Chorus a initialement été annoncé en mai 2020. Depuis lors, des vaccins ont coulé sous vos veines et des virus ont muté. Ce 3 décembre 2021, il surgit de nulle part et prend ses quartiers sur les consoles modernes et PC. Que vaut ce space shooter moderne ?
Ne manquez pas mon test vidéo de Chorus sur Vega TV.
C’est donc vierge de tout a priori que j’ai découvert la sortie de ce titre ce 3 décembre 2021. À vrai dire, j’ai vu la bande-annonce et la conjugaison d’un chara-design futuriste alléchant et d’un jeu à bord d’un vaisseau spatial vu de l’arrière m’ont immédiatement emballé. C’est ainsi que je me suis intéressé à Fishing Lab, les développeurs allemands du soft. Ils sont connus pour d’autres jeux dont l’intrigue se déroule dans l’espace, tels que la série des Galaxy on Fire.
Ici pour le coup, le jeu semble avoir joui des attentions les plus particulières, et ce, malgré son statut de jeu intermédiaire, pour un budget inférieur à 40 euros. Et franchement, ça envoie du lourd. Pour faire simple, prenez un soupçon de Top Gun, une larme de Interstellar et une petite dose de Star Wars, vous comprendrez ce que vous propose ce Chorus ! Pour les acheteurs compulsifs, il est en promo sur Amazon pour 34,99 euros !
Scénario – Une Guerre dans les étoiles pour Chorus
Chorus vous emmène directement à bord d’un vaisseau spatial. Vous n’en sortirez pas. En incarnant une certaine Nara, cette anti-héroïne torturée par un passé pas tout rose est prise de remords. Elle a jadis été un peu vilaine avec les habitants d’une planète toute sage, qui ne demandait qu’à graviter dans l’immensité de l’espace. Ces vils actes étaient jadis commandités par une association malfaitrice, appelée le Cercle. Vous assistez à sa prise de conscience et à son désir de renouer avec ses aspirations plus nobles. Ainsi, elle décide tel Cobra, le Shérif de l’Espace, de faire cavalier presque seule. Elle sert et met ses talents au service d’Humilis. Un jour, les fameux bad guys de l’association Le Cercle reviennent dans sa vie et attaque son nid presque douillet.
Il est donc l’heure de passer à l’offensive, de sortir de sa léthargie pour sauver ses nouvelles terres et prendre sa revanche. Ses talents remarquables de pilote associés à son engin spatial exceptionnel, elle a tout ce qu’il faut, là où il faut, pour s’engager dans une guerre sans merci face aux forces du mal ! Sans rien spoiler, je vous rassure tout de même sur la qualité du scénario, sur les rebondissements et sur le dénouement. L’histoire n’a pas été torchée à la va -vite et elle vous tiendra en haleine jusqu’au bout.
Technique – Beau comme un futur interstellaire
Techniquement, j’ai carrément immédiatement été scotché par l’univers de ce Chorus. Les graphismes sur PlayStation 5 sont magnifiques. Sans être les plus riches en effets de texture ou dans le nombre de détails affichés à l’écran, les designers sont parvenus à donner une âme à l’univers. Les vaisseaux et les décors sont crédibles. Les effets de vitesse et les explosions frappent juste. La qualité des dessins vous propulse dans un lore de science-fiction tel qu’on aimerait en voir plus souvent au cinéma ! Nara n’est pas beaucoup plus belle que les damoiselles qu’on a déjà pu voir sur PS4, mais elle n’est pas au centre de l’esthétique donc ça ne dérange pas. C’est plutôt son vaisseau qui a les spots braqués sur son arrière-train. Et ses courbes à lui, elles sont sexy !
Lors des combats et des déplacements, l’animation fonctionnent bien également. Elle n’est pas au paroxysme de la perfection, mais les effets de clipping ou les ralentissements sont rares et éclipsés par l’inventivité esthétique des environnements. D’autant plus que le musiques sont excellentes et hyper adaptées au contexte. Les bruitages et les explosions sont violentes et frappent encore une fois très juste.
