Aujourd’hui gros plan sur Immortals Fenyx Rising, le nouvel open-world des développeurs d’Assassin’s Creed Odyssey. Le jeu sera disponible à partir du 3 décembre, on vous dit donc tout ce qu’il y a à savoir avant de passer à la caisse.
Immortals Fenyx Rising aka Gods and Monsters
C’est lors l’E3 2019 que Ubisoft avait annoncé pour la première fois Gods and Monsters. Initialement prévu pour février 2020, le nouveau titre des développeurs d’Ubisoft Québec était peu à peu tombé dans l’oubli. Et c’est finalement lors de l’Ubisoft Forward de septembre que le jeu a fait son grand retour sous le nom de Immortals Fenyx Rising. C’est là qu’une démo sur Google Stadia avait été annoncée et que la date de sortie du 3 décembre avait été dévoilée. Sous ses airs de Breath of the Wild, le jeu m’avait immédiatement hypé. Je m’étais donc empressé de faire la démo sur Stadia et au final, j’en étais sorti un peu déçu. La faute à un puzzle outrageusement pompé du dernier Zelda, mais surtout à cause de ma connexion internet pas vraiment optimisée pour le jeu en streaming.
Car oui, Immortals Fenyx Rising ressemble à Breath of the Wild en de nombreux points que je développerai plus tard. Mais après avoir passé plusieurs jours sur ce titre, je peux vous affirmer qu’il est surtout beaucoup plus proche d’un Assassin’s Creed. Je dirais même que son système de combat est identique à 99% à celui de Valhalla. Et pour cause, l’héroïne du jeu dispose de deux armes de corps à corps : une épée et une hache. Les ennemis ont quant à eux une jauge d’endurance qu’on peut vider grâce à des contres, ce qui permet de les stun. Il est également possible de dasher, d’utiliser un arc à flèches et de s’accroupir pour venir attaquer les ennemis par derrière. Bref si vous êtes un habitué des derniers Assassin’s Creed, vous ne ferez qu’une bouchée de vos opposants.
Ubisoft Québec en manque d’inspiration ?
Les combats jouant un rôle assez important dans Immortals Fenyx Rising, je me devais de commencer par Assassin’s Creed. Reste à aborder les graphismes, l’exploration et les puzzles et c’est là que les parallélismes avec le dernier Zelda sont nombreux. Dès le premier coup d’œil, les graphismes du jeu font indéniablement penser à ceux de BOTW. Ce qui, je le reconnais, n’est pas pour me déplaire. Par contre, après un Assassin’s Creed Odyssey, je trouve qu’Ubisoft Québec ne s’est pas vraiment creusé les méninges en nous resservant une histoire sur les dieux de l’Olympe. Et après m’être essayé à quelques puzzles, je dirais même qu’ils ont carrément été paresseux tant certains d’entre eux plagient ceux de Zelda. Je pense notamment à ceux où Link doit placer des grosses boules sur une sorte de damier afin d’activer des mécanismes.
C’était mieux dans Breath of the Wild
Vient ensuite la barre d’endurance de Fenyx, notre héroïne. Cette dernière se videra lorsque l’on nage, escalade ou plane avec les ailes de Dédale. Oui le cerf-volant de Link a été remplacé par des ailes, ils sont forts chez Ubisoft. Tout comme dans BOTW, il sera possible de l’améliorer, ce qui facilitera la progression. Car même si les quêtes actives sont marquées sur la carte, il ne sera pas rare de devoir prendre de la hauteur pour repérer certains lieux. Alors certes, le jeu est un peu plus dirigiste que le dernier Zelda mais il ne sera pas rare de se perdre dans d’autres aventures en allant d’un point A à un point B. Et c’est un peu ce que je reproche à Immortals Fenyx Rising tant il est assez difficile de voir où se situe la trame principale. En effet, on se retrouve vite à accomplir plein de tâches pour divers PNJ sans vraiment savoir où ça mène.
Mais quelles sont les réelles nouveautés alors ?
Au final, c’est grâce à son scénario bourré d’humour que Immortals Fenyx Rising parvient à se démarquer. C’est quelque chose d’assez rare, voir inexistant, dans les grands open-worlds et force est de constater que ça apporte une certaine bouffée d’air frais au genre. Durant certaines cinématiques ou autres animations, on pourrait carrément se croire devant un film de Disney ou de Pixar et c’est très chouette. L’histoire principale est racontée par Zeus et Prométhée qui n’arrêtent pas de se vanner ou de faire des commentaires décalés sur ce qui se passe in game, ce qui est en fin de compte assez sympathique. J’en viens donc à me demander si le jeu n’aurait pas été fait pour les plus jeunes d’entre nous qui ne connaitraient pas Assassin’s Creed ou Breath of the Wild. Ce qui excuserait peut-être un peu son manque d’originalité… Ou pas !
Mon avis en bref sur Immortals Fenyx Rising
Immortals Fenyx Rising est véritablement mon plaisir coupable du moment. D’un côté, je trouve déplorable qu’une équipe de “créatifs” puissent accoucher d’un jeu sans aucune originalité comme ça (je suis designer donc je me permets de juger, oui). Et de l’autre, je ne peux m’empêcher de sans cesse le relancer. Bref si vous ne connaissez ni Assassin’s Creed, ni Breath of the Wild, vous apprécierez peut-être Immortals Fenyx Rising. Ou si comme moi vous avez poncé ces titres dans tous les sens, ça marchera peut-être aussi. Mais l’idéal serait d’y jouer avec vos enfants afin de leur faire découvrir les grands open-worlds. Je terminerai en citant mes profs d’ateliers qui disaient : “Si vous voulez plagier une œuvre, essayez de le faire intelligemment“. À méditer…
Pour plus d’informations sur Immortals Fenyx Rising, rendez-vous sur le site officiel d’Ubisoft. En bonus, je vous invite à aller voir la dernière vidéo de Game Next Door qui vous expliquera pourquoi les gros AAA ont de plus en plus de mal à se renouveler.
Et pour de nouvelles aventures, à très bientôt sur Sitegeek.
Johnny.