Les fans de Maître Sega l’attendent depuis un moment, Alex Kidd in Miracle World DX arrive ce 25 juin 2021 sur nos consoles actuelles avec un remake excitant à souhait. Je viens de tester le titre sur PS4 PRO. C’est parti pour le test complet !
Deux versions physiques pour cet Alex Kidd 2021
Merge Games et Just For Games nous ont annoncé l’an dernier, l’arrivée d’un nouvel épisode d’Alex Kidd en version physique. Just for Games distribue en France les versions physiques de Alex Kidd In Miracle World DX pour Nintendo Switch, PlayStation 4, PlayStation 5 et Xbox One / Series X. Le jeu est proposé en deux éditions physiques intéressantes, à savoir la version simple ou la version collector signature, dès le 25 juin 2021.
Les éditions simples contiennent :
- Un exemplaire “region free” d’Alex Kidd in Miracle World DX
- Un manuel d’instructions
- Un porte-clés
Les éditions Signature contiennent :
- Un exemplaire “region free” d’Alex Kidd in Miracle World DX (incluant un manuel d’instructions et un porte-clés)
- Un certificat numéroté et signé par les développeurs
- Trois pins émaillés exclusifs Alex Kidd représentant le protagoniste
- Un jeu de cartes Jankenpon (pierre/papier/ciseaux) représentant les personnages de Miracle World
- Un companion artbook original détaillant l’art derrière le jeu
- Le médaillon d’Alex Kidd et un sac d’argent en feutrine
- La bande-son originale sur CD
- Une boîte collector avec un artwork alternatif
Le test de cet Alex Kidd in Miracle World DX
Petite piqure de rappel
Alex Kidd est probablement le jeu le plus emblématique de l’ère 8-bits de Sega. Sorti sur Master System en 1986, ce premier opus de la série a pu conquérir les fans de Sega et offrir à la marque une mascotte digne de ce nom, en attendant Sonic quelques années plus tard. Déjà considéré comme difficile à l’époque, ce titre rivalisera pourtant avec la bande à Mario de l’équipe rouge d’en face. Un peu plus tard, un pack Sega Master System sera même proposé avec le jeu intégré à la console.
Le remake 2021 de cette aventure propose de vous replonger dans ce jeu de plateformes légendaire. Cette relecture, boostée par les moyens d’aujourd’hui, vous offre des graphismes HD au goût du jour, un gameplay et des animations réarrangés. Votre quête quant à elle, consiste une fois encore à vaincre le vilain Janken le Grand et à sauver la peau des habitants de Radaxian.
Esthétique retravaillée ou réinventée ?
Graphiquement, ce DX s’inspire totalement de la version de 1986. D’ailleurs, ce nouvel Alex Kidd permet, à n’importe quel moment de la partie, de passer en mode 8-bits. Le respect total de l’environnement, du game design et des décors relève du défi. En effet, bien que les graphismes ne bousculent pas du tout les fleurons actuels du genre, le fait de réinterpréter intégralement ce qui existait déjà confère un atout esthétique absolument génial à l’ensemble. Les gamers ayant jadis joué à la version originale vont être terriblement séduits par cet hommage. Et pour couronner le tout, le passage en mode 8-bits enfonce encore un peu plus le clou de la nostalgie puisqu’il vous replonge dans l’environnement 8-bits que vous aviez peut-être connu.
Néanmoins, pour les joueurs qui n’ont pas retourné ce titre dans tous les sens à l’aube des années 90, l’astuce nostalgique et la copie conforme remasterisée de l’original risque de passer inaperçus. C’est d’ailleurs mon cas. Je connais Alex Kidd depuis toujours, mais en tant que joueur Nintendo sur 8-bits, je n’avais jamais enregistré les moindres détails de ce titre que je trouvais par ailleurs difficilement jouable à l’époque, quand je m’y essayais sur la Master System de mes cousins.
Sous cet angle, les graphismes et musiques perdent en intérêt et en sont réduits à leurs simples atouts intrinsèques. Du coup, l’esthétique bien que mignonne risque de ne pas séduire grand monde. Les effets de lumière sont jolis mais minimalistes par rapport aux standards actuels du genre. Même refrain pour les partitions sonores, bien mais sans plus.
