Shing ! est un beat’m all à l’ancienne jouable en coop à 4 joueurs ! Alors qu’il se prépare à sortir en version matérialisée de toute beauté, j’ai décidé de m’y plonger sur ma PS4 afin de voir ce qu’il a dans le ventre…
Shing ! : Son histoire et ses pères
Shing ! est donc un hack’n slash en 3D isométrique, terriblement inspiré par les classiques du genre 90’s. Dans l’esprit des Streets of Rage et consorts, il s’offre même le luxe d’un mode 4 joueurs, comme l’excellentissime épisode arcade de TMNT : Turtles in Time, sorti en 1989 au Japon. De l’aveu des développeurs, un studio polonais appelé Mass Creation, leur objectif était clairement de proposer un soft, avec lequel les gamers pourraient se retrouver entre potes et se mettre sur la tronche, toute une soirée. Edité par la maison PixelHeart, il est sorti le 27 août 2020 en version numérique. La version physique est prévue ce 28 mai 2021.
Le pitch du jeu ne fait pas dans le Shakespearien. L’aventure se déroule dans un Japon médiéval. Une bande de 4 guerriers tente de récupérer un artefact, la graine astrale. Cette même matière qu’ils étaient censés protéger soit dit en passant. Pour y parvenir, ils vont devoir affronter des hordes de démons et autres big boss assez stylés. Rapidement, on se rend compte que le scénario tient davantage aux interactions teintées d’humour entre les intervenants. Cela suffit à tisser le fil conducteur de l’aventure.
Shing ! et ses qualités techniques
Techniquement, le jeu réalisé avec le moteur Unity tient la route. J’adore le chara-design, les personnages ont tous les 4 un style propre et trempé. En passant du combattant ninja classique, à la babe au décolleté généreux, le côté mature de l’esthétique est relevé par des giclées de sang lors des combats. Les décors sont inspirés et alternent les villages en flammes, les ruelles animées des quartiers chauds ou encore les effets de lumière de la vieille église. Des effets de particules du plus bel effet agrémentent tout ce petit univers. Les ennemis apparaissent progressivement sous forme d’ombres, cela fonctionne. La bande son et les voix des personnages font parfaitement le job. Bref, la technique contemporaine se met au service du style de naguère. C’est un bon point.
Gameplay à l’ancienne et 4 players : ça fonctionne encore ?
Outre la possibilité de jouer à 4 joueurs simultanément, le gameplay de Shing ! repose essentiellement sur le fait de jongler entre les 4 avatars disponibles. En effet, tout au long de l’aventure, selon les ennemis à combattre, vous pourrez switcher d’un personnage à l’autre.
L’autre particularité du gameplay concerne les commandes. Pour frapper un ennemi, vous devrez utiliser le stick analogique droit. Ainsi, en appuyant sur le stick droit vers la gauche, vous frapperez derrière vous. En l’appuyant vers le haut, vous attaquerez l’ennemi en mode uppercut. Toujours via cette approche analogique du stick droit, vous pourrez également enchainer des combos variés et intéressants. Le vrai point fort du jeu, assurément. En effet, la prise en main est rapide et efficace, tout le monde est capable d’additionner des frappes avec suffisamment d’efficacité pour éliminer les ennemis. Par la suite, vous découvrirez les contres, les parades (L1), les dash (R1) et des combos absolument jouissifs !
Malheureusement, même si tout cela sonne comme le gameplay parfait, force est de constater que “in game”, cela a souvent tendance à se transformer en pugilat brouillon. Les ennemis viennent de partout et en tel nombre que pour survivre, le meilleur moyen est de bouriner comme un malade. En fait, le level design et les frames ennemies sont si intenses, qu’elles ne rendent pas hommage à la finesse des manipulations.
Le plaisir procuré par toute cette recherche autour du gameplay est donc relatif. Les idées sont top. Le jeu aurait pu devenir une légende, mais ça ne fonctionne pas suffisamment. La longueur des combats contre des ennemis inintéressants a tendance à lasser, mais elle ne mérite pas d’être mise aux ordures non plus. La réussite est au rendez-vous, avec un gros sentiment de frustration car il ne manque pas grand-chose pour obtenir le jeu dont on rêvait. Évidemment, à 4, le plaisir est ailleurs, mais est-ce suffisant pour séduire le gamer lambda ?
Conclusion : Shing hallelujah ou pas ?
Malgré un écho critique relatif, j’ai voulu croire en ce Shing ! Le chara-design est terrible. Le style et l’option 4 joueurs fonctionnent encore magnifiquement bien aujourd’hui. La durée de vie est satisfaisante. Comptez 7 à 8 heures pour aller au bout. Par contre, la gestion des ennemis et l’obligation de répéter des dizaines de frappes sur de simples belligérants risquent de lasser plus d’un joueur. De mon côté, j’ai autant apprécié ses qualités que je n’ai été déçu par ses défauts. Mon conseil serait le suivant : Testez-le lors d’une promo, et si vous accrochez, faites-vous plaisir avec la version physique Deluxe. Elle contribuera à vos soirées de baston entre amis. Sinon, passez votre chemin.
La version physique est disponible en préco sur le site de PixelHeart si vous désirez vous forger votre propre opinion.
À bientôt sur sitegeek.
Vega