Microsoft est sur le point d’acquérir la mégafranchise Call of Duty et cela ne plait pas à Sony.
L’Union européenne a ouvert une enquête sur l’acquisition de l’éditeur de jeux vidéo Activision Blizzard par Microsoft. L’enquête est motivée par une raison peu évidente : avec ce rachat, la firme de Redmond a la possibilité de verrouiller l’accès aux jeux d’Activision.
Attente d’une décision de la Commission européenne
Microsoft a annoncé son intention d’acquérir Activision Blizzard en janvier 2022. Depuis, les régulateurs d’Arabie Saoudite et du Brésil ont donné leur accord. En revanche, la Commission fédérale du commerce des États-Unis et l’Autorité de la concurrence et des marchés au Royaume-Uni n’ont pas encore rendu leur verdict.
En attendant la validation de tous les organismes concernés, la Commission européenne a ouvert une enquête approfondie. Cette dernière a jusqu’au 23 mars 2023 pour prendre une décision sur l’accord.
Une enquête préliminaire avait déjà soulevé des inquiétudes quant à la réduction de la concurrence sur les marchés des jeux vidéo. La Commission a également noté des problèmes potentiels concernant le marché des PC, indiquant que la fusion pourrait « décourager les utilisateurs d’acheter des PC non Windows ».
Une alerte lancée par Sony
Sony s’est chargé de prévenir les régulateurs que la fusion avec Activision Blizzard pourrait donner à Microsoft un avantage inégalé dans le secteur. Dans ce cas précis, l’avantage se manifeste par le contrôle de la franchise Call of Duty, très populaire et plus que lucrative. Microsoft a pour sa part tenté d’apaiser les inquiétudes en affirmant qu’il ne limiterait pas l’accès aux jeux Call of Duty.
D’après Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive chargée de la politique de concurrence, « La Commission européenne doit veiller à ce que les opportunités restent les mêmes pour les distributeurs de jeux vidéo PC et consoles actuels et futurs. Il en va de même pour les fournisseurs de systèmes d’exploitation pour PC ».