Castle of Illusion Starring Mickey Mouse a vu le jour le 20 novembre 1990, année de la sortie de la Megadrive chez nous en Europe. Et s’il s’agissait du meilleur rôle de Mickey Mouse, de tous les temps ?
Il était une fois, Mickey Mouse sur ma Megadrive
Le célébrissime Mickey Mouse se retrouve embarqué dans une nouvelle aventure où courage, magie et bonne humeur seront à nouveau requis afin de mener à bien la mission qui lui tombe sur les oreilles. Alors que Minnie et Mickey s’adonnent à la danse de la souris en pleine forêt, la vilaine sorcière Mizrabel, jalouse de sa beauté, enlève Miss Mouse Elle laisse ainsi le pauvre Mickey seul devant son destin de chevalier. Il est donc contraint de se lancer dans une quête héroïque à travers les portes du château de l’illusion dont les pièces sont composées de cinq contextes magiques et ensorcelés. Chacun des cinq mondes est dominé par un boss. Au cours de l’aventure, notre rongeur au sourire Blend-a-med devra retrouver sept gemmes magiques pour sauver sa promise.
Gameplay – It’s a Jumping Mouse!
Castle of Illusion Starring Mickey Mouse est un jeu de plateforme, au format classique. Le personnage traverse plusieurs décors, requérant chacun différentes aptitudes. Néanmoins, les mouvements les plus utilisés se limitent à : sauter, écrabouiller un adversaire à coup de popotin et jet d’objets tels que des pommes, des chandelles, … . Toutefois sauter sur un ennemi comme dans les autres jeux de plateforme de l’époque, ne suffit pas. Il faut maintenir la touche bas enfoncée durant l’atterrissage pour éliminer votre opposant. Ce détail change la donne.
Ce jeu est immédiatement reconnaissable par la particularité des déplacements de Mickey. En effet, ses mouvements sont très fluides et précis, mais aussi particulièrement lents par rapports aux Mario Bros de l’époque. Cette nonchalance du personnage peut demander un certain temps d’adaptation. Par contre, lorsque le rythme est maîtrisé, elle s’avère exquise.
Les 5 différents mondes, aussi variés que colorés, reposent sur des mécanismes différents. Par exemple, dans le monde des jouets, Mickey a la possibilité de renverser l’écran et voir ses ennemis percuter le plafond. Dans la forêt du premier monde, Mickey devra se saisir de lianes pour se balancer au-dessus des précipices. Comme vous l’aurez compris, la maniabilité fait mouche, dotée de petites ingéniosités, sans pour autant trop bousculer le style.
Mickey Mouse plus beau que jamais mais un peu court
L’environnement technique quant à lui est tout à fait révolutionnaire. Les mélodies sont fluides, mignonnes, justes et enchanteresses. Les graphismes sont absolument flatteurs pour l’époque et les 64 couleurs affichables en simultané de la Megadrive. La souris égérie de Disney affiche une dégaine flegmatique, les bras ballants et arbore un sourire angélique. Elle effectue même des sauts agiles avec l’aisance sportive de Carl Lewis en 1988 à Séoul. Le grain de l’image, légèrement flou, donne une impression de dessin animé encore jamais vue sur Megadrive.
Un des points qui font débat est la difficulté. En effet, bon nombre de joueurs s’accordent sur le fait que le jeu se termine trop facilement en mode normal. Dès lors que le point faible d’un boss est découvert, il suffit de répéter l’action machinalement afin d’en venir à bout. Les quelques stages laissent également un goût de trop peu et le mode « hard », bien plus corsé certes, ne fait que proposer un nombre d’ennemis revu à la hausse. Néanmoins, la durée de vie de ce titre n’en est pas affectée, car son côté cartoon lui donne des vertus qui vont au-delà du high-score et de la volonté compulsive de terminer le jeu. Castle of Illusion se consomme aussi avec sagesse, just for fun.
Evolution et influence : Mickey Story
Mickey Mouse est une licence à succès qui n’a jamais eu besoin d’exceller pour se vendre. Toutefois, l’héritage de cet épisode sera grandiose. En effet, sur la même plateforme, verront notamment le jour Fantasia et World of Illusion qui bien que différents, font honneur à leur ainé. Sur Super Nes, on remarquera également l’excellent Magical Quest, encore plus beau et plus fun mais toujours doté de cet état d’esprit très cartoon, coloré et bon enfant. En 2010 puis en 2012 Epic Mickey 1 et 2 sur Wii proposeront un système de jeu révolutionnaire, maintes fois remis en question, mais qui a la noble intention de garder Mickey Mouse dans la catégorie des personnages de jeux vidéo respectés et créatifs.
En 2013, le remake de Castle of illusion starring Mickey Mouse, développé par Sega Studio Australia sortira sur Xbox 360, PS3, PC et est d’ailleurs toujours disponible sur XBox ONE. Cette relecture du hit est excellente, j’y reviendrai prochainement.
Conclusion : And the winner is…
En guise de conclusion, je ne vous répéterai pas que Mickey Mouse est une perle vidéoludique qui a contribué au lancement réussi de la carrière de la Megadrive, mais j’insisterai sur la justesse de cet épisode pour l’époque. Castle of Illusion fait une pause dans l’histoire du jeu vidéo où tout doit aller toujours plus vite, plus loin et être plus difficile. On tient ici un superbe titre à l’atmosphère presque « casual », aux mouvements souples et synchronisés, où détente se marie avec nostalgie. Bref, un retour aux sources pour hardcore gamers en quête de rédemption, adeptes du game over sans continu.
A bientôt pour une page de culture retrogaming sur sitegeek,
Vega