le titre soufflent le chaud et le froid, c’est surtout le manque de nouveautés et des bugs intempestifs day one qui ont cassé le hérisson dans l’œuf. Pour ma part, la découverte a plutôt été une révélation, alors voyons si le héros bleu a toujours autant de piquant !
Scénario : Sonic vs Robotnik
Si vous connaissez la bande à Sonic depuis longtemps, le scénario résonne davantage comme un prétexte que comme un imbroglio torturé visant à vous embarquer dans une aventure épique. En gros, Sonic et Tails partent dans un parc d’attraction spatial construit par l’éminent Docteur Robotnik. Sous ses apparences bienveillantes et de réconciliations, il va sans dire que le tout vilain n’a qu’une idée en tête : capturer une ribambelle d’aliens appelés « Wisps » dans le but de récupérer leur pouvoir pour devenir le maître de l’univers !!!
Le duo de héros et les Wisps vont allier leurs compétences pour défaire les vils desseins de l’affreux Jojo Robotnik !
Graphismes : Du neuf avec du vieux
Graphiquement, Sonic Colours Ultimate se démarque de son aïeul sur Wii dès lors que vous activez la HDR. Sinon, le jeu a des allures parfois vieillottes, particulièrement dans les cinématiques, on peut le dire, complétement dépassées. Par contre, in-game, le niveau est plutôt relevé, les bugs des 1ers jours ont disparu et franchement, l’ensemble rend super bien. Sans chercher la perfection et l’œuvre d’art, la fluidité et la rapidité des déplacements font un super boulot.
En fait, démodés ou non, les graphismes m’ont carrément emballé. Peu me chaut que les effets de lumières et de particules soient primaires, et Hors Sujet pour des supports 4K, l’atout de ce Ultimate réside dans l’alternance entre la 2D et la 3D. Et à cet effet, artistiquement, c’est une tuerie. Je comprends mieux pourquoi les joueurs de 2010 étaient sous le charme.
La bande son fait bien le job, ça fait dans le Sonic pur et dur et ça fonctionne. Bref, techniquement, c’est hyper beau et inventif, mais pas beaucoup plus qu’il y a 11 ans. Avec la HDR, c’est un peu mieux.
Gameplay : 2D, 3D et Wisps
Le gameplay de Sonic Colours Ultimate m’a immédiatement rappelé ce que je n’aimais pas jadis dans les épisodes de Sonic en 3D. Les courses en TPS perdent en lisibilité. Surtout, le contrôle au stick analogique pour tourner à gauche ou à droite est très imprécis. Hypersensible, cette manipulation couplée à la vitesse de votre avatar rend la capture des « rings » et autres loots compliquée.
Par contre, les passages en 2D et les transitions entre les deux modes, est juste énorme. L’inventivité des développeurs est vraiment louable. Apercevoir la réalité 3D, alors qu’on ne l’avait initialement qu’en 2D fonctionne à fond et est vraiment originale. Elle apporte aussi des mécaniques de gameplay astucieuses et franchement amusantes. Le fait de récupérer des Wisps et d’effectuer des actions spécifiques propres à chaque niveau est génial. Tantôt il vous permet de décoller telle une fusée pour prendre de la hauteur, tantôt il vous transforme en espèce de foreuse vous permettant de passer à travers les décors alimentaires.
Toutes ces capacités donnent du « peps » au titre et viennent s’ajouter à l’alternance entre les phases 2D et 3D plus consensuelles. Malheureusement, vu que ces E.T. ne sont pas primordiaux à votre progression, il arrive que l’on passe à côté de ces mécanismes. C’est dommage car ils auraient gagné à être au centre du gameplay. Ils prendront néanmoins plus d’importance si vous décidez de refaire chaque monde pour les finir à 100%. Néanmoins, la rejouabilité est chronophage et de nos jours, j’ai l’impression qu’elle ne séduit plus grand monde. En tout cas, je n’en ai pas pris la peine, et je ne me forcerai pas à rejouer le tout pour des cacahuètes.
Grâce aux « Tails Saves », vous récupérerez davantage de checkpoints et de vies supplémentaires. Cette nouveauté adoucit la relative difficulté des derniers niveaux, mais facilite grandement votre progression dans les niveaux plus simples. Du coup, le côté parfois trop scripté de certaines courses, additionnés aux multiples chances de recommencer un niveau ont un impact sur le challenge. Souvent, le jeu est limite contemplatif. Du coup, vous n’avez qu’à vous laisser aller, en appuyant sur une touche de temps en temps. Ou alors, vous vous retrouvez en mode 3D avec des moments presque impossible à gérer.
Vous pouvez également customiser votre Sonic en upgradant ses chaussures, gants ou effet lumineux en échange de pièces spécifiques cachées à travers les tableaux. Au rayon nouveautés, c’est à peu près tout. Du coup, je crains que les puristes ayant défoncé l’épisode original ne soit frustrés par le manque d’innovation. Par contre, pour les néophytes comme moi, ça se goupille parfaitement dans l’ensemble. Je dois tout de même bien admettre que la lisibilité du menu, de la carte et des défis pourrait être améliorés. C’est un peu le bazar de Casa là-dedans… mais bon, l’amour ne rend-il pas aveugle ?
Conclusion : Sonic Colours Ultimate est aussi bon qu’avant, mais pas meilleur
Avis aux profanes, étrangers à cet épisode Colours : Le jeu est méga fun, agréable, et vraiment bien torché. Le plaisir des premières heures de Sonic, couplé aux mécanismes 3D et à l’utilisation des Wisps réinventent le genre. L’univers dans lequel se déroule l’action est somptueux et contribue à l’ambiance de fête, comme Sega en a le secret. Néanmoins, si vous aviez déjà pratiqué sur Wii, vous risquez d’être déçu par le manque de nouveauté et le niveau technique tout de même indigne de la génération 4K. Quoi qu’il en soit, j’y retourne, car Sonic le trentenaire en a encore sous le pied, quoi qu’on en pense !
Pour plus d’infos sur le Sonic Colours Ultimate, rendez-vous sur le site officiel de Sega. Et pour d’autres tests de jeux vidéo, à très bientôt sur Sitegeek.
Vega