Ratalaika Games, déjà connu pour ses portages et titres néo-rétro inspirés de la ludothèque 90’s remet le couvert avec Gynoug ! C’est donc le bon moment pour faire le point sur cet étalon des shmups 16-bits et découvrir s’il en a encore sous le pied ou s’il a un coup dans l’aile…
Ne manquez pas mon test en format vidéo de Gynoug sur PS5.
Gynoug – Un shmup pour s’envoyer en l’air
Sorti en 1991 sur Megadrive, Gynoug se présente comme un shoot’em up. Il a été développé par Masaya et édité par NCS Corporation. L’originalité du titre tient au fait que vous incarnez un héros ailé, en lieu et place des sempiternels vaisseaux. L’histoire fait dans le basique, mais toujours efficace. La planète Occus a été décimée par un virus qui a transformé l’environnement en un lieu hostile comme l’enfer ! Peuplée de créatures terrifiantes et belliqueuses, votre mission consiste à tout péter pour éliminer le mal (d’) Occus !
Pour cela, vous incarnez Wor, un avatar analogue à Icar, tout droit sorti des entrailles d’Occus. Vous devrez traverser six niveaux et vaincre un bestiaire de boss redoutables pour vous défaire de Destroyer, le boss final. Sauf que cette fois, vous ne devrez pas atteindre le soleil pour vous brûler les ailes, ça chauffera bien avant !
Gynoug – De la Megadrive à la modernité
Le portage de Gynoug est tout sauf une prouesse technique. Oubliez tout de suite le fantasme d’un remake aux graphismes améliorés et au gameplay revisité. Il est ici question de la version Megadrive d’époque. Certes, quelques options permettent d’adapter l’expérience aux médias modernes. Ainsi, vous pouvez configurer le format de l’écran du format d’origine 4/3 au 16/9 moderne qui brûle les yeux. Un réglage permet d’afficher un masque CRT pour un rendu pixelisé. Vous pourrez même jouer sur les détails. Enfin, le fond d’écran peut lui aussi être modifié.
L’intérêt de cette version réside donc surtout dans la possibilité de se replonger dans le Gynoug d’époque, sur un support moderne, sans passer par l’émulation pas toujours catholique. Et pourtant, il y a bien un soupçon de modernité dans les upgrades. Le joueur de 2021 ayant la réputation d’être moins vaillant que ses ancêtres, une fonction rewind a été implémentée. Et au vu des nombreux passages vachement tendus, ce n’est pas du luxe. Enfin, vous pouvez aussi par exemple opter pour l’option vies illimitées. Pour 5,99 euros, que demande le peuple ?
Une belle grosse 16-bits ?
Esthétiquement, le jeu est dépassé. Néanmoins, le bouillon de culture auquel il fait référence est d’une richesse inouïe. En 1991, découvrir Gynoug était magique. Votre avatar est somptueux. Son animation et ses ailes frôlent la perfection mythologique telle qu’on pouvait à peine en rêver à l’époque. God of War était encore bien loin des standards. Les ennemis ne cessent d’affluer, l’animation tient la route et les boss sont énormes.
Rien que cela, résume déjà un jeu esthétiquement réussi. Et pourtant, Gynoug va (allait) encore plus loin. En effet, c’est dans ses effets de distorsion que le titre décolle. Rapidement, le décor et l’arrière-plan vont se déformer ! Cela accentue l’effet Science-fiction. Cela ajoute aussi de la vitesse au défilement horizontal du shmup. Enfin, les musiques sont mythiques, à mi-chemin entre les mélodies homériques du cultissime Kid Icarus, et les sons plus électro typiques des 90’s, on tient là des mix de toute beauté.
Gameplay – Gynoug te donne des aiiiiiileeeeeeesss !!!
Shmup à scrolling horizontal, Gynoug ne réinvente rien. Vous disposez d’un bouton de tir et un bouton pour les magies. Vous pouvez améliorer votre tir en récupérant des gemmes. La collection de ces orbes est un peu complexe et une bonne gestion de celle-ci, fera la différence entre un bon chasseur et un mauvais chasseur. En gros, la gemme rouge, augmente la puissance de tir. Une gemme bleue, permet d’augmenter la largeur du tir à l’écran. Les gemmes entourées de blanc permettent aux tirs d’entourer Wor, ou de réinitialiser le tir. Enfin, la gemme ambre au contour blanc permet de tirer simultanément devant et derrière.
Vous récolterez également une pléiade d’autres bonus. Les plumes impacteront votre vitesse. Les parchemins vous apporteront de la magie. Vous pourrez ainsi envoyer des boules de feu, changer votre tir en bulle d’eau, invoquer des anges, et j’en passe. Une bonne gestion de cet arsenal par principalement par le fait de le conserver aussi longtemps que possible, et de garder une attaque aussi puissante que faire se peut.
Pour le reste, il s’agira d’esquiver les attaques venant de toutes parts. Et là, Gynoug fait dans le rude. À l’époque, même si je n’avais que 12 ans, je n’ai jamais bouclé le 5e niveau. Or, le jeu en comporte 6. Ici, avec ce portage et cette cheat astuce qui permet de revenir en arrière comme dans les jeux de course, j’ai évidemment pu facilement arriver au bout. D’une part, je regrette cette possibilité puisqu’elle fausse l’exercice, mais il faut bien vivre avec son temps, n’est-ce pas ?
Conclusion
Pour conclure, ce Gynoug vaut largement le coût qu’on souffle avec lui sa 30e bougie. Les fonctions cheat permettent aux nostalgiques frustrés d’aller enfin au bout de l’aventure. L’accès facile via les plateformes de jeu modernes, ajouté à la somme modique à débourser, plaident en sa faveur. Néanmoins, n’oubliez pas qu’on ne laisse pas sa Megadrive dans un coin. Donc si votre belle noire est à la portée de votre main, et que vous possédez déjà la cartouche originale, envoyez-vous en l’air à l’ancienne ! Et puis, qu’importe le pixel, tant qu’il y a l’ivresse !
À bientôt pour d’autres voyages spatio-temporels sur sitegeek.fr,
Vega