J’espérais que les passages entre graphismes HD et graphismes 8 bits auraient une incidence sur le gameplay ou sur le scénario, comme dans le récent et excellent The Messenger sorti en 2018 sur PS4, Switch, Xbox ONE et PC. Malheureusement, aussi loin que je suis allé dans Alex Kidd in Miracle World DX, ce mécanisme semble n’être qu’esthétique. Du coup, c’est sympa mais surtout dommage.
Maniabilité façon 1986 ou 2021 ?
Les reproches que l’on pouvait faire à Alex Kidd in Miracle World version Master System concernaient sa maniabilité. Le jeu proposait pour l’époque un gameplay génial, beaucoup plus fouillé que Super Mario Bros 1, mais la maniabilité souffrait d’une certaine forme d’imprécision. Par exemple, lorsque vous sautiez sur une plateforme, l’inertie de votre personnage était perturbante et il avait tendance à poursuivre son mouvement de façon exagérée dans son élan. C’est toujours le cas dans la version 2021. Par conséquent, à nouveau, les joueurs nostalgiques de l’époque vont rapidement trouver leurs repères et s’amuseront de retrouver leurs vieux réflexes d’experts.
Par contre, pour les nouveaux joueurs, cette particularité pourrait très rapidement s’avérer rédhibitoire. Le constat est le même lorsque vous frappez un ennemi. À l’instar de son aïeul, le cadet des Alex Kidd doit être très proche d’un ennemi pour le frapper efficacement. Cela a pour inconfort de vous faire toucher ce même ennemi involontairement, ce qui implique la mort immédiate. C’est très énervant.
L’agacement vous guette d’autant plus que vous ne disposez que d’une poignée de vies pour arriver au bout de l’aventure. Or, avec une maniabilité aussi particulière, vous allez devoir recommencer des centaines de fois pour mémoriser les frames de chaque ennemi, les vertus de chaque piège et le level design de chaque passage. L’autre option consiste à choisir le mode vies illimitées pour avancer sans devoir recommencer vos parties 2000 fois. Cela ouvre des perspectives de persévérance moins frustrante, mais cela ne solutionne en rien le côté ultra punitif des commandes.
Au rayon des idées jouissives qui font toujours d’Alex Kidd une licence extraordinaire, on retrouve la possibilité de monter des engins particuliers. Ainsi, vous pourrez piloter une moto, un minihélicoptère ou un hors-bord. Le rendu dans cette nouvelle version est génial. Certains boss intermédiaires éviteront le combat et vous proposeront un duel de pierre papier ciseaux ! C’est sympa la première fois. Ensuite, la lenteur de ces joutes additionnée à la frustration du hasard selon lequel elle découle (tant que vous n’avez pas retenu l’ordre dans lequel chaque boss choisit son papier, pierre ou ciseau) devient agaçant. De plus, l’aspect à nouveau très punitif de ces passages, où il est impossible de performer tant qu’on n’a pas perdu, pourrait lasser.
Conclusion : Qui va s’amuser en jouant à Alex Kidd in Miracle World DX ?
L’idée de remettre au goût du jour un des jeux les plus légendaires de la ludothèque Sega est juste géniale. Le travail de design est remarquable et le respect de l’authenticité de l’aventure telle qu’elle existait déjà en 1986 est un coup de maître. Certes, mais le maître semble n’avoir envisagé que les joueurs connaisseurs, qui avaient déjà adopté Alex quand ils étaient minots. Pour les autres, je crains que cette Madeleine de Proust ne se transforme en pétard mouillé, trop dur pour son époque et pas assez beau pour la nouvelle génération.
Si vous désirez vous forger votre propre avis sur ce titre aussi génial qu’anachronique, les commandes sont ouvertes sur le site de Just For Games.
Pour ma part, je vous donne donc rendez-vous sur sitegeek.fr pour de nouveaux tests estivaux très bientôt !
Vega
Le tout premier jeux auquel j’ai jouer sur Master System, je devais avoir quatre ans. :-D
Ah c’est clair, j’étais davantage NES pour ma part mais lorsque j’allais chez les cousins, c’était toujours un vrai plaisir et une sorte de re-découverte ces titres Sega au top!