Okinawa Rush – Le point sur le pitch
Technique et esthétique – Comme à l’époque arcade ?
Le titre fait clairement dans le Pixel Art. Les graphismes old school rappellent les belles heures de la période 16-bits. Toutefois, l’ensemble est plutôt sombre. Si cela confère un aspect dark et mystérieux à l’expérience, ça la préjudicie surtout par un manque de visibilité. C’est dommage, car les personnages et leurs animations valent le détour. Les sprites et les décors parviennent à jouer le jeu de la période 16-bits, tout en faisant mieux… c’est fin, ça se mange sans faim, mais on ne voit pas si bien…
Au fur et à mesure que vous avancez dans votre quête, les ennemis varient et les boss valent le détour. Vous maîtrisez de plus en plus d’attaques et le travail sur les chorégraphies a été particulièrement soigné. Les musiques ne m’ont pas marqué à vie, mais elles soutiennent l’action comme il se doit. Bref, Okinawa Rush fait le job d’un point de vue technique, mais ne casse pas trois pattes à un canard.
Gameplay – You rush it, you rush it !
Sur le papier, c’est bestial.
Le gameplay d’Okinawa Rush est a priori très basique. Vous avancez vers votre quête et vous frappez tout ce qui passe. Néanmoins, vous vous rendez rapidement compte que cela ne suffit pas. En effet, les ennemis sont omniprésents et votre barre d’énergie est loin d’être éternelle. Ainsi, vous devrez apprendre à maîtriser la pléiade de coups spéciaux disponible. De plus, chaque combattant a des attaques bien à lui, il faudra donc appréhender votre personnage pour vous montrer efficace.
À cela s’ajoutent de nombreux pièges et surprises inattendues. Vous gagnez des points de vie et de magie en sauvant les pauvres villageois sur votre chemin. Pour cela, il suffit d’appuyer sur la touche bas pour les libérer. De la même manière, vous pouvez aussi ramasser des armes plutôt cool. Vous pouvez ainsi manier des épées, des nunchakus et des katanas. Le dernier levier qui intensifie la difficulté est le temps ! Un timer décompte les précieuses secondes qu’il vous reste avant la fin du stage ou le check point. Vous l’aurez compris, Okinawa Rush fait dans le difficile.
Dans les faits, c’est trop bête.
Sur le papier, j’adore ! Toutefois, je dois vous avouer que je n’ai pas pris de plaisir longtemps. Le level design est un des plus punitifs que j’ai expérimenté ces derniers mois. La horde d’ennemis vous attaque de tous les côtés, tout le temps. La touche bas pour ramasser les objets ou libérer les prisonniers est imprécise. Un coup ça passe, un coup ça ne passe pas. Pire, la multitude de coups spéciaux finit juste par vous embrouiller. Et comble du tout, il n’y a pas moyen d’avancer dans ce jeu !
Vous voulez la meilleure ? Le menu est complétement foutraque ! Il a l’air tout à fait opérationnel quand vous lancez le jeu, mais quand vous creusez, c’est le bazar. Accéder aux réglages de bouton relève du parcours du combattant. Le mode arcade semble être le seul à se lancer. Je suppose que cela sera corrigé par une MAJ à la sortie officielle du jeu, mais en attendant, la coupe est pleine pour moi.
Je me réjouis de consulter le tableau en ligne avec les meilleurs scores, car les pensionnaires des “high rankings” gagneront toute ma reconnaissance. À deux, c’est évidemment beaucoup plus fun, mais les défauts évoqués plus haut ne disparaissent pas, malheureusement.
Okinawa oui, Rush non !
Ce Okinawa Rush est une constellation de bonnes idées mal maîtrisées. Les développeurs ont voulu réaliser le jeu rétro parfait, avec les moyens d’aujourd’hui. Du coup, ils se sont pris les pieds dans le tapis et ont accouché d’un titre déséquilibré. La difficulté sévère, additionnée au manque de lisibilité à l’écran ternissent tout ce qui devait faire l’intérêt du soft. Un jeu arcade doit vous conquérir dans les dix premières secondes. Okinawa Rush l’a fait. Le problème, ce sont les minutes qui suivent. Dommage. Ce sera pour la prochaine fois.
À bientôt sur sitegeek pour d’autres voyages en terre nippone,
Vega