PixelHeart et leur studio de développement Storybird Games nous proposent une nouvelle aventure mettant en scène la Golden Force, une équipe de quatre mercenaires engagés à sauver le monde et à éradiquer les forces du mal, pour l’amour de l’argent. Dans ce jeu de plateforme action aventure, les quatre belligérants affrontent des monstres et des pièges en tout genre, avec en ligne de mire, le Roi des Démons.
Golden Force – Premiers pas chez les pirates
Dès les première minutes de jeu, les références et inspirations de chez Sega et Nintendo sautent aux yeux. Crossover entre Wonderboy et Super Mario Bros, l’histoire de ces pirates s’annonce haute en couleurs. Après avoir choisi un des quatre personnages disponibles, une première phase de jeu propose un initiation sur le pont d’un navire afin de maitriser les coups les plus basiques (saut, glissade, frappe, coup spécial…). Ensuite, place aux combats. À vous d’incarner un des avatars disponibles : Gutz, Spina, Drago ou Elder, et de vous lancer dans l’aventure, seul ou en binôme en mode coopératif. Le succès de cette entreprise passera par la maitrise de 4 mondes, chacun composé de 4 stages (+1 bonus). Le quatrième stage de chaque monde se terminera par l’affrontement contre un boss de fin de niveau.
La culture du challenge est au centre du gameplay dans Golden Force
Hommage aux gameplays typés arcade des 90’s, Golden Force se joue à l’ancienne, avec heureusement, des vies illimitées. En effet, les mécanismes de base s’appréhendent très rapidement, pour petit à petit envisager des attaques spéciales et enchainements de plus en plus subtils. Ces transitions se font naturellement et mettent le joueur dans des conditions optimales pour appréhender les défis qui l’attendent. Cette culture du challenge fait honneur à l’âge d’or de la 16-bit car entre les boss énormes, aux multiples patterns et les passages à recommencer moult fois pour éviter les pièges biscornus implémentés par les développeurs, il y a du fil à retordre. Et ça, c’est le pied !
Le plaisir masochiste à l’ancienne est bien au centre du gameplay
C’est bien de cela qu’il est question : se faire mal pour se faire du bien ! Préparez-vous à pester, à jurer et même à abandonner vos parties pour mieux y revenir. Il va vous falloir du recul sur certaines situations si vous voulez avancer. Chaque stage offre des récompenses cachées, qui vous permettront d’aller jouer aux reines du shopping dans la boutique. Ainsi, vous pourrez (devrez impérativement) upgrader votre personnage avec des points de vie supplémentaires, et autres variantes d’attaques spéciales.
C’est justement la combinaison entre cette difficulté, ces objets cachés et cette boutique qui optimise le gameplay en vous obligeant à rejouer les stages déjà réalisés, afin de les retourner dans tous les sens et obtenir suffisamment d’or. Cette rejouabilité immédiate vous oblige à explorer tous les secrets du jeu, aussi bien en termes d’espace, qu’en termes de maniement. Cette plus-value est un pied de nez à beaucoup de jeux vidéo modernes qui vous demandent de vous balader, d’errer à votre guise dans des open-world pas toujours inspirés. Ici, le joueur est libre mais ne décide pas. Le jeu lui impose de performer, de récolter et de progresser. Sinon, ce sera Stage 1 à vie. Old-school, autoritaire et exigeant, Golden Force réinterprète Rousseau en nous faisant comprendre que Le plaisir d‘avoir ne vaut pas la peine d‘acquérir.
Esthétique Arcade, Pixels et crustacés
Visuellement, ce Golden force ne joue pas dans la surenchère, mais frappe juste. Le Level design est pensé pour le jeu, pas pour les yeux. Certains décors sont plus inspirés que d’autres plus minimalistes, mais l’ensemble est cohérent et séduisant, comme un bon jeu 16-bit de l’époque. Par contre, les boss principaux et intermédiaires ont fait l’objet d’un soin tout particulier. L’accent esthétique met la lumière sur les créatures que vous allez rencontrer, sur leur animation, sur leurs mimiques et sur les effusions de sang suite aux coups que vous leur porterez. Vous rencontrerez une faune en totale symbiose avec la thématique, et entre les piranhas et autres escargots de mer, l’environnement trouve son équilibre. La bande son contribue à l’ensemble et entretient un atmosphère bien dosée.
La chasse aux références est ouverte dans Golden Force
Jouer à Golden Force, c’est aussi chercher des clins d’œil, des liens avec les jeux d’antan. Les références aux classiques du genre sont nombreuses. La gestion des armes, des points de vie et même l’allure de Gutz rappelle la dégaine de Link dans Zelda3, certains mécanismes via lesquels le monde pivote à 180 degrés singent ceux de Sonic, la lecture de la carte des mondes vous replonge dans Super Mario Bros 3, et les boss finaux évoquent les plus beaux sprites de la PCEngine et son Gokuraku! Chuka Taisen. Cette madeleine de Proust ravira les retrogamers nostalgiques de par la richesse des souches du jeu. Mention spéciale aux développeurs. Petite cerise sur le gâteux, une édition collector Mercenary Edition est déjà disponible en précommande sur le site de Pixelheart.
Bref, la recette est maitrisée, les ingrédients de qualité, le plat est parfaitement réussi
On tient là un des titres phares du genre de ce millésime 2021. Le public cible doit se reconnaître car tout le monde n’envisage pas le jeu vidéo sous cet angle. Si vous cherchez une expérience réussie alliant nostalgie, difficulté accrue et rejouabilité, ce titre est pour vous. Par contre, pour les joueurs zappeurs, en quête de scénarios contemplatifs, ou d’open world, passez votre chemin, vous vous êtes trompés de millénaire.
Merci à PixelHeart pour m’avoir offert l’opportunité de tester cette version digitale sur XBox ONE, n’hésitez pas à vous diriger sur leur site officiel pour une éventuelle commande ou informations diverses, sans oublier d’utiliser votre coupon spécial Sitegeek.fr pour obtenir votre réduction de 10% jusqu’au 28 février 2021 SGPIXFEV : PixelHeart
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