Gameplay – « Chorus, fais-moi l’amour où je ne réponds plus de mon corps ! »
Un open world à dos de vaisseau
Rapidement, vous comprenez que vous êtes parti pour une aventure en solo, dans un monde ouvert. SI ce n’est qu’au lieu de vous balader à pied comme dans GTA, ou en voiture comme dans Forza Horizon, vous vous mouverez à vaisseau. La conscience de votre machine et les contacts que vous aurez avec le monde extérieur se passeront par radio, comme dans Top Gun. Je ne suis pas fan des titres où les conversations sont infinies, et à ce niveau, Chorus parvient à maintenir un équilibre très subtil entre bavardages et action. Il y a juste ce qu’il faut pour entrer dans le scénario, mais pas trop pour ne pas s’y noyer.
Il faut bien reconnaitre qu’une espèce d’open world, dans la catégorie space shooter, n’est pas ce qui se fait le plus sur console. Du coup, les premières minutes peuvent dérouter. La maîtrise particulière et parfois rigide du vaisseau dans les petits espaces fait craindre le pire dans les premières minutes, mais encore une fois, l’équilibre de la réalisation fait mouche. Dès que vous sortez de la zone prétexte au tutoriel de la prise en main de l’engin, vous ressentez une impression de liberté. Et cette ivresse du pilotage dans l’espace est carrément jouissive.
Rapidement, vous serez sollicité pour accomplir des missions principales, et des défis secondaires. Toutes ces situations aboutiront sur des pugilats spatiaux de plus en plus rythmés. Les missions secondaires sont importantes car elles vous permettent de vous familiariser avec le vaisseau, mais surtout car elles rapportent des crédits. Dès que vous avez été suffisamment rentable, vous pouvez upgrader vos armes, votre vitesse et vos autres fonctions. C’est ici que Chorus prend des airs de Dead Space.
Loopings et attaques en rafale
Dès que vous aurez appréhendé l’inertie et la dynamique de votre véhicule, vous allez carrément jubiler. Le pilotage est hyper nerveux et sensible. Les armes sont de plus en plus précises et la sensation grisante des premières heures de jeu, se transforme en sadisme meurtrier. En effet, au début, on a du mal à viser les vaisseaux adverses, on tire beaucoup dans le vide et on galère. Mais la maniabilité va crescendo s’installer et va livrer toute l’étendue de son ingéniosité.
Celle-ci repose sur des commandes relativement simples finalement : la vitesse, l’esquive en pirouette et le boost. Evidemment, vous pouvez aussi changer de direction avec le stick analogique, et même passer en vitesse supra-luminique pour les longues distances. Enfin, vous pouvez évidemment tirer ! Sur PS5, la manette DualSense fait du bon boulot, mais son potentiel n’est pas exploité. Disons que pour le coup, elle fait vibreur de luxe, c’est tout. Dommage, car elle aurait pu envoyer des sons ou jouer davantage sur les interactions entre l’aventure et vous, mais ce n’est presque pas le cas.
Dans les moments difficiles, vous pouvez restaurer votre barre de vie, il faut un peu de temps pour déchiffrer ces options, toutefois, je vous rassure, le jeu posera lentement, mais surement ses bases. Pour vous aider, vous pourrez faire une sorte de scan de l’environnement afin de voir l’invisible et de faire apparaitre vos directions à suivre. Vous pouvez aussi vous téléporter afin d’aborder un combat dans une position dominante. Notons que les hangars dans lesquels vous pouvez upgrader votre équipement ne sont pas très explicitement mentionnés. Du coup ici aussi, vous devrez parfois un peu galérer pour les trouver. Vous pourrez certes utiliser votre carte, mais s’y retrouver dans l’espace intersidéral n’est pas chose aisée pour un petit esprit de 2021 !
Conclusion : Le dernier round de 2021 est pour Chorus
À quelques jours des fêtes de Noël et des sauteries de la fin d’année, Chorus est LE jeu que j’aurais aimé trouver sous mon sapin. J’y aurais joué après une belle soirée en famille. Il a le coup d’œil d’un excellent jeu moderne, la saveur d’un super shooter comme on les appréciait naguère et un scénario bien pesé. Ajoutez à cela un gameplay pêchu et agressif, et vous risquez de craquer sous les partitions de Chorus !
N’hésitez pas à partager vos impressions sur ce type de jeu en commentaires et à bientôt sur sitegeek !
Vega
Bonjour,
Très bon article qui résume bien l’enjeu, ça sent le test approfondi 👍
Salut Eric, et merci pour ton commentaire, ça fait plaisir :)