Voilà enfin Assassin’s Creed Valhalla, le dernier-né de la célèbre franchise de Ubisoft. On peut dire qu’il tombe à point nommé durant cette période de re-confinement. Partir à l’aventure et voir du pays ne pourra nous faire que du bien.
Assassin’s Creed Valhalla, un Odyssey recyclé
Autant vous le dire tout de suite, si comme moi vous avez passé beaucoup de temps sur Odyssey (154 heures pour être précis), vous risquez d’avoir une très grosse impression de déjà-vu avec Assassin’s Creed Valhalla. Car si on pouvait constater quelques différences majeures quand on est passé de Origins à Odyssey, on remarque très clairement que les développeurs de chez Ubisoft ont cruellement manqué d’inspiration pour ce nouvel épisode. D’ailleurs, c’est une remarque que je m’étais déjà faite à propos de ce studio après m’être essayé à la démo de Immortals Fenyx Rising tant ce nouveau jeu pompe allègrement Zelda Breath of the Wild. Mais je m’égare, revenons à nos vikings.
Une fois lancé dans Assassin’s Creed Valhalla, on remarque très rapidement qu’il utilise le même moteur que Odyssey. Alors certes c’est très joli, mais on sent clairement que ce dernier est poussé dans ses retranchements et qu’il fait tout ce qu’il peut pour fournir une expérience “next gen“. Cependant même avec une très bonne config PC, le jeu plafonne à 60 FPS et c’est dommage. On quitte donc la Grèce antique pour débuter l’aventure dans les terres du dieu Odin et force est de constater que même si on n’a pas vraiment l’impression de jouer à un nouveau jeu, le tout passe quand même assez bien. Mais qu’il s’agisse des déplacements à cheval ou en bateau, voir même des combats, l’expérience reste globalement la même qu’avant, ce qui est un peu regrettable.
Des nouveautés un peu trop rares
Après avoir choisi le sexe de son personnage, on se retrouve à crapahuter dans la zone de Rygjafylke et donc à gagner ses premiers points d’expérience. Et là, on remarque rapidement que Assassin’s Creed Valhalla est beaucoup plus axé RPG que son prédécesseur. L’arbre des compétences est démesuré et on comprend très vite qu’il faudra choisir une orientation : le corps-à-corps, l’assassinat ou la chasse. On se doute qu’à la fin du jeu, toutes les branches de l’arbre seront remplies mais en attendant, on peut vraiment choisir son approche et c’est très sympa. En revanche, pour ce qui est de la gestion de son équipement et de l’inventaire, on est plus ou moins sur le même système que dans Odyssey.
Autre nouveauté, la gestion des ressources est beaucoup plus importante qu’auparavant. En effet, dans Valhalla il s’agira de copiner avec bon nombre de PNJ afin de développer son village pour, par exemple, pouvoir améliorer son bateau ou gagner des compétences. On retrouvera dès lors de nombreuses activités mais le plus important sera les pillages pour gagner un max de ressources et se développer. Ces derniers sont vraiment une des parties du jeu que je préfère tant ils font la part belle aux combats. À noter d’ailleurs qu’une jauge de garde à la Sekiro a fait son apparition chez les ennemis. En effectuant des parades, il est donc désormais possible de les tuer en un coup. Sinon pour le reste, tout est toujours pareil que dans Odyssey.
Des bugs beaucoup trop nombreux
En plus de manquer cruellement d’originalité, Assassin’s Creed Valhalla affiche énormément de bugs. Que ce soit des éléments du décors qui apparaissent et qui disparaissent sans raison ou encore des bugs de collision, les problèmes sont légion. Sur trois jours de jeu, je ne compte plus le nombre de fois où j’ai rage quit parce que mon personnage était coincé dans un élément du décor. Pareil pour l’escalade, parfois on se retrouve coincé lorsqu’on gravit la façade d’une maison sans vraiment savoir pourquoi. Bref tout ça est énormément déplaisant et nuit gravement à l’expérience utilisateur. J’espère ceci dit que ces désagréments seront corrigés avec un bon vieux patch day one à la sortie du jeu.
Mon test peut paraître assez cinglant, je le reconnais. Mais je vous ne cache pas que j’attendais beaucoup d’Assassin’s Creed Valhalla tant j’avais adoré l’opus précédent. J’ai donc tendance à être fort critique à son égard. Mais rassurez-vous, il y a quand même du bon dans ce nouvel épisode. Tout d’abord, j’aimerais évoquer la sensation de liberté que confère le jeu. Les environnements sont riches et variés mais surtout très beaux. Et je ne vous parle même pas des effets de lumières qui sont magnifiques. Notons qu’il est possible de suivre sagement la quête principale mais on peut facilement se laisser aller aux quêtes secondaires et parfois rencontrer des personnages historiques bien connus. Les pillages sont quant à eux vraiment très chouettes. Ils offrent parfois des combats épiques durant lesquels on peut placer des finishers jouissifs.
Mon avis en bref sur Assassin’s Creed Valhalla
Certes on pourrait reprocher à Assassin’s Creed Valhalla son manque d’originalité. Cependant, il y a de fortes chances que vous y trouviez votre compte si comme moi vous avez adoré Odyssey. C’est avec un plaisir non-dissimulé que l’on retrouve tous les ingrédients qui ont fait le succès de l’épisode précédent et c’est à cœur perdu que l’on se relance dans l’aventure. Car force est de constater que la recette fonctionne à merveille avec les vikings qui sont très à la mode en ce moment. Certes le jeu est truffé de bugs mais la franchise se voulant le porte-étendard de la formule “game as a Service“, on se doute que le tout sera très vite corrigé et même accompagné d’un tas de nouveautés.
Pour plus d’informations sur Assassin’s Creed Valhalla, rendez-vous sur le site officiel de Ubisoft. Et pour d’autres aventures vidéoludiques, à très bientôt sur Sitegeek.
Johnny.